Ce qu'on lit en ce moment avec bonheur

@ Berny,
Bien que j'aie la version de la Pléiade de ces chefs d'oeuvre d'Homère, l'Odyssée et l'Illiade, les deux sont en textes continus. Tu es donc un homme béni des dieux!

Oui, mais la postérité, on s'en fout!...

Nos enthousiasmes de lecteur suffisent... On a tous des souvenirs de moments merveilleux passés en complicité avec un livre qu'on ne relirait peut-être pas aujourd'hui. Ça ne rend pas pour autant ces moments moins beaux!

Et  pis j'aime bien qu'on partage nos bons moments... Et pis voilà...  

En admettant qu'un livre ne soit apprécié que d'une simple minorité, et qu'au gré de ses pages cet ouvrage sans prétention aucune leur procure une infime et éphémère part de bonheur ou de rêve, alors, fut-il écrit par un illustre inconnu, ou déclaré d'une vacuité affligeante par les gens de savoir, ces lignes auraient à mes yeux trouvé un intérêt, loin, très loin des chefs d'œuvres.
Telle est la magie du livre...

+1000  !!

McHysius a écrit:Oui, mais la postérité, on s'en fout!...

Nos enthousiasmes de lecteur suffisent... On a tous des souvenirs de moments merveilleux passés en complicité avec un livre qu'on ne relirait peut-être pas aujourd'hui. Ça ne rend pas pour autant ces moments moins beaux!

Et  pis j'aime bien qu'on partage nos bons moments... Et pis voilà...  

Oh que je suis d'accord...

Et moi, alors,....      .

je suis tout à fait d'accord avec toi, McHysius. L'important n'est pas de plaire à des milliers, voire des millions de lecteur non plus que de passer à la postérité quoique, pour l'auteur, ça fait une énorme différence
L'important c'est que la personne qui l'a entre les mains passe un bon moment. Voire même, idéalement, que plusieurs semaines, mois, ans plus tard, sans pour autant le relire, celui/celle qui l'a lu en conserve un précieux souvenir.
Quitte à passer pour égocentrique, il m'arrive de recevoir des critiques telles au sujet d'un ou l'autre de mes livres que j'aurais envie de les relire. Et je t'assure que c'est un véritable plaisir. Par opposition, les médias ne m'ont jamais accordé de bonnes critiques. Un critique a même descendu un de mes livres sur la base du choix des noms de mes personnages, ce qui tend à dire qu'il n'avait, permets-moi la redondance, rien à dire...

Le Passeur a écrit:L'important n'est pas de plaire à des milliers, voire des millions de lecteur [...]quoique, pour l'auteur, ça fait une énorme différence

C'est vrai que si l'on se place du point de vue de l'écrivain il est certain que cela fasse même toute la différence puisqu'il faut bien vivre (ou vivre bien) de son labeur.   

Drak Poy a écrit:

Le Passeur a écrit:L'important n'est pas de plaire à des milliers, voire des millions de lecteur [...]quoique, pour l'auteur, ça fait une énorme différence

C'est vrai que si l'on se place du point de vue de l'écrivain il est certain que cela fasse même toute la différence puisqu'il faut bien vivre (ou vivre bien) de son labeur.   

Voilà!  

Moi j'écris parce que j'ai quelque chose à dire, et j'espère que des lecteurs qui ont soif de quelque chose à lire ( qui serait la même chose) me chercheront, me trouveront. En écrivant ce que j'ai à dire, je remplis ma part du marché; aux lecteurs potentiels de remplir le leur.

évidemment, Berny, c'est pour ça que les écrivains écrivent. Enfin, les écrivains normaux, parce qu'il y a aussi ceux qui se regardent écrire...

