Mort de rire — parce que j'ai le sens de l'humour !

Un futur époux est très content de son sort il raconte  tous ses amis que sa nouvelle chérie est chaude comme les braises et qu'il a hâte d'enfin l'épouser.

Les premiers temps du mariage sont idylliques et il revient de son voyagé de noces fourbu mais enthousiaste. A quelques temps de il est méconnaissable, épuisé hagard il tient à peine debout et finit par se confier, au bord du désespoir à un de ses amis médecin : "elle est insatiable, il lui en faut, le jour la nuit, dès qu'elle me voit elle me saute dessus, même sous la douche, je suis épuisé, je n'en peux plus". Son ami lui explique que sa femme souffre certainement de nymphomanie. "Pourtant, quand je l'ai connue elle était vierge et sage et il a fallu que les choses deviennent très sérieuses entre nous pour qu'au bout de six mois elle se laisse enfin aller. Puis très vite, de câline, elle est devenue de plus en plus sensuelle puis volcanique. Pour finir, j'ai l'impression de vivre avec une bombe atomique . . . " Son ami confirme le diagnostique : nymphomanie aigue "En lui faisant découvrir l'amour tu as mis le feu à une poudrière . . . " Il finit par prescrire de vitamines à son ami et des calmants pour son épouse. A quelques temps de là les choses ne se sont toujours pas arrangées et malgré de hautes doses de calmants sa femme est toujours aussi insatiable, son ami pense même à la faire interner. Très amoureux il ne peut s'y résoudre et finit par demander un "coup de main" à ses amis les plus proches mais très vite, ils sont eux aussi dépassés par l'appétit démesuré de la belle. Peu à peu, il élargit le cercle de ses connaissances (- je ne sais pas pourquoi cette locution me fait toujours froid dans le dos -), ils se mettent à fréquenter des clubs échangistes, des lieux de débauches dans les bois, rien n'y fait Bientôt il est amené à mettre des annonces, des hommes venus de toute la région font la queue pour la satisfaire, dès qu'elle a épuisé un candidat sa femme apparait, dépoitraillée et argarde à la fenêtre de sa chambre en hurlant "De l'amour de l'amour ! ! ! ", il finit même par devoir les payer et met en place un tableau noir qu'elle coche après chaque relation. Ca lui coute très cher et n'apporte aucun soulagement à la pauvrette. Avisant la photo d'un magnifique gorille sur l'affiche d'un cirque fraîchement installé dans la commune il se remémore les paroles de la chanson de Brassens "Si au jeux de l'amour le gorille vaut son prix . . ." et négocie âprement avec le propriétaire du cirque qui, malheureusement pour lui, connait la chanson et cherche à faire monter les enchères arguant qu'il y va de la santé du bel animal. Ils finissent par convenir d'un prix dégressif à la prestation, la femme cochant chaque relation sur le tableau noir.

Ayant chassé les derniers candidats il fait monter le gorille dans la chambre conjugale avec l'aide de son propriétaire puis attend fébrile et anxieux . . . Une heure passe, puis deux, puis trois, le temps n'est plus rythmé par les jaillissements réguliers de sa femme à la fenêtre, dépoitraillée et argarde, hurlant "De l'amour de l'amour ! ! ! " et le quartier a retrouvé son calme d'antan. Il partage son inquiétude avec le propriétaire du cirque : le gorille aurait-il été trop violent et aurait-il tué sa femme, lui-même serait-il mort, d'un coup de sang ou d'épuisement ? ? ? Montant discrètement l'escalier ils perçoivent les bruits d'un couple en pleine action ce qui les rassure. Un jour passe puis deux, toujours la même activité. Enfin, au bout de trois jours ils voient la fenêtre s'ouvrir et sa femme, dépoitraillée et argarde apparaît à la fenêtre, hurlant "De la craie, de la craie ! ! ! ".