A la Noble Bouffarde
Bonjour,
Ce site traitant de sujets comme le tabac ou l'alcool dont les effets sont néfastes pour la santé, nous vous demandons donc DE NE PAS VOUS INSCRIRE SUR CE SITE NI MEME LE VISITER SI VOUS N'ETES PAS MAJEUR. Merci par avance de votre compréhension.

SITE INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

A la Noble Bouffarde
Bonjour,
Ce site traitant de sujets comme le tabac ou l'alcool dont les effets sont néfastes pour la santé, nous vous demandons donc DE NE PAS VOUS INSCRIRE SUR CE SITE NI MEME LE VISITER SI VOUS N'ETES PAS MAJEUR. Merci par avance de votre compréhension.

SITE INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS
Derniers sujets
» Rencontres Pipe-Club de Morez
par Pipe Club Morez Aujourd'hui à 0:25

» Vendre du vin, si Jules y est, il en achètera sans doute. Moi j'aimerais du tabac.
par stéphane Hier à 23:21

» 61 pour Alexmann !
par Alexmann Hier à 20:28

» John Aylesbury : The Pipe Smokers Edition No. 1
par Alexmann Hier à 20:27

» Tobacco addiction !
par Natrix Hier à 13:28

» Jean-Eude et Vincent que j'eus hier invité à boire un coup sont partis s'acheter du tabac à Pipe.
par lecteur1979 Hier à 11:14

» Vends deux pipes Butz Choquin
par Complyordie Hier à 10:09

» MC BAREN - Classic / Vanilla Cream Loose Cut
par william1941 Jeu 25 Juil 2024 - 23:34

» Moine qui fume
par Alexmann Jeu 25 Juil 2024 - 22:59

» Soirée Dégustation entre le Boa Fumant et le restaurant Vicolo39
par éole athena Jeu 25 Juil 2024 - 19:38

» Marre di ce vin de Troyes, boirait bien du rosé bien frais !
par william1941 Jeu 25 Juil 2024 - 15:05

» Mort de rire — parce que j'ai le sens de l'humour !
par Daymonts Jeu 25 Juil 2024 - 9:35

» TABAC BESSON
par stéphane Mer 24 Juil 2024 - 13:49

» John Aylesbury - Sir John's Flake Virginia
par papaalino Mar 23 Juil 2024 - 18:36

» L'un dit : Jules y est, vingt deux v'là les flics, on se tire à l'ALNB
par Ildefonso Mar 23 Juil 2024 - 10:46

Qui est en ligne ?
Il y a en tout 119 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 119 Invités

Aucun

[ Voir toute la liste ]


Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 342 le Mar 5 Déc 2023 - 20:22
Statistiques
Nous avons 2086 membres enregistrés
L'utilisateur enregistré le plus récent est Asto8377

Nos membres ont posté un total de 446119 messages dans 16632 sujets
Le Deal du moment :
Où acheter la display japonaise One Piece Card ...
Voir le deal

Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

3 participants

Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  william1941 Ven 4 Sep 2020 - 0:18

Salon avec six magnifiques fauteuils club victoriens. Une table basse au centre.
A la porte le majordome demande à Rolite
« Is that ok Sir ? 
- Perfect. Thank you John »
Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Salon112

