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sugar assistance 1 Illustration Brase d'Anjou
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sugar assistance 1 Illustration Brase d'Anjou
Je vous ai dit que j'étais retourné à Samara.
Avant de vous dire comment, je dois donner quelques explications.
Que ce soit clair
L’Etat ne dort jamais et ne prend jamais de congé.
Les services de renseignement ne dorment jamais et ne prennent jamais de congés.
Les organismes dirigeants des grandes entreprises ne dorment jamais et ne prennent jamais de congés
Résultat :
Tous ceux qui ont affaire directement ou indirectement à ces entités sont susceptibles d’être mis en mouvement à n’importe quel moment de leur petite existence.
Il s’agit du service de l’Etat !
Il s’agit de la sécurité de la nation !
Il s’agit du prestige et du rôle de l’entreprise ! Et de son avenir !
Les conséquences sont toujours les mêmes :
Vous êtes au bout de la chaîne ? Vous pouvez être appelé. À tout moment. Le jour. La nuit. En congé. Malade.
Pour répondre à l’appel de l’Entreprise, de la Nation ou de l’Etat. Ou de deux ou trois à la fois.
La mort seule……
Et encore….
Ceux qui sont concernés se reconnaîtront aisément.
Et si vous avez la malchance de dépendre d’une entreprise qui met un point d’honneur à servir de son mieux la sécurité de la nation en mettant les compétences de ses employés et les moyens dont elle dispose au service de l’Etat à travers notamment ses services de renseignements…
Et si vous avez la malchance d’avoir un travail ou des compétences qui font de vous un ‘’possible’’ pour telle ou telle opération d’intérêt national, ne comptez ni sur la maladie, ni sur les droits à congés pour échapper à votre sort.
Seule la mort….
Et encore……
Voilà pourquoi, j’ai dit que le lundi 3 Octobre 1983 j’étais naïf
Je n’étais pas mort
Je n’étais pas malade
J'ETAIS OFFICIELLEMENT EN CONGE POUR TROIS SEMAINES.
Pour ceux qui l’ignoreraient ‘’en congé’’ cela veut dire que vous êtes payé. Mais LIBRE
Cela, c’est la théorie.
Pour le plus grand nombre, c’est la pratique.
Mais pour les ‘’possibles’’, on entre dans un autre monde.
C’est quoi un ‘’possible’’ ?
C’est une personne qui pour des raisons dont elle n’a pas à connaître, est considérée comme pouvant remplir une mission qui n’est absolument pas dans le cadre normal de son activité.
Est considérée par qui ?
Cela ne la regarde pas.
Toute une mécanique implacable se met alors en marche jusqu’à ce que cette personne, telle le lion de la fable soit prise dans des rets dont elle ne peut se défaire. Et il n’y a jamais de rat dans le voisinage, croyez-moi.
Tout ce préambule pour vous dire que j’aurais dû faire un peu plus attention aux propos de Jo.
Rappelez-vous :
« Ecoute William, le Directeur est d’accord pour que tu continues à travailler avec les services. Si tu veux bien évidemment. Les circonstances rendent nécessaires une opération particulière à Samara. Nous aurons besoin de quelqu’un de confiance sur place. Ce pourrait être toi.
Tu serais en charge de la réalisation d’un projet. »
Je commence à pâlir. Je me vois repartir à Samara illico presto.
De Lavière enchaîne :
« Il n’y a pas d’urgence. Rentrez en France. Il sera temps de faire le point ultérieurement. »
Ouf !
Jo me fait un grand sourire et me dit d’un petit air narquois :
« Quinze jours de congé SUPPLEMENTAIRES. Et jette un œil sur ton compte en banque. »
Voilà. Le tour était joué :
- Le directeur est d’accord (je bombe le torse. Sous son air glacial il connaît mes capacités d’homme de l’ombre)
- Quelqu’un de confiance (me voilà moralement promu).
- Responsable d’un projet ( mes capacités professionnelles sont reconnues).
Oui je sais, ce n’est pas la légion d’honneur.
Mais c’est bien avec ces baratins que l’on fait marcher les naïfs !
Mercredi 5 Octobre 1983.
Je suis en congé.
Ma fille est au lycée.
Je me ballade avec ma femme dans les rues de Montpellier.
Totoche m’a fait une scène parce que j’ai pris une autre pipe pour étrenner le 6.
Nous rentrons chez nous pour le déjeuner. Onze heures trente.
C’est là que tout a basculé.
L’histoire des dollars m’est revenue en tête.
Je décide d’appeler Jo pour savoir si elle est rentrée. Avoir des instructions pour cet argent.
J’appelle la boîte
« Je voudrais parler à Jo si elle est rentrée.
- De la part?
- William
Grésillant
«Allô, William ?
- Oui, bonjour. Comment vas-tu ?
- Et toi ?
- Bien, bien. Je t’appelle à propos des dollars
- ?????
