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Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
4 participants
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Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
AU SOLEIL DU BANC
Qu'a-t-il donc fait de ses vingt ans ?
Il paradait poitrine au vent
Il s'imaginais président.
Ou quelque chose d’approchant.
Le vent lui disait "Va ailleurs !
Là, tu verras tout est meilleur. »
Il y est allé. Mais voilà :
Ailleurs n'était déjà plus là.
Alors il repartait. Plus loin !
Persuadé qu'un beau matin,
Il trouverait sur mon chemin
Ailleurs, qui lui tendrait la main.
Et ainsi sa vie s'est enfuie.
De mers en ports, de jours en nuits.
En courant après les nuages.
Il n’attrapait que des mirages.
Et le voilà, sur le chemin
Au soleil pâle du matin
Assis, fatigué, vieux et laid,
Sur un banc, avec un grand plaid.
Le récit de ses aventures
De ses amours, de ses blessures ;
Ses coups d'éclats, ses quatre cents coups,
Font ricaner les jeunes loups.
Un jour hélas les souvenirs
Prennent la place des désirs.
Que sont devenues les hôtesses
Avec beaux seins et belles fesses ?
Les doigts gourds il bourre sa pipe
Son souffle peine à l’animer
Et ses courtes volutes tressent
Les contours gris de sa tristesse
Plus rien ne le touche vraiment.
Et le temps coule. Lentement.
Oh ! bien sûr, il y a la sagesse
Qui allège un peu sa détresse.
Les jours sont passés. Sans retour.
Et il se dit : j'ai eu mon tour.
Ou : c'est la vie. Ou bien : "que n'ai-je… » !
Il est venu le temps des neiges.
Le soleil n’est chaud qu'à vingt ans.
Les larmes des vieux sont amères
Et folles celles des amants.
Il fait froid au soleil du banc.
Qu'a-t-il donc fait de ses vingt ans ?
Il paradait poitrine au vent
Il s'imaginais président.
Ou quelque chose d’approchant.
Le vent lui disait "Va ailleurs !
Là, tu verras tout est meilleur. »
Il y est allé. Mais voilà :
Ailleurs n'était déjà plus là.
Alors il repartait. Plus loin !
Persuadé qu'un beau matin,
Il trouverait sur mon chemin
Ailleurs, qui lui tendrait la main.
Et ainsi sa vie s'est enfuie.
De mers en ports, de jours en nuits.
En courant après les nuages.
Il n’attrapait que des mirages.
Et le voilà, sur le chemin
Au soleil pâle du matin
Assis, fatigué, vieux et laid,
Sur un banc, avec un grand plaid.
Le récit de ses aventures
De ses amours, de ses blessures ;
Ses coups d'éclats, ses quatre cents coups,
Font ricaner les jeunes loups.
Un jour hélas les souvenirs
Prennent la place des désirs.
Que sont devenues les hôtesses
Avec beaux seins et belles fesses ?
Les doigts gourds il bourre sa pipe
Son souffle peine à l’animer
Et ses courtes volutes tressent
Les contours gris de sa tristesse
Plus rien ne le touche vraiment.
Et le temps coule. Lentement.
Oh ! bien sûr, il y a la sagesse
Qui allège un peu sa détresse.
Les jours sont passés. Sans retour.
Et il se dit : j'ai eu mon tour.
Ou : c'est la vie. Ou bien : "que n'ai-je… » !
Il est venu le temps des neiges.
Le soleil n’est chaud qu'à vingt ans.
Les larmes des vieux sont amères
Et folles celles des amants.
Il fait froid au soleil du banc.
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 5741
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
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Ric le Gaumais- Tête connue
- Messages : 1249
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 72
Localisation : La Gaume (Lorraine belge)
Re: Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
Magnifique ode sur la vie qui est la nôtre merci William
Je suis comme Ric j'adore te lire
Je suis comme Ric j'adore te lire
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C'est
parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que tant de
gens paraissent brillants avant d'avoir l'air cons !
loulou- Villageois
- Messages : 800
Date d'inscription : 31/12/2019
Age : 74
Localisation : normandie
Re: Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
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C'est
parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que tant de
gens paraissent brillants avant d'avoir l'air cons !
loulou- Villageois
- Messages : 800
Date d'inscription : 31/12/2019
Age : 74
Localisation : normandie
Re: Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
Oui, magnifique ! L'octosyllabe donne, je trouve, une dynamique particulière aux vers, une dynamique chantante et lyrique, dirais-je. Notre ami Ric ne s'y est pas trompé. Magnifique aussi, Edvard Grieg.
Sesomiris- Tête connue
- Messages : 1137
Date d'inscription : 15/04/2020
Re: Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
Merci Ric pour ce petit cadeau musical.
Tu m'as redonné envie d'écouter les suites de Grieg. Ce sera pour cette nuit.
Ah! Peer Gynt l'anti Canard Sauvage
Les suites musicales de Grieg sont très belles Et Marit Solberg dans sa langue natale est magnifque
Mais personnellement Solveig m'a toujours fait penser à deux personnages assez contradictoires
La Fanny de Pagnol
Et la Pénélope d'Homère.
Va comprendre quelque chose au fonctionnement de ma cervelle!
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 5741
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
William a écrit:Mais personnellement Solveig m'a toujours fait penser à deux personnages assez contradictoires
La Fanny de Pagnol
Et la Pénélope d'Homère.
Va comprendre quelque chose au fonctionnement de ma cervelle!
Contradictoires ou complémentaires, voir similaires ?
Fanny qui attend le retour de Marius et l'aime toujours
même si elle en a épousé un autre pour donner un nom
honorable à l'enfant de Marius.
Pénélope qui défait la nuit la tapisserie qu'elle brode le jour
pour faire patienter les prétendants qui se vautrent sous
son toit car elle attend en vers et contre tout le retour de
son royal époux.
Malgré les siècle qui les séparent ces deux histoires sont proches
finalement... peut-être que Pagnol fut (un peu) influencé par
ce bon Homère ?
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Ric le Gaumais- Tête connue
- Messages : 1249
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 72
Localisation : La Gaume (Lorraine belge)
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