Nous entrons, Rolite se dirige vers un des fauteuils et s’asseoit avec difficulté. Le garçon a apporté un sorte de porte parapluie et y range les cannes.
Ils nous laissent seul.
Pas longtemps. André apparaît à la porte :
« Entrez, André, entrez. »
André s’exécute.
Rolite se tourne vers moi.
« Vous fumez je crois ? La pipe ?
Holà
D’où sort-il ça ?
Je ne lui pose pas la question.
- Vous pouvez fumer si vous le souhaitez. Je fume moi-même. J’ai adopté la pipe en rééducation. Cela me permettait de savoir que j’avais toujours mes deux mains. Finalement, j’y ai pris goût. »
Je ne trouve rien à répondre. C’est sans doute son but.
« - André, apportez-moi ma vieille Dunhill et demandez à John d’apporter les tabacs.
J’espère que vous en avez une sur vous. Nous serons plus à l’aise avec nos pipes pour discuter. »
Je suis toujours sans voix.
Cet homme m’intrigue et je commence à le trouver sympathique.
Est-il vraiment le grand monsieur qu’il semble être ? Attention.
Un peu gêné, je sors Totoche de ma poche.
Rolite la regarde et dit : « Ce n’est pas une pipe de cinéma. Elle a vécu. 
- Elle me suis partout. C’est…  mon André »
Il me regarde. Sourit avec malice.
Pourquoi ai-je l’impression que Totoche sourit aussi ?
Sur ce, un garçon arrive avec une table à roulette sur laquelle il y a une bonne dizaine de pots en verre avec du tabac. Un petit morceau de cuivre est collé sur chaque pot. Un simple numéro : 1, 2 ,3, 4….
« Personnellement, j’utilise le 6.
Mais vous pouvez fumer votre tabac si vous préférez.
L’occasion est trop belle.
- Je vais essayer le vôtre si vous permettez. »
Il regarde le garçon :
« - Demandez à John de faire apporter mon cocktail.
Que prendrez-vous ?
- Un tonic
André disparait
- Méfiant ?
- Prudent.
Il me regarde. Toujours ce sourire.
Et sur un ton approbateur
- C’est bien. C’est très bien. »
Même Totoche se demande à quoi on joue.
André revient avec la pipe dans une bourse en cuir.
Il la pose sur la table et repart.
Rolite la sort de la bourse. Je n’y connais rien en Dunhill. Mais celle-là, je ne risque pas de me payer la même.
Sablée, droite, noire, le haut du fourneau rongé.
Si Totoche a vécu, elle, elle a survécu.
Je dis : « Elle a vécu aussi.
Il me répond en anglais.  
- It‘s a long story together. In a way she saved my life.»
Je note le ‘she’. Et toujours se sourire voilé un peu triste.
Il me fait signe de me servir. 
Je n’ose pas dire que je bourre ma pipe.
Je l’emplis soigneusement.
Il fait de même.
Je mets la main à la poche de ma veste pour prendre ma blague
 Il me montre une petite étagère sous les tabacs.
Il y a plusieurs boîtes d’allumettes et des tasse-braise.
Nous prenons chacun une boîte et allumons nos pipes.
Petit coup de tasse braise.
Il repose boîte d’allumette et tasse-braise sur la table.
Je l’imite.
Totoche me dit qu’elle ne connaît pas, mais que c’est fichtrement bon !
J’approuve vigoureusement.
Nos boissons arrivent.
Il montre la table avec les pots de tabac au garçon :
«Emmenez-ça et fermez la porte.
- Yes Sir »
Nous voilà seuls.
Je le regarde en essayant d’être impassible. Lui l’est.
«  Je vous ai dit que ma mère était Française. J’ai donc les deux nationalités.
Cela me permet des facilités de déplacement.
Au fil des années je me suis trouvé, par mes activités et ma position sociale, en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays.
Je l’ai fait et je continu à le faire chaque fois que leurs intérêts convergent et que l’on me sollicite.
Et, je vous demande de me croire, uniquement dans ces cas-là.
C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui. »
Vous verriez la tête de Totoche.
Et la mienne !
Le tabac est bon. Le tonic d’excellente qualité.
 Moi ? Dans les choux !
Je ne comprends toujours pas ce qu’il se passe.
Je reste méfiant. Je ne dévoile rien de ce que je sais.
«  Je ne vois pas en quoi l’achat de matériel par une entreprise française pour ces activités en Iraq se situerait à une convergence d’intérêts entre la France et les Etats-Unis.
Il s’apprête à me répondre. On frappe discrètement à la porte.
« Your guests are here Sir.
J’aperçois deux silhouettes dans le couloir.
- Entrez, je vous en prie
Pardonnez-moi de rester assis. »
Je me lève et là, oui, suis complètement sidéré.
 
De Lavière est là !!
Avec Jo !!!!

De Lavière me tends la main le premier : « Bonjour monsieur Fortrain ».
Jo me fait un grand sourire et dit simplement : « Tu vas bien ? ».
Je ne répnds pas. Je suis toujours furieux contre elle.
Rolite ? Il tire paisiblement sur sa pipe.
Il demande: « Un apéritif avant le déjeuner ? »
Tous deux acceptent
Il se penche vers la table basse et passe une main sous le plateau.
Un instant plus tard on frappe.
« Come in »
Un garçon se présente à la porte.
Ils optent pour un martini-gin.
Le garçon repart.
Lui ? Il tire sur sa Dunhill.
Un silence s’installe, perturbé uniquement par l’arrivée des martini-gin.
La porte refermée, il nous regarde et dit simplement :
« So…. ?
Jo et de Lavière échangent un regard.
Jo se lance : « Ecoute, je sais que tu m’en veux. Je ne te demande pas de m’excuser mais de comprendre que j’ai agi sur ordre. »
De Lavière prend le relais. « Jocelyne et moi appartenons tous les deux aux renseignements militaires. Armée de l’air pour moi, je vous l’ai déjà dit, armée de terre pour Jocelyne Dans cette affaire nos services travaillent conjointement. »
Rolite continue à tirer sur sa pipe.
Moi je continue à ne pas savoir où j’habite.
Totoche non plus d’ailleurs.
Il me regarde : « Vous vous demandez sans doute ce que je viens faire dans tout cela ?
C’est très simple. Le country club reçoit nombre d’invités. Il se trouve qu’un tournoi de golf à lieu pendant le week-end. Tous deux font partie des joueurs invités par le club.
Leur présence est donc totalement anodine.
Cette réunion ? une simple rencontre entre un membre, disons… éminent, du country-club avec des participants français et un parent.
Monsieur Fortrain, je dois vous dire que, pour tout le monde ici, vous êtes un lointain cousin de France, de passage à Indianapolis, qui me rend une courte visite. Quoi de plus naturel que d’avoir trois compatriotes à déjeuner - tout le monde ici sait que je suis aussi Français. »
Je commence à comprendre le ‘’ Au fil des années je me suis trouvé par mes activités en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays’’ et le ‘’ C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui.’’
Donc y a quelque chose sur le grill qui me concerne. Mais je ne vois toujours pas quoi.
Je convoque Totoche. Elle a failli s’éteindre. Lui rendre du tonus me donne une contenance. Me permet de réfléchir en les regardant.
Ils ressemblent à des poules qui ont trouvé un couteau.
Ou à des serpents qui cherchent à hypnotiser un lapin.
Ça change tout le temps dans ma tête.
Je me dis que je vais attendre et voir venir.
Finalement moi aussi je lâche :
 « And then… ? »
Rolite me fait son sourire de vieux parent bienveillant.
« Je vais laisser nos golfeurs vous expliquer la nouvelle situation.»
La nouvelle situation ? Nouvelle ?
Je tourne le ‘’nouvelle’’ dans ma cervelle qui commence à lâcher prise.
Je récupère un peu de temps en m’occupant à nouveau de Totoche.
Quelques bouffées regard bas et concentré. Ce tabac est excellent.
Je lève la tête et regarde les golfeurs.


