Liste de tabacs exceptionnels

little smoke a écrit:Eh bien moi j'accord autant d'importance à l'un qu'à l'autre !

Eh bien moi je n'en sais rien du tout ! 

Depuis quand faut-il tout hiérarchiser, bande de garnements ?

Pour revenir aux tabacs...

Une très belle découverte, ce matin. Je m'en pourlèche. Suite à un conseil donné sur un autre forum : je viens enfin de recevoir une boite de Solani n° 779 English Luxury Mixture. Et c'est le bonheur.

Voilà, je trouve, un excellent tabac, qui se situe parfaitement dans "le genre que je cherche". Un "vrai Anglais" : ni balkanique, ni "doux-sucré", ni "gras". Le début est un peu léger, un peu Squadron leader; mais le goût se renforce peu à peu, et les allers et retour entre les orientaux et le latakia prennent du relief, sur un fond (discret, mais sensuel) de Virginies très "sweet", et un léger arôme de noix.

Qu'est-ce que je lui reproche ? Ses qualités, en fait. Il est parfaitement équilibré, je le souhaiterais un peu plus latakié, par ci; un peu plus fort en orientaux, par là : moins égal, en un mot. De plus, il brûle un peu vite. 

Ceci posé... Il ne "remplace pas" l'ex Dunhill Standard. Mais il est bien dans l'esprit de ce dernier; et - c'est évidemment personnel - je trouve que c'est une très belle réussite que j'inscris dans ma rotation régulière. Miaaaaaaam.

Excellent à savoir, ça. Il semble que je loupe plein de trucs à ignorer les Solani.

Celui-ci http://www.tobaccoreviews.com/blend/1245/solani-779-golden-label ? 

Je vais appeler chez James J. Fox pour qu'ils m'en mettent deux boites de côté pour ce midi. Après déjeuner, je vais profiter d'un beau soleil sur Hyde Park pour gouter ta merveille.

@betelgeuse : c'est bien cela, sinon que l'emballage a changé (ma boite est dorée, et non noire, comme celle présentée sur Tobacco Rev.).

@munch. Solani,  je découvre. Et, en dehors de leur n° 779, ce que je lis sur leur n° 660 Silver flake (Virginie- Kentucky) semble indiquer que, oui, il y a peut-être de jolies découvertes à faire. http://www.tobaccoreviews.com/blend/2463/solani-660-silver-flake

Nightcap a écrit:Tu résumes très bien. Une pipe est importante, bien sûr; il faut qu'elle plaise, qu'elle soit excellente fumeuse, et que le goût soit bon - notamment que la pipe s'adapte au tabac. Mais ce n'est pas si difficile à trouver que cela.
Et pour moi, c'est donc un outil, pas une fin.

C'est important, les outils. J'aime les beaux outils ; mais pour moi l'essentiel se trouve dans ce qu'ils permettent de faire.

Donc : oui, pour moi, une caisse avec un moteur va très bien  j'aime le voyage; pas la voiture (j'ai même une certaine aversion pour ces caisses idiotes). 
Pas pareil pour ma moto. Mais bon, c'est le virage qui est amusant, pas la mécanique ou les amortos... 

De même : j'adore écrire avec un stylo plume, plutôt qu'un Bic; et j'écris même avec un très beau stylo plume (Hmmmm, le Dupont Olympio en laque de chine, plume large). 
Mais enfin, ce qui compte le plus, c'est ce que j'écris.

De même, pour la pipe ; le tabac prime sur l'outil, je trouve.

Ceci posé... je ne mets là dessus aucun jugement de valeur là dedans. Je comprends que certains aiment d'abord la pipe. 
Nous sommes tous différents, heureusement.
Comme je le disais, chacun son plaisir; l'important c'est le plaisir...

Finalement très cher, j'ai un point de vue très proche du tien suivant les domaines abordés... Voiture, moto, stylo plume... J'ai le même avis. Je dirais même que je préfère les modèles anciens car, à mon goût, plus expressifs, plus vivants et témoins d'une créativité vraiment aseptisée aujourd'hui... Sauf pour les objets de luxe... Et encore, je n'en suis pas si sûr...
Et ta conclusion est tout à fait juste en ce qui me concerne...

Munch a écrit:

Demosthène a écrit:
Je n'ai rien d'exceptionnel à ajouter ...

Exceptionnel, dans quel sens ?   

Quand donc me sera-t-il possible d'apprécier ton humour à une valeur plus juste, cher Démosthène...

