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Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
4 participants
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Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
Je le regarde. L’incompréhension et la surprise sont inscrites en lettres majuscules sur mon visage.
Je m’attendais à une multiplication de ces ‘’démarches’’. Croyant que c’était pour cela qu’ils m’avaient fait signer l’engagement.
« Réfléchissez. Est-ce que vous pensez pouvoir vous rendre à Monroe et rencontrer vos interlocuteurs en sachant ce que vous êtes réellement venu faire ?
Ces gens ne sont pas idiots. Ils savent qu’ils commettent un délit international et qu’ils sont recherchés. Il se méfie de tout et de tous.
Etes-vous sûr que votre comportement ou vos propos ne vous trahiront à un moment ou un autre? »
Je dois bien reconnaître qu’il a raison.
Du coup paradoxalement, je me sens frustré. Le sentiment qu’on me range comme une pipe dont le tuyau est cassé.
« Si toute cette histoire s’arrête-là, pourquoi m’avoir fait signer cet engagement ? Si vous ne m’aviez rien dit, je n’avais rien de bien important à dire puisque, en supposant que je raconte ce que j’avais fait, ce n’était pas la vérité. Et vous y avez veillé avec beaucoup de soin. Vu de votre fenêtre, c’est du très bon travail. Bravo. Mais cela ne répond pas à ma question. »
Pendant que je parlais, Rolite s’était penché vers la table basse.
On frappe: «Come in. Bring the tobacco”. Le garçon sort et reviens immédiatement avec la table à tabac.
Totoche se trémousse dans ma poche.
Sans un mot, Rolite me fait signe de me servir. Je sors ma pipe et la garnis. Il fait de même. Les tasse-braise et les boîtes d’allumettes sont restées sur la table basse. Nous les utilisons.
Pendant ce temps, de Lavière et Jo regardent. Sans un mot.
Ils attendent.
Après quelques bouffées préliminaires, la Dunhill prend son rythme de croisière, Totoche suit le tempo de son mieux.
Rolite pointe sa pipe vers de Lavière.
« Ce garçon a un avion à prendre (le garçon, c’est moi ! Et il a plus de quarante pions !).
Il faudrait peut-être en venir à l’essentiel. »
De Lavière regarde Jo.
« Ecoute William, ( Totoche signale à petits panaches : ‘’Je ne fais que ça’’), le Directeur est d’accord pour que tu continues à travailler avec les services. Si tu veux bien évidemment. Les circonstances rendent nécessaires une opération particulière à Samara. Nous aurons besoin de quelqu’un de confiance sur place. Ce pourrait être toi.
Tu serais en charge de la réalisation d’un projet. »
Je commence à pâlir. Je me vois repartir à Samara illico presto.
De Lavière enchaîne :
« Il n’y a pas d’urgence. Rentrez en France. Il sera temps de faire le point ultérieurement. »
Ouf !
Jo me fait un grand sourire et me dit d’un petit air narquois :
« Quinze jours de congé SUPPLEMENTAIRES. Et jette un œil sur ton compte en banque. »
J’ai envie de lui répondre ‘’ Pour qui me prends tu ? je n’ai pas fait ça pour l’argent ou pour quelques misérables jours de congés’’. Totoche se transforme en Jiminy Cricket et me tance par des petites giclées de fumée nerveuse ‘’Il me semblait pourtant au début…’’ ‘‘Ben quoi ? On peut changer d’avis, non ?’’.
Du coup je ne dis rien.
Ce que toute le monde prend pour un accord.
« Je crois qu’il est temps de retourner à l’aéroport. André va vous accompagner.
Je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance. N’hésitez pas à me contacter si vous repassez par ici. Ce sera un plaisir de vous revoir. Bon voyage pour votre retour en France. »
Il me tend la main. Je la serre avec… oui, avec respect et une certaine dose d’admiration.
Je ne sais pas si je reverrai cet homme, mais ce qui est sûr, c’est que je ne l’oublierai pas.
Il sonne. « John call André, please. »
Je salue de Lavière et Jo qui me dit « A bientôt »
André arrive et je le suis avec mon porte-document.