Dernière édition par william1941 le Sam 5 Sep 2020 - 0:09, édité 1 fois
william1941
william1941
Poète, barde, troubadour...

Messages : 6138
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Ric le Gaumais Ven 4 Sep 2020 - 8:23

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Hello-60

Vraiment de plus en plus passionnant !


Vivement la suite...


Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Bienco93

____________________________________________________________________________________________________________________________
Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Ronsar11
Ric le Gaumais
Ric le Gaumais
Tête connue
Tête connue

Messages : 1249
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 72
Localisation : La Gaume (Lorraine belge)

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Brase d'Anjou Ven 4 Sep 2020 - 15:04

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Salon10
Brase d'Anjou
Brase d'Anjou
Vieux de la vieille

Messages : 5747
Date d'inscription : 22/05/2020
Age : 58
Localisation : Campagne angevine à l'ouest d'Angers

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  william1941 Ven 4 Sep 2020 - 16:57

Brase d'Anjou a écrit:Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Salon10
Il faut absolument que je trouve le moyen d epublier AVEC tes photos!
Je suis chaque fois confronté au pb du message trop important.
william1941
william1941
Poète, barde, troubadour...

Messages : 6138
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 17:05

Je me suis permis de m'amuser






Salon avec six magnifiques fauteuils club victoriens. Une table basse au centre. A la porte le majordome demande à Rolite
« Is that ok Sir ? 
- Perfect. Thank you John »
Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Salon110
Nous entrons, Rolite se dirige vers un des fauteuils et s’asseoit avec difficulté. Le garçon a apporté un sorte de porte parapluie et y range les cannes.
Ils nous laissent seul.
Pas longtemps. André apparaît à la porte :
« Entrez, André, entrez. »
André s’exécute.
Rolite se tourne vers moi.
« Vous fumez je crois ? La pipe ?
Holà
D’où sort-il ça ?
Je ne lui pose pas la question.
- Vous pouvez fumer si vous le souhaitez. Je fume moi-même. J’ai adopté la pipe en rééducation. Cela me permettait de savoir que j’avais toujours mes deux mains. Finalement, j’y ai pris goût. »
Je ne trouve rien à répondre. C’est sans doute son but.
« - André, apportez-moi ma vieille Dunhill et demandez à John d’apporter les tabacs.
J’espère que vous en avez une sur vous. Nous serons plus à l’aise avec nos pipes pour discuter. »
Je suis toujours sans voix.
Cet homme m’intrigue et je commence à le trouver sympathique.
Est-il vraiment le grand monsieur qu’il semble être ? Attention.
Un peu gêné, je sors Totoche de ma poche.
Rolite la regarde et dit : « Ce n’est pas une pipe de cinéma. Elle a vécu. 
- Elle me suis partout. C’est…  mon André »
Il me regarde. Sourit avec malice.
Pourquoi ai-je l’impression que Totoche sourit aussi ?
Sur ce, un garçon arrive avec une table à roulette sur laquelle il y a une bonne dizaine de pots en verre avec du tabac. Un petit morceau de cuivre est collé sur chaque pot. Un simple numéro : 1, 2 ,3, 4….
« Personnellement, j’utilise le 6.
Mais vous pouvez fumer votre tabac si vous préférez.
L’occasion est trop belle.
- Je vais essayer le vôtre si vous permettez. »
Il regarde le garçon :
« - Demandez à John de faire apporter mon cocktail.
Que prendrez-vous ?
- Un tonic
André disparait
- Méfiant ?
- Prudent.
Il me regarde. Toujours ce sourire.
Et sur un ton approbateur
- C’est bien. C’est très bien. »
Même Totoche se demande à quoi on joue.
André revient avec la pipe dans une bourse en cuir.
Il la pose sur la table et repart.
Rolite la sort de la bourse. Je n’y connais rien en Dunhill. Mais celle-là, je ne risque pas de me payer la même.
Sablée, droite, noire, le haut du fourneau rongé.
Si Totoche a vécu, elle, elle a survécu.
Je dis : « Elle a vécu aussi.
Il me répond en anglais.  
- It‘s a long story together. In a way she saved my life.»
Je note le ‘she’. Et toujours se sourire voilé un peu triste.
Il me fait signe de me servir. 
Je n’ose pas dire que je bourre ma pipe.
Je l’emplis soigneusement.
Il fait de même.
Je mets la main à la poche de ma veste pour prendre ma blague
 Il me montre une petite étagère sous les tabacs.
Il y a plusieurs boîtes d’allumettes et des tasse-braise.
Nous prenons chacun une boîte et allumons nos pipes.
Petit coup de tasse braise.
Il repose boîte d’allumette et tasse-braise sur la table.
Je l’imite.
Totoche me dit qu’elle ne connaît pas, mais que c’est fichtrement bon !
J’approuve vigoureusement.
Nos boissons arrivent.
Il montre la table avec les pots de tabac au garçon :
«Emmenez-ça et fermez la porte.
- Yes Sir »
Nous voilà seuls.
Je le regarde en essayant d’être impassible. Lui l’est.
«  Je vous ai dit que ma mère était Française. J’ai donc les deux nationalités.
Cela me permet des facilités de déplacement.
Au fil des années je me suis trouvé, par mes activités et ma position sociale, en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays.
Je l’ai fait et je continu à le faire chaque fois que leurs intérêts convergent et que l’on me sollicite.
Et, je vous demande de me croire, uniquement dans ces cas-là.
C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui. »
Vous verriez la tête de Totoche.
Et la mienne !
Le tabac est bon. Le tonic d’excellente qualité.
 Moi ? Dans les choux !
Je ne comprends toujours pas ce qu’il se passe.
Je reste méfiant. Je ne dévoile rien de ce que je sais.
«  Je ne vois pas en quoi l’achat de matériel par une entreprise française pour ces activités en Iraq se situerait à une convergence d’intérêts entre la France et les Etats-Unis.
Il s’apprête à me répondre. On frappe discrètement à la porte.
« Your guests are here Sir.
J’aperçois deux silhouettes dans le couloir.
- Entrez, je vous en prie
Pardonnez-moi de rester assis. »
Je me lève et là, oui, suis complètement sidéré.
 