Le langage est un terrifiant labyrinthe pour celui qui recherche l'humour et sa valeur, par le discernement.
Exceptionnel est un mot qui me fait beaucoup sourire, mais toujours avec un regain de vigilance, car il se relie avec notre volonté de contrôle et est le réceptacle de beaucoup de croyances. L'exception n'est-elle pas ce qui est hors de la loi, ce qui parait unique ? Qu'en est-il d'un tabac exceptionnel ? Ma foi, j'ai déjà du mal à les comparer !

Munch a écrit:

little smoke a écrit:Eh bien moi j'accord autant d'importance à l'un qu'à l'autre  !

Eh bien moi je n'en sais rien du tout ! 
Depuis quand faut-il tout hiérarchiser, bande de garnements ?

Ah, Munch, j'adore quand tu pointes du doigt l'air de rien des choses si importantes. C'est seulement en acceptant les limites de sa propre conscience que l'on perçoit l'infini de nos univers. Je te rejoins quant à l'impossibilité de distinguer la pipe et les tabacs avec discernement et sans tomber dans les présupposés. On peut aussi les aimer avec équivalence comme Little Smokes, mais il me semble honnêtement impossible de débattre sérieusement d'une hiérarchisation, d'une mise en réflexion comparative de la pipe et du tabac car rentre en ces objets des affects et des projections, des idéalisations, une esthétique, des sensations, une unicité qui déboutent une utilisation de la pensée rationnelle utilisée dans l'idée de se rassurer par la création d'une métaphysique de la pipe. On peut faire de la statistique, juger de la popularité d'un blend, d'un artisan, croire en une identité de groupe et s'illusionner d'une culture discernable mais la pipe et le tabac, c'est une expérience unique et particulière à chacun, qui peut être de la pensée, des sens, des sentiments ou de l'intuition. "Ou" inclusif bien sûr. Sans parler du fait que cette comparaison viendrait aussi sur le terrain du débat éternel du contenant-contenu, fantastique dédale d'une subjectivité certaine...

Je préfère donc avoir un peu de recul afin de saisir la beauté d'une plage de sable fin et de l'océan venant s'y échouer plutôt que de vouloir saisir de mes mains ceux-ci.

Pour en revenir au sujet : je vais également aller vers l'ouverture d'une boite de solani. Le Solani n° 779 English Luxury Mixture m'a toujours tenté et je pense qu'il va falloir que je fasse preuve de discernement et finisse par en gouter une boite au lieu de causer autant !

Nightcap a écrit:@betelgeuse : c'est bien cela, sinon que l'emballage a changé (ma boite est dorée, et non noire, comme celle présentée sur Tobacco Rev.).

@munch. Solani,  je découvre. Et, en dehors de leur n° 779, ce que je lis sur leur n° 660 Silver flake (Virginie- Kentucky) semble indiquer que, oui, il y a peut-être de jolies découvertes à faire. http://www.tobaccoreviews.com/blend/2463/solani-660-silver-flake

Et le Aged Burley Flake aussi, qui malgré le peu d'attirance que j'ai pour le Burley a l'air extraordinaire.

http://www.gqtobaccos.com/solani-656-aged-burley-flake-pipe-tobacco

Je m'excuse pour mon message précédent, Nightcap et Beltegeuse. Je n'ai pas répondu à vos propos mais donné une synthèse d'une idée depuis longtemps distinguée. J'aurai pris un peu plus de tact si j'avais lu vos réponses correctement avant de valider mon message.

Encore trois tabacs d'origine teutonne à découvrir... Quelle richesse ce fil !

Bon c'est malin, vous m'avez mis l'eau à la bouche avec ce tabac et comme en plus il en ont chez Fox, je suis bon pour prendre le tube jusqu'à Green Park . J'espère qu'il est bon pour justifier mon retard à mon rendez-vous de 11 h au British Museum .

Betelgeuse a écrit:Bon c'est malin, vous m'avez mis l'eau à la bouche avec ce tabac et comme en plus il en ont chez Fox, je suis bon pour prendre le tube jusqu'à Green Park . J'espère qu'il est bon pour justifier mon retard à mon rendez-vous de 11 h au British Museum .

Ce sera le tube qui sera en retard, pas toi... 
J'espère une petite revue de ta part très cher...

Eh, les gars, c'est un grand jour... J'ai fait une 2e découverte !
Bon, là, on oublie totalement le Dunhill Standard, les Anglais "tradi", and so on.

Cap sur le Missouri. Je viens de goûter mon 2e arrivage : l'American Patriot de Missouri Meerschaum. 
(oui, les rois de la pipe maïs, que j'affectionne tout particulièrement).
Et c'est fort agréable, je trouve.

Au départ, pour me faire aimer un truc qui s'appelle "American patriot", faut se lever à l'aube... J'ai vécu aux USA. Et ce que ce genre d'appellation peut traîner comme connerie derrière lui, je le certifie, c'est pas imaginable.