- Tu sais le reliquat des cinq mille dollars.
- ??????
- Ceux qu’on m’a donnés à Amsterdam.
- Je ne comprends rien à ce que tu racontes.
- La compta n’est pas au courant.
- Moi non plus.
- Qu’est-ce que je fais ?
- Pour quoi ?
- Ben..les dollars.
- Quel dollars ?
- Ceux que l‘on m’a… Laisse tombé.
Bonne journée.
Et je me prépare à raccrocher
- Attends un instant.
Est-ce que tu pourrais me rappeler jeudi en huit.
- (petite gymnastique mentale) Le 13 ?
- Oui le 13 en fin de matinée Ca ne te dérange pas trop ?
- Non.
-Salut et profite de tes congés
-Merci. A Bientôt. »
Et je raccroche.
Me voilà avec un pactole de plusieurs milliers de dollars dont personne apparemment n’est le propriétaire.
A table.
La réponse de Jo tourne dans ma tête.
Ma femme me trouve distrait.
Je suis préoccupé.
Je me demande d’où vient cet argent et comment va se résoudre le problème de ce reliquat.
Jo prétend ne rien savoir. La compta ignore son existence. Je ne vois ni comment ni à qui je vais pouvoir le restituer.
La suite m’a appris que c’était la deuxième partie de la conversation avec Jo qui aurait dû m’inquiéter.
Ma naïveté. Encore.
Au lieu de demander ce que je devais faire du reliquat, j’aurais mieux fait de me demander ce que de Lavière entendait par ‘’ faire le point ultérieurement’’.
Mais pour l’heure nulle inquiétude ne se fait jour à ce sujet dans mon esprit.
Les jours s’écoulent et j’accumule bonheur et bonheurs, plaisir et plaisirs, de tous ordres.
JE SUIS EN CONGE.
Et je suis plutôt content de moi.
Pour le moment ma femme, toute heureuse de la situation, ne m’a pas posé de question embarrassante,
Ce bonus sur le compte en banque est entièrement dû à la reconnaissance dont la société fait preuve à mon égard pour mon dévouement. N’ai-je pas interrompu de façon abrupte mon congé pour permettre de régler un problème important d’approvisionnement? Ils ont de la chance que tu sois aussi dévoué à ta boîte. C’est bien normal qu’ils te récompensent.’’
Et les jours s’écoulent. Le 6 est formidable.
J’ai fini par adopter une vieille écume qui lui va vraiment bien.
Totoche est retournée avec les affaires de voyage.
Avant de vous dire comment, je dois donner quelques explications.
Que ce soit clair
L’Etat ne dort jamais et ne prend jamais de congé.
Les services de renseignement ne dorment jamais et ne prennent jamais de congés.
Les organismes dirigeants des grandes entreprises ne dorment jamais et ne prennent jamais de congés
Résultat :
Tous ceux qui ont affaire directement ou indirectement à ces entités sont susceptibles d’être mis en mouvement à n’importe quel moment de leur petite existence.
Il s’agit du service de l’Etat !
Il s’agit de la sécurité de la nation !
Il s’agit du prestige et du rôle de l’entreprise ! Et de son avenir !
Les conséquences sont toujours les mêmes :
Vous êtes au bout de la chaîne ? Vous pouvez être appelé. À tout moment. Le jour. La nuit. En congé. Malade.
Pour répondre à l’appel de l’Entreprise, de la Nation ou de l’Etat. Ou de deux ou trois à la fois.
La mort seule……
Et encore….
Ceux qui sont concernés se reconnaîtront aisément.
Et si vous avez la malchance de dépendre d’une entreprise qui met un point d’honneur à servir de son mieux la sécurité de la nation en mettant les compétences de ses employés et les moyens dont elle dispose au service de l’Etat à travers notamment ses services de renseignements…
Et si vous avez la malchance d’avoir un travail ou des compétences qui font de vous un ‘’possible’’ pour telle ou telle opération d’intérêt national, ne comptez ni sur la maladie, ni sur les droits à congés pour échapper à votre sort.
Seule la mort….
Et encore……
Voilà pourquoi, j’ai dit que le lundi 3 Octobre 1983 j’étais naïf
Je n’étais pas mort
Je n’étais pas malade
J'ETAIS OFFICIELLEMENT EN CONGE POUR TROIS SEMAINES.
Pour ceux qui l’ignoreraient ‘’en congé’’ cela veut dire que vous êtes payé. Mais LIBRE
Cela, c’est la théorie.
Pour le plus grand nombre, c’est la pratique.
Mais pour les ‘’possibles’’, on entre dans un autre monde.
C’est quoi un ‘’possible’’ ?
C’est une personne qui pour des raisons dont elle n’a pas à connaître, est considérée comme pouvant remplir une mission qui n’est absolument pas dans le cadre normal de son activité.
Est considérée par qui ?
Cela ne la regarde pas.