De Lavière est là !!
Avec Jo !!!!

De Lavière me tends la main le premier : « Bonjour monsieur Fortrain ».
Jo me fait un grand sourire et dit simplement : « Tu vas bien ? ».
Je ne répnds pas. Je suis toujours furieux contre elle.
Rolite ? Il tire paisiblement sur sa pipe.
Il demande: « Un apéritif avant le déjeuner ? »
Tous deux acceptent
Il se penche vers la table basse et passe une main sous le plateau.
Un instant plus tard on frappe.
« Come in »
Un garçon se présente à la porte.
Ils optent pour un martini-gin.
Le garçon repart.
Lui ? Il tire sur sa Dunhill.
Un silence s’installe, perturbé uniquement par l’arrivée des martini-gin.
La porte refermée, il nous regarde et dit simplement :
« So…. ?
Jo et de Lavière échangent un regard.
Jo se lance : « Ecoute, je sais que tu m’en veux. Je ne te demande pas de m’excuser mais de comprendre que j’ai agi sur ordre. »
De Lavière prend le relais. « Jocelyne et moi appartenons tous les deux aux renseignements militaires. Armée de l’air pour moi, je vous l’ai déjà dit, armée de terre pour Jocelyne Dans cette affaire nos services travaillent conjointement. »
Rolite continue à tirer sur sa pipe.
Moi je continue à ne pas savoir où j’habite.
Totoche non plus d’ailleurs.
Il me regarde : « Vous vous demandez sans doute ce que je viens faire dans tout cela ?
C’est très simple. Le country club reçoit nombre d’invités. Il se trouve qu’un tournoi de golf à lieu pendant le week-end. Tous deux font partie des joueurs invités par le club.
Leur présence est donc totalement anodine.
Cette réunion ? une simple rencontre entre un membre, disons… éminent, du country-club avec des participants français et un parent.
Monsieur Fortrain, je dois vous dire que, pour tout le monde ici, vous êtes un lointain cousin de France, de passage à Indianapolis, qui me rend une courte visite. Quoi de plus naturel que d’avoir trois compatriotes à déjeuner - tout le monde ici sait que je suis aussi Français. »
Je commence à comprendre le ‘’ Au fil des années je me suis trouvé par mes activités en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays’’ et le ‘’ C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui.’’
Donc y a quelque chose sur le grill qui me concerne. Mais je ne vois toujours pas quoi.
Je convoque Totoche. Elle a failli s’éteindre. Lui rendre du tonus me donne une contenance. Me permet de réfléchir en les regardant.
Ils ressemblent à des poules qui ont trouvé un couteau.
Ou à des serpents qui cherchent à hypnotiser un lapin.
Ça change tout le temps dans ma tête.
Je me dis que je vais attendre et voir venir.
Finalement moi aussi je lâche :
 « And then… ? »
Rolite me fait son sourire de vieux parent bienveillant.
« Je vais laisser nos golfeurs vous expliquer la nouvelle situation.»
La nouvelle situation ? Nouvelle ?
Je tourne le ‘’nouvelle’’ dans ma cervelle qui commence à lâcher prise.
Je récupère un peu de temps en m’occupant à nouveau de Totoche.
Quelques bouffées regard bas et concentré. Ce tabac est excellent.
Je lève la tête et regarde les golfeurs.
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  william1941 Ven 4 Sep 2020 - 17:17

