Mac Baren Dark twist

Bonjour
De passage à Esch au Luxembourg, j'ai trouvé dans une échoppe appelée la Tabatheque, (Il y avait tabacs, clopes, cigares mais pas grand chose pour la pipe) du Mac Baren Dark twist. Je suppose que connaissez, c'est du cake roulé et il se presente sous la forme de curlies ou pieces de monnaie. Ma question : vous bourrez comment? Pour le moment je me suis contenté d'emietter mais j'ai cru comprendre qu'on pouvait empiler quelques tranches (pieces) et les bourrer telles quelles?

j'ai fait l'acquisition, dans un lointain pays moyen-oriental dont, manifestement, le seul importateur local est l'agent de Mac Baren, d'une boite de 100 g de "Mac Baren dark twist" qui se présente sous la forme de sortes de flake débités en "pièces de monnaie" de la taille d'un pièce de deux euros et d'épaisseur d'un millimètre. D'après ce que je'ai vu, certains les fument telles quelles, d'autres les défont.

Ma boite était sans doute restée longtemps dans la boutique parce qu'elle était bien sèche et le premier bol s'est transformé en serpent arrimé à ma langue... Cependant c'était très bon, des arômes et des gouts assez profonds avec des notes toastées chocolatées et de noisette grillée.

J'ai essayé une des techniques de réhumidification du tabac que j'ai trouvées, en l’occurrence j'ai mis au dessus de l'eau chaude une passoire a thé et je l'ai laissé une demi heure. A la fin, le tabac était de  fait chaud et bien humide et exhalait des odeurs assez logique d'herbe mouillée. J'ai remis tout ça dans la boite et j'ai mélangé tout en laissant un peu ouvert pour éviter que cela moisisse.

Le lendemain j'ai testé; c'était sans doute trop humide encore et j’aurais du laisser sécher. Ca c'est quand même fumé sans trop de rallumages en revanche le profil aromatique avait complètement changé : le tabac était beaucoup plus doux mais on avait perdu les notes torréfiées au profit de ce gout d'herbe mouillée. pas désagréable mais un peu plat et monotone.

ET je me suis dit. Tiens mais j'ai un vieux reste de Saint Claude, pour le coup lui bien sec, ça vaudrait peut être la peine de faire un mélange. j'ai donc pris tant pour tant de Saint Claude sec et de Dark twist que j'ai bien mélangés et j'ai allumé tout ça.

ET là, révélation. Le Saint Claude charpente la fumée, les notes d'herbes mouillées se mêlent au tabac brun et s’harmonisent très bien. Le saint Claude fait aussi remonter les notes de grillé et de torréfié. Ca fume sans chauffer, ça ne pique pas la langue et quand on met son nez au dessus du fourneau il y a une odeur envoutant de noisette un peu chocolatée. Bref un paradis olfactif. Je suis en train d'écrire ceci en terminant le premier bol et il y a fort à parier pour que dans pas très longtemps, il y en ait un deuxième qui se bourre dans une autre pipe...

J'ai pris une blague de ce tabac chez Zigaren Baumert lors de mon dernier passage à Strasbourg, et je l'ai essayé hier. Il m'a bien plu, je vous livres mes impressions.

A l'ouverture de la blague, l'odeur est douce, faible même, légèrement terreuse, un peu cacaotée avec une touche de figue. Le tabac est sous forme de rondelles marron dont certaines avec un cœur très foncé.

Je prend une pipe pot, assez grosse. J’émiette grossièrement trois  morceaux, un clair, un sombre et un clair. l'allumage est compliqué, mais c'est sans doute parce que je fume dehors et que le temps hésite entre gros vent pluvieux et franche tempête. Il n'y aura pas de réallumage.

Les premières saveurs sont douces, gout de grillé, de brioche et de noix. C'est la noix qui s'impose, mais sans brutalité, en laissant de la place à d'autres gouts. La noix verte viens régulièrement, et il y aura des passages de résine, de prune, et vers la fin d'amande et de cerise. Le tout sur un fond légèrement, très légèrement sucré.