De Lavière réagit. « Laissez-moi le dossier s’il vous plait. »
Je l’avais oublié celui-là !
Je m’exécute et sors.
André M’ouvre Ma porte de Ma voiture de rêve. Je m’installe.
Il y a une sorte de petite mallette en cuir sur la banquette.
« Ceci est pour vous. De la part de monsieur Rolite. ». Il démarre.
Il me dépose aux portes de départ et me souhaite bon voyage.
Je le remercie. Entre dans l’aérogare
Voyage sans encombre.
Arrivé à Atlanta je prends un taxi pour l’hôtel. Oui, pas de cadillac à l’horizon ! Je ne devais pas être sur la fiche de service du chauffeur du consulat !
Arrivé à l’hôtel, je m’asseois au bureau. J’ouvre la mallette.
Elle contient trois pots en verre étiquetés 6
Et une carte d’Emil Rolite, gravée
‘’ Avec mes compliments.
En souvenir d’une journée très agréable en votre compagnie
Les fumeurs de pipe sont toujours des hommes de dialogues.’’.
La classe !
Totoche se trémousse ‘’Je peux en avoir?
Pas maintenant. En France.’’
Elle se renfrogne et ne bouge plus.
Je demande un room service pour mon dîner. Prépare mon sac pour le départ vers la France. Récupère les vêtements rapportez par le service de pressing.
Enfin je m’asseois au bureau. Songeur. Tout cela va très vite. Trop vite pour moi ?
Bzz, bzz, bzz
« J’écoute
- William ? c’est Jo
- Je t’écoute
- Tu as une place réservée sur le vol Atlanta-Paris de la Pan Am demain à dix-sept heures cinquante.
Présente simplement le billet open à l’enregistrement.
Bon voyage.
Et là je m’entends répondre
- Merci. A bientôt »
Vous croyez que ça se soigne ?
« Room service
- Your diner, Sir »
Tout en mangeant je me dis que c’est bien confortable tout ça.
Demain j’ai pratiquement toute une journée à occuper.
Je m’attendais à une multiplication de ces ‘’démarches’’. Croyant que c’était pour cela qu’ils m’avaient fait signer l’engagement.
« Réfléchissez. Est-ce que vous pensez pouvoir vous rendre à Monroe et rencontrer vos interlocuteurs en sachant ce que vous êtes réellement venu faire ?
Ces gens ne sont pas idiots. Ils savent qu’ils commettent un délit international et qu’ils sont recherchés. Il se méfie de tout et de tous.
Etes-vous sûr que votre comportement ou vos propos ne vous trahiront à un moment ou un autre? »
Je dois bien reconnaître qu’il a raison.
Du coup paradoxalement, je me sens frustré. Le sentiment qu’on me range comme une pipe dont le tuyau est cassé.
« Si toute cette histoire s’arrête-là, pourquoi m’avoir fait signer cet engagement ? Si vous ne m’aviez rien dit, je n’avais rien de bien important à dire puisque, en supposant que je raconte ce que j’avais fait, ce n’était pas la vérité. Et vous y avez veillé avec beaucoup de soin. Vu de votre fenêtre, c’est du très bon travail. Bravo. Mais cela ne répond pas à ma question. »
Pendant que je parlais, Rolite s’était penché vers la table basse.
On frappe: «Come in. Bring the tobacco”. Le garçon sort et reviens immédiatement avec la table à tabac.
Totoche se trémousse dans ma poche.
Sans un mot, Rolite me fait signe de me servir. Je sors ma pipe et la garnis. Il fait de même. Les tasse-braise et les boîtes d’allumettes sont restées sur la table basse. Nous les utilisons.
Pendant ce temps, de Lavière et Jo regardent. Sans un mot.
Ils attendent.
Après quelques bouffées préliminaires, la Dunhill prend son rythme de croisière, Totoche suit le tempo de son mieux.
Rolite pointe sa pipe vers de Lavière.
« Ce garçon a un avion à prendre (le garçon, c’est moi ! Et il a plus de quarante pions !).
Il faudrait peut-être en venir à l’essentiel. »
De Lavière regarde Jo.