Octave a écrit:Je me suis permis de m'amuser






Salon avec six magnifiques fauteuils club victoriens. Une table basse au centre. A la porte le majordome demande à Rolite
« Is that ok Sir ? 
- Perfect. Thank you John »
Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Salon110
Nous entrons, Rolite se dirige vers un des fauteuils et s’asseoit avec difficulté. Le garçon a apporté un sorte de porte parapluie et y range les cannes.
Ils nous laissent seul.
Pas longtemps. André apparaît à la porte :
« Entrez, André, entrez. »
André s’exécute.
Rolite se tourne vers moi.
« Vous fumez je crois ? La pipe ?
Holà
D’où sort-il ça ?
Je ne lui pose pas la question.
- Vous pouvez fumer si vous le souhaitez. Je fume moi-même. J’ai adopté la pipe en rééducation. Cela me permettait de savoir que j’avais toujours mes deux mains. Finalement, j’y ai pris goût. »
Je ne trouve rien à répondre. C’est sans doute son but.
« - André, apportez-moi ma vieille Dunhill et demandez à John d’apporter les tabacs.
J’espère que vous en avez une sur vous. Nous serons plus à l’aise avec nos pipes pour discuter. »
Je suis toujours sans voix.
Cet homme m’intrigue et je commence à le trouver sympathique.
Est-il vraiment le grand monsieur qu’il semble être ? Attention.
Un peu gêné, je sors Totoche de ma poche.
Rolite la regarde et dit : « Ce n’est pas une pipe de cinéma. Elle a vécu. 
- Elle me suis partout. C’est…  mon André »
Il me regarde. Sourit avec malice.
Pourquoi ai-je l’impression que Totoche sourit aussi ?
Sur ce, un garçon arrive avec une table à roulette sur laquelle il y a une bonne dizaine de pots en verre avec du tabac. Un petit morceau de cuivre est collé sur chaque pot. Un simple numéro : 1, 2 ,3, 4….
« Personnellement, j’utilise le 6.
Mais vous pouvez fumer votre tabac si vous préférez.
L’occasion est trop belle.
- Je vais essayer le vôtre si vous permettez. »
Il regarde le garçon :
« - Demandez à John de faire apporter mon cocktail.
Que prendrez-vous ?
- Un tonic
André disparait
- Méfiant ?
- Prudent.
Il me regarde. Toujours ce sourire.
Et sur un ton approbateur
- C’est bien. C’est très bien. »
Même Totoche se demande à quoi on joue.
André revient avec la pipe dans une bourse en cuir.
Il la pose sur la table et repart.
Rolite la sort de la bourse. Je n’y connais rien en Dunhill. Mais celle-là, je ne risque pas de me payer la même.
Sablée, droite, noire, le haut du fourneau rongé.
Si Totoche a vécu, elle, elle a survécu.
Je dis : « Elle a vécu aussi.
Il me répond en anglais.  
- It‘s a long story together. In a way she saved my life.»
Je note le ‘she’. Et toujours se sourire voilé un peu triste.
Il me fait signe de me servir. 
Je n’ose pas dire que je bourre ma pipe.
Je l’emplis soigneusement.
Il fait de même.
Je mets la main à la poche de ma veste pour prendre ma blague
 Il me montre une petite étagère sous les tabacs.
Il y a plusieurs boîtes d’allumettes et des tasse-braise.
Nous prenons chacun une boîte et allumons nos pipes.
Petit coup de tasse braise.
Il repose boîte d’allumette et tasse-braise sur la table.
Je l’imite.
Totoche me dit qu’elle ne connaît pas, mais que c’est fichtrement bon !
J’approuve vigoureusement.
Nos boissons arrivent.
Il montre la table avec les pots de tabac au garçon :
«Emmenez-ça et fermez la porte.
- Yes Sir »
Nous voilà seuls.
Je le regarde en essayant d’être impassible. Lui l’est.
«  Je vous ai dit que ma mère était Française. J’ai donc les deux nationalités.
Cela me permet des facilités de déplacement.
Au fil des années je me suis trouvé, par mes activités et ma position sociale, en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays.
Je l’ai fait et je continu à le faire chaque fois que leurs intérêts convergent et que l’on me sollicite.
Et, je vous demande de me croire, uniquement dans ces cas-là.
C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui. »
Vous verriez la tête de Totoche.
Et la mienne !
Le tabac est bon. Le tonic d’excellente qualité.
 Moi ? Dans les choux !
Je ne comprends toujours pas ce qu’il se passe.
Je reste méfiant. Je ne dévoile rien de ce que je sais.
«  Je ne vois pas en quoi l’achat de matériel par une entreprise française pour ces activités en Iraq se situerait à une convergence d’intérêts entre la France et les Etats-Unis.
Il s’apprête à me répondre. On frappe discrètement à la porte.
« Your guests are here Sir.
J’aperçois deux silhouettes dans le couloir.
- Entrez, je vous en prie
Pardonnez-moi de rester assis. »
Je me lève et là, oui, suis complètement sidéré.
 