Les goûts sont nuancés et changeants, même si la noix domine. Un tabac intéressant et agréable, mais qui demande qu'on se concentre dessus pour l'apprécier à sa juste valeur, d'après moi.

J'aime bien ce mélange, je le trouve réussi. Il est mieux en boîte pour ceux qui peuvent mettre la main sur une (ou deux, ou trois, ou plus). 

Bizarre que le tabac en boite sous vide soit sec même après des années

Aragorn a écrit:J'aime bien ce mélange, je le trouve réussi. Il est mieux en boîte pour ceux qui peuvent mettre la main sur une (ou deux, ou trois, ou plus). 

Je fume peu, donc les 50g de la blague (qui vont me tenir plus d'un mois) me vont bien. La blague avait l'air bien scellée. Mais je suis d'accord, une boite sera sans doute plus étanche.

tien au fait, je me rend compte que cette revue n'est pas dans la catégorie Tabac, il faudrait la déplacer si un admin passe par là.

Znarf a écrit:J'ai pris une blague de ce tabac chez Zigaren Baumert lors de mon dernier passage à Strasbourg, et je l'ai essayé hier. Il m'a bien plu, je vous livres mes impressions.

A l'ouverture de la blague, l'odeur est douce, faible même, légèrement terreuse, un peu cacaotée avec une touche de figue. Le tabac est sous forme de rondelles marron dont certaines avec un cœur très foncé.

Je prend une pipe pot, assez grosse. J’émiette grossièrement trois  morceaux, un clair, un sombre et un clair. l'allumage est compliqué, mais c'est sans doute parce que je fume dehors et que le temps hésite entre gros vent pluvieux et franche tempête. Il n'y aura pas de réallumage.

Les premières saveurs sont douces, gout de grillé, de brioche et de noix. C'est la noix qui s'impose, mais sans brutalité, en laissant de la place à d'autres gouts. La noix verte viens régulièrement, et il y aura des passages de résine, de prune, et vers la fin d'amande et de cerise. Le tout sur un fond légèrement, très légèrement sucré.

Les goûts sont nuancés et changeants, même si la noix domine. Un tabac intéressant et agréable, mais qui demande qu'on se concentre dessus pour l'apprécier à sa juste valeur, d'après moi.

Je me suis régalé en lisant ta revue.
Mais voilà bien un tabac qui n'est pas pour moi:
Quand on le fume on ne fait que cela et toute l'attention est concentrée sur le tabac. 
C'est un perlot de sybarite.
Je suis de la vieille garde: Le tabac est toujours là pour accompagner une activité. Fusse le simple fait de se prendre pour un modèle susceptible d'intéresser un nouveau Rodin.
Je vous envie tous, les vrais gourmets de la bouffarde.
Sutout continuez à raconter vos voyages tabagique.
Parfois on dirait du baudelaire.
Et moi j'ai l'impressiond'être Alice au pays des merveilles.

william1941 a écrit:Je me suis régalé en lisant ta revue.
Mais voilà bien un tabac qui n'est pas pour moi:
Quand on le fume on ne fait que cela et toute l'attention est concentrée sur le tabac. 
C'est un perlot de sybarite.
Je suis de la vieille garde: Le tabac est toujours là pour accompagner une activité. Fusse le simple fait de se prendre pour un modèle susceptible d'intéresser un nouveau Rodin.
Je vous envie tous, les vrais gourmets de la bouffarde.
Sutout continuez à raconter vos voyages tabagique.
Parfois on dirait du baudelaire.
Et moi j'ai l'impressiond'être Alice au pays des merveilles.

Merci du compliment, qui vaut d'autant plus par la qualité de la prose !
J'ajoute une nuance : certes, je pense qu'il faut s'y concentrer pour apprécier toute la complexité de ce tabac, mais les arômes dominants sont assez francs pour qu'il soit plaisant à fumer sans s'y concentrer.