Oui, mais... j'aime bien les pipes maïs... et surtout j'aime bien le type qui a produit ce tabac, le blender Russ Ouellette. 
Ouellette, c'est le type qui a fait les beaux tabacs de Hearth & Home, le Distinguished Penguin, l'Admiralty, le Larry's Blend; et surtout l'un de mes anglais préférés, l'Ambassador's blend.
Donc j'ai voulu goûter. 

Et bien, dans une pipe maïs, bien sûr, c'est fort agréable. C'est un "américano-anglais", ou réciproquement : avec au menu latakia, virginie, orientaux (plus précisément, du Smyrna que j'aime); plus une touche de burley. 
Et naturellement, un peu de Bourbon, pour parfumer légèrement l'air de la ferme... te persuader que t'es bien sous la veranda, à te balancer dans le rocking chair, tranquille, pendant que Susie enfourne la tarte aux fraises, et que t'écoutes pousser ton maïs le long du fleuve, alors qu'un vieux folk s'échappe au loin d'un bateau à aubes remontant vers Saint-Louis (voyez le genre ?  pour la bande son, c'est là ).

Léger, le tabac. Sucré, pas trop; un peu fumé, pas trop; parfumé, oui ; on sent bien le Smyrna, mais aussi le burley, bien terreux (l'odeur de la boue du fleuve, au loin, qui monte avec la fraîcheur du soir, et vient concurrencer la tarte de Susie, all that stuff, voyez le genre ?); le caramel, un peu; et même par moment le bourbon.

Bref, le tabac idéal à déguster après le poulet fumé au maïs, sauce cacahuette que t'a concocté Susie (riez pas, j'ai goûté sur place : bien fait, ça peut être très bon, le poulet fumé sauce cacahuette).

Ok, on est pas sur le blend du siècle. Mais c'est gentil, suave, dépaysant, et pour tout dire agréable.

Un grand jour !

Munch a écrit:


Et le Aged Burley Flake aussi, qui malgré le peu d'attirance que j'ai pour le Burley a l'air extraordinaire.

http://www.gqtobaccos.com/solani-656-aged-burley-flake-pipe-tobacco

De fait, plus élogieux, c'est dur. Pfff... moi non plus, je ne suis pas trop burley. Mais ça donne envie. 

Nightcap a écrit:Eh, les gars, c'est un grand jour... J'ai fait une 2e découverte !
Bon, là, on oublie totalement le Dunhill Standard, les Anglais "tradi", and so on.

Cap sur le Missouri. Je viens de goûter mon 2e arrivage : l'American Patriot de Missouri Meerschaum. 
(oui, les rois de la pipe maïs, que j'affectionne tout particulièrement).
Et c'est fort agréable, je trouve.

Au départ, pour me faire aimer un truc qui s'appelle "American patriot", faut se lever à l'aube... J'ai vécu aux USA. Et ce que ce genre d'appellation peut traîner comme connerie derrière lui, je le certifie, c'est pas imaginable.

Oui, mais... j'aime bien les pipes maïs... et surtout j'aime bien le type qui a produit ce tabac, le blender Russ Ouellette. 
Ouellette, c'est le type qui a fait les beaux tabacs de Hearth & Home, le Distinguished Penguin, l'Admiralty, le Larry's Blend; et surtout l'un de mes anglais préférés, l'Ambassador's blend.
Donc j'ai voulu goûter. 

Et bien, dans une pipe maïs, bien sûr, c'est fort agréable. C'est un "américano-anglais", ou réciproquement : avec au menu latakia, virginie, orientaux (plus précisément, du Smyrna que j'aime); plus une touche de burley. 
Et naturellement, un peu de Bourbon, pour parfumer légèrement l'air de la ferme... te persuader que t'es bien sous la veranda, à te balancer dans le rocking chair, tranquille, pendant que Susie enfourne la tarte aux fraises, et que t'écoutes pousser ton maïs le long du fleuve, alors qu'un vieux folk s'échappe au loin d'un bateau à aubes remontant vers Saint-Louis (voyez le genre ?   pour la bande son, c'est là ).

Léger, le tabac. Sucré, pas trop; un peu fumé, pas trop; parfumé, oui ; on sent bien le Smyrna, mais aussi le burley, bien terreux (l'odeur de la boue du fleuve, au loin, qui monte avec la fraîcheur du soir, et vient concurrencer la tarte de Susie, all that stuff, voyez le genre ?); le caramel, un peu; et même par moment le bourbon.

Bref, le tabac idéal à déguster après le poulet fumé au maïs, sauce cacahuette que t'a concocté Susie (riez pas, j'ai goûté sur place : bien fait, ça peut être très bon, le poulet fumé sauce cacahuette).