De Lavière est là !!
Avec Jo !!!!

De Lavière me tends la main le premier : « Bonjour monsieur Fortrain ».
Jo me fait un grand sourire et dit simplement : « Tu vas bien ? ».
Je ne répnds pas. Je suis toujours furieux contre elle.
Rolite ? Il tire paisiblement sur sa pipe.
Il demande: « Un apéritif avant le déjeuner ? »
Tous deux acceptent
Il se penche vers la table basse et passe une main sous le plateau.
Un instant plus tard on frappe.
« Come in »
Un garçon se présente à la porte.
Ils optent pour un martini-gin.
Le garçon repart.
Lui ? Il tire sur sa Dunhill.
Un silence s’installe, perturbé uniquement par l’arrivée des martini-gin.
La porte refermée, il nous regarde et dit simplement :
« So…. ?
Jo et de Lavière échangent un regard.
Jo se lance : « Ecoute, je sais que tu m’en veux. Je ne te demande pas de m’excuser mais de comprendre que j’ai agi sur ordre. »
De Lavière prend le relais. « Jocelyne et moi appartenons tous les deux aux renseignements militaires. Armée de l’air pour moi, je vous l’ai déjà dit, armée de terre pour Jocelyne Dans cette affaire nos services travaillent conjointement. »
Rolite continue à tirer sur sa pipe.
Moi je continue à ne pas savoir où j’habite.
Totoche non plus d’ailleurs.
Il me regarde : « Vous vous demandez sans doute ce que je viens faire dans tout cela ?
C’est très simple. Le country club reçoit nombre d’invités. Il se trouve qu’un tournoi de golf à lieu pendant le week-end. Tous deux font partie des joueurs invités par le club.
Leur présence est donc totalement anodine.
Cette réunion ? une simple rencontre entre un membre, disons… éminent, du country-club avec des participants français et un parent.
Monsieur Fortrain, je dois vous dire que, pour tout le monde ici, vous êtes un lointain cousin de France, de passage à Indianapolis, qui me rend une courte visite. Quoi de plus naturel que d’avoir trois compatriotes à déjeuner - tout le monde ici sait que je suis aussi Français. »
Je commence à comprendre le ‘’ Au fil des années je me suis trouvé par mes activités en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays’’ et le ‘’ C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui.’’
Donc y a quelque chose sur le grill qui me concerne. Mais je ne vois toujours pas quoi.
Je convoque Totoche. Elle a failli s’éteindre. Lui rendre du tonus me donne une contenance. Me permet de réfléchir en les regardant.
Ils ressemblent à des poules qui ont trouvé un couteau.
Ou à des serpents qui cherchent à hypnotiser un lapin.
Ça change tout le temps dans ma tête.
Je me dis que je vais attendre et voir venir.
Finalement moi aussi je lâche :
 « And then… ? »
Rolite me fait son sourire de vieux parent bienveillant.
« Je vais laisser nos golfeurs vous expliquer la nouvelle situation.»
La nouvelle situation ? Nouvelle ?
Je tourne le ‘’nouvelle’’ dans ma cervelle qui commence à lâcher prise.
Je récupère un peu de temps en m’occupant à nouveau de Totoche.
Quelques bouffées regard bas et concentré. Ce tabac est excellent.
Je lève la tête et regarde les golfeurs.
C'est exactement comme avec Jesus: J'ai le miracle mais pas la recette!
C'est breveté?
william1941
william1941
Poète, barde, troubadour...

Messages : 6138
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 17:29

Tu fais glisser l'image de Brase d'Anjou sur le bureau.
Tu écris la partie du texte avant image (moi j'ai fait copier-coller)
Tu insères l'image
Et sous l'image tu écris le restant du texte.(copier-coller pour moi)
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 17:35

Le seul problème c'est que Brase d'Anjou publie l'image après que tu aies publié ton texte.
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  william1941 Ven 4 Sep 2020 - 18:15

Octave a écrit:Le seul problème c'est que Brase d'Anjou publie l'image après que tu aies publié ton texte.
J'ai réussi avec le 5!
Je l'ai édité et j'ai inséré l'image de brase.
Je les ai toutes sauvegardées!

Je vais toutes les passer.
 Merci!!

Un seul truc: Est-ce qu'on peut supprimer le "cliquer ici pour agrandir l'image?
Je sais, j'abuse. mais que serait la vie si l'on n'abusait pas des bonnes choseset notamment des bons conseils?
william1941
william1941
Poète, barde, troubadour...