"Un roman a deux utilités: - l'une matérielle, l'autre spirituelle, si l'on peut se servir d'une pareille expression à l'endroit d'un roman. - L'utilité matérielle, ce sont d'abord les quelques mille francs qui entrent dans la poche de l'auteur, et le lestent de façon que le diable ou le vent ne l'emportent; pour le libraire, c'est un beau cheval de race qui piaffe et saute avec son cabriolet d'ébène et d'acier, comme dit Figaro; pour le marchand de papier, une usine de plus sur un ruisseau quelconque, et souvent le moyen de gâter un beau site; pour les imprimeurs, quelques tonnes de bois de campêche pour se mettre hebdomadairement le gosier en couleur; pour le cabinet de lecture, des tas de gros sous très prolétairement vert-de-grisés, et une quantité de graisse, qui, si elle était convenablement recueillie et utilisée, rendrait superflue la pêche de la baleine. - L'utilité spirituelle est que, pendant qu'on lit des romans, on dort, et on ne lit pas de journaux utiles, vertueux et progressifs, ou telles autres drogues indigestes et abrutissantes.
Qu'on dise après cela que les romans ne contribuent pas à la civilisation. - Je ne parlerai pas des débitants de tabac, des épiciers et des marchands de pommes de terre frites, qui ont un intérêt très grand dans cette branche de littérature, le papier qu'elle emploie étant, en général, de qualité supérieure à celui des journaux".

De Monsieur Th. Gautier dans Mademoiselle Maupin.

McHysius a écrit: Oui, mais la postérité, on s'en fout!...

Je voulais dire: dans ce fil, en tant que lecteurs qui échangent des bribes d'enthousiasme...

Voici deux livres qui m'ont bien fait voyager:

des lectures inspirantes, Little Smoke! 

Merci cher ami  !

As-tu lu Rites d'Automne?

désolé, je confesse ma totale ignorance au sujet de ce monsieur...

J'ai mis de coté depuis un bon moment les livres pour ne lire presque exclusivement la presse. Le journalisme, quand il est bon est une forme de littérature.
Puis un peu lassé, par l'agitation médiatique, je me suis tourné vers une autre façon de "lire", en écoutant du théâtre et des fictions radiophoniques publiées par France Culture. Il y a vraiment des choses d'excellente qualité, et j'en podcast des quantités invraissemblables.
En ce moment je lis l'autobiographie de Keith Richards : Life. Un pavé dans lequel il évoque, sa vie sulfureuse bien sur, sa passion pour la musique, le processus de création, le tout dans une atmosphère de rêve éveillé. C'est un bon livre qui en plus me permet de replonger dans mes jeunes années.

Salut Argos, chouette de te voir aujourd'hui, en ce premier anniversaire de notre forum bien-aimé. Tu te laisses désirer, cher ami!
Quant à Keith Richard, il y a très longtemps que je n'en avais pas entendu parler. La dernière fois, c'est par l'éleveur de mon chien, grande amateur de l'œuvre de monsieur, elle en avait donné le nom comme nom de naissance à mon monstre, nom qui a été changé à ma requête lors de son enregistrement  

Il doit bien avoir un point commun entre ton chien et ce monsieur Richard non??

Ils savent aboyer tous les deux  !!

 

little smoke a écrit:Il doit bien avoir un point commun entre ton chien et ce monsieur Richard non??

Ils savent aboyer tous les deux  !!

 

oui et Zeus fait des vocalises qui, si elles ne rapportent pas celles de ce monsieur, n'en sont pas moins intenses. Il est cependant vrai que les Léonberg sont reconnus pour avoir un langage très développé. Autre point commun, Zeus a passé sa vie drogué, mais dans son cas c'était pour traiter des otites à répétition...  

Le Passeur a écrit:Salut Argos, chouette de te voir aujourd'hui, en ce premier anniversaire de notre forum bien-aimé. Tu te laisses désirer, cher ami!
Quant à Keith Richard, il y a très longtemps que je n'en avais pas entendu parler. La dernière fois, c'est par l'éleveur de mon chien, grande amateur de l'œuvre de monsieur, elle en avait donné le nom comme nom de naissance à mon monstre, nom qui a été changé à ma requête lors de son enregistrement  

Je fais ma coquette, je minaude, et hop je me dérobe.   
C'est vrai que si je lis souvent j'intervient peu, mais c'est toujours avec plaisir.

@ little smoke : Keith Richards est un guitariste formé au blues, ce n'est pas le plus manchot de sa catégorie. Alors pour aboyer ça va être un peu difficile, mais peut être qu'avec une pédale wha wha...

Dersou Ouzala

Que penses-tu du film de Kurosawa ?
j'avoue ne pas avoir lu le livre, quant au film, pour moi un seul mot : « Sublime ».

Idem que toi, sublime, le film reste fidèle au livre dans la forme et sur le fond, ce qui est rare  !

Je découvre avec délice ce novelliste britannique né en France,
 par le biais de son dernier roman.
Je suis sous le charme . . .