Ok, on est pas sur le blend du siècle. Mais c'est gentil, suave, dépaysant, et pour tout dire agréable.

Ça donne vraiment envie d'allumer une maïs avec cette nouvelle découverte !

Comme le chantait Louis A., "what a wonderful world" ; what a wonderful jour.
Ou ma tendre a versé un euphorisant dans mon café du matin; ou ma dernière commande est un bonheur. 
 
Troisième découverte, aujourd’hui. Troisième test de mes arrivages du matin.
 
Et plaf. Nouveau choc, majeur. Putain, que c'est bon. Tiens, la bande son : WHAT A ...
 
Alors, comme j'ai la flemme, et un peu de travail à faire quand même, je vais juste vous mettre, ci-dessous un commentaire de ce tabac, laissé en anglais sur un site bien connu, par un reviewer pseudommé Petrisz ,et que j'ai laissé Google traduire. 
 
Vous allez voir, le résultat est assez... poétique (j’adore « cuvette » pour traduire « bol »). Mais c'est une superbe revue, car…  elle exprime parfaitement ce que j'ai ressenti (oui, j'ai aussi senti très légèrement une trace d'olive Kalamata, mais même si j'adore ces olives grecques, je ne suis pas sûr que j'aurais pu identifier ce parfum; Petrisz est très fort) :
 
“Mon expérience a été quelque part entre une promenade dans une forêt sur un après-midi d'automne humide et ayant une soupe Tom Yum en Asie du Sud-Est
Je ne voudrais pas donner une opinion forte sur l'apparition de la tabac comme ce fut mon premier achat de tabac en vrac. Les feuilles sont belles mais il est pas tout à fait cohérente. Il était facile de charger ma pipe néanmoins. Le tabac était un peu trop humide fraîchement sorti de la poche. Il a fallu quelques re-feux, mais gravé sur un blanc cendres fines / gris de toute façon.
L'odeur dans le paquet est riche, bois, cuir, fumé avec une touche de paprika et peut-être le gingembre et l'ail ainsi.
Il est pas trop complexe en bouche, mais elle a une belle et cohérente goût tout au long de la cuvette. Il a un goût humide boisé fumé avec des agrumes aigre-amertume. Brûler les feuilles mouillées d'automne et les brindilles, terre fraîche, arbres de cyprès. Dans le département amère aigre-SE-asiatique: la citronnelle, feuilles de citron, racine de galanga. En outre, certains d'olive Kalamata, parfois même l'aneth. Le goût est riche et agréable la plupart du temps, mais chaque fois dans un certain temps, il est un peu trop intense - comme mordre dans racine de galanga. La fumée fait livrer quelques notes de noix rares ainsi. Je remarquai même cacao à ma grande surprise. Tout au long de la cuvette 3-4 fois je me suis senti que le goût est devenue boueuse pour une seule gorgée, mais alors il retourné à ce goût fumé-salé soury.
Nicotine-sage, il a une belle poinçon mais pas écrasante.
Je vraiment aimé fumer ce tabac. »


Et ce tabac est ????????????

Lancer's Slices !

Et le gagnant du grand jeu-concours "mais quel est ce tabac" est ????

Nightcap a écrit:Et le gagnant du grand jeu-concours "mais quel est ce tabac" est ????

Euh... noir ? 

Le gagnant est  - mais si :


@ Munch - Tu me demandais s'il n'est pas trop sucré, à mon goût : ma fois, comme le dit ben la revue que j'ai citée, il est doux-amer, plutôt que sucré. Et du coup, cela passe. Sur la même base, Va / La, que le S. Gawith Balkan Flake ou le Frog Morton...  je le trouve un peu meilleur (meilleur que le Balkan Flake, pour moi, c'est une référence).

Ah, certes, les orientaux me manquent. 

Mais s'il est miscible avec du Skiff Mixture, ou un peu de Balkan Blue, ou un zest de Kensington, le Graal n'est pas si loin !   
Et même sans cela, miam. Bien vu Munch.
Et toi, tu en penses quoi ?

La revue viendra quand elle sera prête... 

Ca m' rappelle ma jeunesse, çà. Dans le temps, à cette réplique, au Studio Galande, in the Quartier latin, toute la salle se levait en tremblant outrageusement, puis jetait du riz, de l'eau et de la farine ... (il paraît que ça passe encore, dans la même salle... sans arrêt depuis 1980 !)

Mais le lancier du Bengale est d'une autre trempe. 

Nous attendrons donc, stoïques, que Munch ait fini de faire sa désirée, pour savoir ce qu'il pense des "tranches du lancier" - en affichant toutefois un sourire sardonique : la revue de Petrisz, sus-citée, étant insurpassable, bien sûr, surtout dans cette traduction...