Messages : 6138
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 18:35

Salon avec six magnifiques fauteuils club victoriens. Une table basse au centre. A la porte le majordome demande à Rolite
« Is that ok Sir ? 
- Perfect. Thank you John »
Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Salon112

Nous entrons, Rolite se dirige vers un des fauteuils et s’asseoit avec difficulté. Le garçon a apporté un sorte de porte parapluie et y range les cannes.
Ils nous laissent seul.
Pas longtemps. André apparaît à la porte :
« Entrez, André, entrez. »
André s’exécute.
Rolite se tourne vers moi.
« Vous fumez je crois ? La pipe ?
Holà
D’où sort-il ça ?
Je ne lui pose pas la question.
- Vous pouvez fumer si vous le souhaitez. Je fume moi-même. J’ai adopté la pipe en rééducation. Cela me permettait de savoir que j’avais toujours mes deux mains. Finalement, j’y ai pris goût. »
Je ne trouve rien à répondre. C’est sans doute son but.
« - André, apportez-moi ma vieille Dunhill et demandez à John d’apporter les tabacs.
J’espère que vous en avez une sur vous. Nous serons plus à l’aise avec nos pipes pour discuter. »
Je suis toujours sans voix.
Cet homme m’intrigue et je commence à le trouver sympathique.
Est-il vraiment le grand monsieur qu’il semble être ? Attention.
Un peu gêné, je sors Totoche de ma poche.
Rolite la regarde et dit : « Ce n’est pas une pipe de cinéma. Elle a vécu. 
- Elle me suis partout. C’est…  mon André »
Il me regarde. Sourit avec malice.
Pourquoi ai-je l’impression que Totoche sourit aussi ?
Sur ce, un garçon arrive avec une table à roulette sur laquelle il y a une bonne dizaine de pots en verre avec du tabac. Un petit morceau de cuivre est collé sur chaque pot. Un simple numéro : 1, 2 ,3, 4….
« Personnellement, j’utilise le 6.
Mais vous pouvez fumer votre tabac si vous préférez.
L’occasion est trop belle.
- Je vais essayer le vôtre si vous permettez. »
Il regarde le garçon :
« - Demandez à John de faire apporter mon cocktail.
Que prendrez-vous ?
- Un tonic
André disparait
- Méfiant ?
- Prudent.
Il me regarde. Toujours ce sourire.
Et sur un ton approbateur
- C’est bien. C’est très bien. »
Même Totoche se demande à quoi on joue.
André revient avec la pipe dans une bourse en cuir.
Il la pose sur la table et repart.
Rolite la sort de la bourse. Je n’y connais rien en Dunhill. Mais celle-là, je ne risque pas de me payer la même.
Sablée, droite, noire, le haut du fourneau rongé.
Si Totoche a vécu, elle, elle a survécu.
Je dis : « Elle a vécu aussi.
Il me répond en anglais.  
- It‘s a long story together. In a way she saved my life.»
Je note le ‘she’. Et toujours se sourire voilé un peu triste.
Il me fait signe de me servir. 
Je n’ose pas dire que je bourre ma pipe.
Je l’emplis soigneusement.
Il fait de même.
Je mets la main à la poche de ma veste pour prendre ma blague
 Il me montre une petite étagère sous les tabacs.
Il y a plusieurs boîtes d’allumettes et des tasse-braise.
Nous prenons chacun une boîte et allumons nos pipes.
Petit coup de tasse braise.
Il repose boîte d’allumette et tasse-braise sur la table.
Je l’imite.
Totoche me dit qu’elle ne connaît pas, mais que c’est fichtrement bon !
J’approuve vigoureusement.
Nos boissons arrivent.
Il montre la table avec les pots de tabac au garçon :
«Emmenez-ça et fermez la porte.
- Yes Sir »
Nous voilà seuls.
Je le regarde en essayant d’être impassible. Lui l’est.
«  Je vous ai dit que ma mère était Française. J’ai donc les deux nationalités.
Cela me permet des facilités de déplacement.
Au fil des années je me suis trouvé, par mes activités et ma position sociale, en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays.
Je l’ai fait et je continu à le faire chaque fois que leurs intérêts convergent et que l’on me sollicite.
Et, je vous demande de me croire, uniquement dans ces cas-là.
C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui. »
Vous verriez la tête de Totoche.
Et la mienne !
Le tabac est bon. Le tonic d’excellente qualité.
 Moi ? Dans les choux !
Je ne comprends toujours pas ce qu’il se passe.
Je reste méfiant. Je ne dévoile rien de ce que je sais.
«  Je ne vois pas en quoi l’achat de matériel par une entreprise française pour ces activités en Iraq se situerait à une convergence d’intérêts entre la France et les Etats-Unis.
Il s’apprête à me répondre. On frappe discrètement à la porte.
« Your guests are here Sir.
J’aperçois deux silhouettes dans le couloir.
- Entrez, je vous en prie
Pardonnez-moi de rester assis. »
Je me lève et là, oui, suis complètement sidéré.
 
De Lavière est là !!
Avec Jo !!!!