« Ecoute William, ( Totoche signale à petits panaches : ‘’Je ne fais que ça’’), le Directeur est d’accord pour que tu continues à travailler avec les services. Si tu veux bien évidemment. Les circonstances rendent nécessaires une opération particulière à Samara. Nous aurons besoin de quelqu’un de confiance sur place. Ce pourrait être toi.
Tu serais en charge de la réalisation d’un projet. »
Je commence à pâlir. Je me vois repartir à Samara illico presto.
De Lavière enchaîne :
« Il n’y a pas d’urgence. Rentrez en France. Il sera temps de faire le point ultérieurement. »
Ouf !
Jo me fait un grand sourire et me dit d’un petit air narquois :
« Quinze jours de congé SUPPLEMENTAIRES. Et jette un œil sur ton compte en banque. »
J’ai envie de lui répondre ‘’ Pour qui me prends tu ? je n’ai pas fait ça pour l’argent ou pour quelques misérables jours de congés’’. Totoche se transforme en Jiminy Cricket et me tance par des petites giclées de fumée nerveuse ‘’Il me semblait pourtant au début…’’ ‘‘Ben quoi ? On peut changer d’avis, non ?’’.
Du coup je ne dis rien.
Ce que toute le monde prend pour un accord.
« Je crois qu’il est temps de retourner à l’aéroport. André va vous accompagner.
Je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance. N’hésitez pas à me contacter si vous repassez par ici. Ce sera un plaisir de vous revoir. Bon voyage pour votre retour en France. »
Il me tend la main. Je la serre avec… oui, avec respect et une certaine dose d’admiration.
Je ne sais pas si je reverrai cet homme, mais ce qui est sûr, c’est que je ne l’oublierai pas.
Il sonne. « John call André, please. »
Je salue de Lavière et Jo qui me dit « A bientôt »
André arrive et je le suis avec mon porte-document.
De Lavière réagit. « Laissez-moi le dossier s’il vous plait. »
Je l’avais oublié celui-là !
Je m’exécute et sors.
André M’ouvre Ma porte de Ma voiture de rêve. Je m’installe.
Il y a une sorte de petite mallette en cuir sur la banquette.
« Ceci est pour vous. De la part de monsieur Rolite. ». Il démarre.
Il me dépose aux portes de départ et me souhaite bon voyage.
Je le remercie. Entre dans l’aérogare
Voyage sans encombre.
Arrivé à Atlanta je prends un taxi pour l’hôtel. Oui, pas de cadillac à l’horizon ! Je ne devais pas être sur la fiche de service du chauffeur du consulat !
Arrivé à l’hôtel, je m’asseois au bureau. J’ouvre la mallette.
Elle contient trois pots en verre étiquetés 6
Et une carte d’Emil Rolite, gravée
‘’ Avec mes compliments.
En souvenir d’une journée très agréable en votre compagnie
Les fumeurs de pipe sont toujours des hommes de dialogues.’’.
La classe !
Totoche se trémousse ‘’Je peux en avoir?
Pas maintenant. En France.’’
Elle se renfrogne et ne bouge plus.
Je demande un room service pour mon dîner. Prépare mon sac pour le départ vers la France. Récupère les vêtements rapportez par le service de pressing.
Enfin je m’asseois au bureau. Songeur. Tout cela va très vite. Trop vite pour moi ?
Bzz, bzz, bzz
« J’écoute
- William ? c’est Jo
- Je t’écoute
- Tu as une place réservée sur le vol Atlanta-Paris de la Pan Am demain à dix-sept heures cinquante.
Présente simplement le billet open à l’enregistrement.
Bon voyage.
Et là je m’entends répondre
- Merci. A bientôt »
Vous croyez que ça se soigne ?
« Room service
- Your diner, Sir »
Tout en mangeant je me dis que c’est bien confortable tout ça.
Demain j’ai pratiquement toute une journée à occuper.
Dernière édition par william1941 le Lun 7 Sep - 17:07, édité 1 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Re: Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
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Ric le Gaumais- Tête connue
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Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
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william1941- Poète, barde, troubadour...
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Re: Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
Bravo!!
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Arnaud
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Arnaud57- Nouvelle tête
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