Toute une mécanique implacable se met alors en marche jusqu’à ce que cette personne, telle le lion de la fable soit prise dans des rets dont elle ne peut se défaire. Et il n’y a jamais de rat dans le voisinage, croyez-moi.
Tout ce préambule pour vous dire que j’aurais dû faire un peu plus attention aux propos de Jo.
Rappelez-vous :
« Ecoute William, le Directeur est d’accord pour que tu continues à travailler avec les services. Si tu veux bien évidemment. Les circonstances rendent nécessaires une opération particulière à Samara. Nous aurons besoin de quelqu’un de confiance sur place. Ce pourrait être toi.
Tu serais en charge de la réalisation d’un projet. »
Je commence à pâlir. Je me vois repartir à Samara illico presto.
De Lavière enchaîne :
« Il n’y a pas d’urgence. Rentrez en France. Il sera temps de faire le point ultérieurement. »
Ouf !
Jo me fait un grand sourire et me dit d’un petit air narquois :
« Quinze jours de congé SUPPLEMENTAIRES. Et jette un œil sur ton compte en banque. »
Voilà. Le tour était joué :
- Le directeur est d’accord (je bombe le torse. Sous son air glacial il connaît mes capacités d’homme de l’ombre)
- Quelqu’un de confiance (me voilà moralement promu).
- Responsable d’un projet ( mes capacités professionnelles sont reconnues).
Oui je sais, ce n’est pas la légion d’honneur.
Mais c’est bien avec ces baratins que l’on fait marcher les naïfs !
Mercredi 5 Octobre 1983.
Je suis en congé.
Ma fille est au lycée.
Je me ballade avec ma femme dans les rues de Montpellier.
Totoche m’a fait une scène parce que j’ai pris une autre pipe pour étrenner le 6.
Nous rentrons chez nous pour le déjeuner. Onze heures trente.
C’est là que tout a basculé.
L’histoire des dollars m’est revenue en tête.
Je décide d’appeler Jo pour savoir si elle est rentrée. Avoir des instructions pour cet argent.
J’appelle la boîte
« Je voudrais parler à Jo si elle est rentrée.
- De la part?
- William
Grésillant
«Allô, William ?
- Oui, bonjour. Comment vas-tu ?
- Et toi ?
- Bien, bien. Je t’appelle à propos des dollars
- ?????
- Tu sais le reliquat des cinq mille dollars.
- ??????
- Ceux qu’on m’a donnés à Amsterdam.
- Je ne comprends rien à ce que tu racontes.
- La compta n’est pas au courant.
- Moi non plus.
- Qu’est-ce que je fais ?
- Pour quoi ?
- Ben..les dollars.
- Quel dollars ?
- Ceux que l‘on m’a… Laisse tombé.
Bonne journée.
Et je me prépare à raccrocher
- Attends un instant.
Est-ce que tu pourrais me rappeler jeudi en huit.
- (petite gymnastique mentale) Le 13 ?
- Oui le 13 en fin de matinée Ca ne te dérange pas trop ?
- Non.
-Salut et profite de tes congés
-Merci. A Bientôt. »
Et je raccroche.
Me voilà avec un pactole de plusieurs milliers de dollars dont personne apparemment n’est le propriétaire.
A table.
La réponse de Jo tourne dans ma tête.
Ma femme me trouve distrait.
Je suis préoccupé.
Je me demande d’où vient cet argent et comment va se résoudre le problème de ce reliquat.
Jo prétend ne rien savoir. La compta ignore son existence. Je ne vois ni comment ni à qui je vais pouvoir le restituer.
La suite m’a appris que c’était la deuxième partie de la conversation avec Jo qui aurait dû m’inquiéter.
Ma naïveté. Encore.
Au lieu de demander ce que je devais faire du reliquat, j’aurais mieux fait de me demander ce que de Lavière entendait par ‘’ faire le point ultérieurement’’.
Mais pour l’heure nulle inquiétude ne se fait jour à ce sujet dans mon esprit.
Les jours s’écoulent et j’accumule bonheur et bonheurs, plaisir et plaisirs, de tous ordres.
JE SUIS EN CONGE.
Et je suis plutôt content de moi.
Pour le moment ma femme, toute heureuse de la situation, ne m’a pas posé de question embarrassante,
Ce bonus sur le compte en banque est entièrement dû à la reconnaissance dont la société fait preuve à mon égard pour mon dévouement. N’ai-je pas interrompu de façon abrupte mon congé pour permettre de régler un problème important d’approvisionnement? Ils ont de la chance que tu sois aussi dévoué à ta boîte. C’est bien normal qu’ils te récompensent.’’
Et les jours s’écoulent. Le 6 est formidable.
J’ai fini par adopter une vieille écume qui lui va vraiment bien.
Totoche est retournée avec les affaires de voyage.
Dernière édition par william1941 le Mar 15 Sep 2020 - 0:50, édité 1 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
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