De Lavière me tends la main le premier : « Bonjour monsieur Fortrain ».
Jo me fait un grand sourire et dit simplement : « Tu vas bien ? ».
Je ne répnds pas. Je suis toujours furieux contre elle.
Rolite ? Il tire paisiblement sur sa pipe.
Il demande: « Un apéritif avant le déjeuner ? »
Tous deux acceptent
Il se penche vers la table basse et passe une main sous le plateau.
Un instant plus tard on frappe.
« Come in »
Un garçon se présente à la porte.
Ils optent pour un martini-gin.
Le garçon repart.
Lui ? Il tire sur sa Dunhill.
Un silence s’installe, perturbé uniquement par l’arrivée des martini-gin.
La porte refermée, il nous regarde et dit simplement :
« So…. ?
Jo et de Lavière échangent un regard.
Jo se lance : « Ecoute, je sais que tu m’en veux. Je ne te demande pas de m’excuser mais de comprendre que j’ai agi sur ordre. »
De Lavière prend le relais. « Jocelyne et moi appartenons tous les deux aux renseignements militaires. Armée de l’air pour moi, je vous l’ai déjà dit, armée de terre pour Jocelyne Dans cette affaire nos services travaillent conjointement. »
Rolite continue à tirer sur sa pipe.
Moi je continue à ne pas savoir où j’habite.
Totoche non plus d’ailleurs.
Il me regarde : « Vous vous demandez sans doute ce que je viens faire dans tout cela ?
C’est très simple. Le country club reçoit nombre d’invités. Il se trouve qu’un tournoi de golf à lieu pendant le week-end. Tous deux font partie des joueurs invités par le club.
Leur présence est donc totalement anodine.
Cette réunion ? une simple rencontre entre un membre, disons… éminent, du country-club avec des participants français et un parent.
Monsieur Fortrain, je dois vous dire que, pour tout le monde ici, vous êtes un lointain cousin de France, de passage à Indianapolis, qui me rend une courte visite. Quoi de plus naturel que d’avoir trois compatriotes à déjeuner - tout le monde ici sait que je suis aussi Français. »
Je commence à comprendre le ‘’ Au fil des années je me suis trouvé par mes activités en mesure de rendre des services aux autorités de mes deux pays’’ et le ‘’ C’est une de ces circonstances qui nous réunit aujourd’hui.’’
Donc y a quelque chose sur le grill qui me concerne. Mais je ne vois toujours pas quoi.
Je convoque Totoche. Elle a failli s’éteindre. Lui rendre du tonus me donne une contenance. Me permet de réfléchir en les regardant.
Ils ressemblent à des poules qui ont trouvé un couteau.
Ou à des serpents qui cherchent à hypnotiser un lapin.
Ça change tout le temps dans ma tête.
Je me dis que je vais attendre et voir venir.
Finalement moi aussi je lâche :
 « And then… ? »
Rolite me fait son sourire de vieux parent bienveillant.
« Je vais laisser nos golfeurs vous expliquer la nouvelle situation.»
La nouvelle situation ? Nouvelle ?
Je tourne le ‘’nouvelle’’ dans ma cervelle qui commence à lâcher prise.
Je récupère un peu de temps en m’occupant à nouveau de Totoche.
Quelques bouffées regard bas et concentré. Ce tabac est excellent.
Je lève la tête et regarde les golfeurs.
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 18:38

Pour ça il faut diminuer la taille de l'image. Je l'ai réduite avec Microsoft Office Manager (wind 10) à 338x336 pixels.
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 18:41

Pour des miracles supplémentaires, voir avec mon père,moi je vais voir si la mer veut bien se retirer. J'ai envie d'aller de l'autre côté.
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 18:42

Tout en fumant ma pipe. Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou 1064092599
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Brase d'Anjou Ven 4 Sep 2020 - 18:45

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou 3507953003  merci Octave pour tes miracles
Brase d'Anjou
Brase d'Anjou
Vieux de la vieille

Messages : 5747
Date d'inscription : 22/05/2020
Age : 58
Localisation : Campagne angevine à l'ouest d'Angers

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  william1941 Ven 4 Sep 2020 - 19:24

Octave a écrit:Pour des miracles supplémentaires, voir avec mon père,moi je vais voir si la mer veut bien se retirer. J'ai envie d'aller de l'autre côté.
Il n'y a qu'un r à mère
william1941
william1941
Poète, barde, troubadour...

Messages : 6138
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  william1941 Ven 4 Sep 2020 - 19:34

Octave a écrit:Pour des miracles supplémentaires, voir avec mon père,moi je vais voir si la mer veut bien se retirer. J'ai envie d'aller de l'autre côté.
Shocked
william1941
william1941
Poète, barde, troubadour...

Messages : 6138
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris

Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Invité Ven 4 Sep 2020 - 19:41

Ben quoi, si Moïse y est parvenu, pour moi c'est de la routine.
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Je suis retourné à Samara 15   Illustration Brase d'Anjou Empty Re: Je suis retourné à Samara 15 Illustration Brase d'Anjou

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum