Ce qu'on lit en ce moment avec bonheur

Harmoblues a écrit:Pour tous ceux qui aiment la science fiction, je ne saurais que trop recommander les ouvrages du grand Isaac Asimov et, entre autres, la série des robots...

Cet ouvrage a été réédité plusieurs fois tant il a eu du succès. Je vous souhaite de pouvoir un jour acquérir cette première édition...

Pour information, elle se négocie entre $1000 et $7500 suivant l'état du livre... 

J'ai "hérité" de mon père (entre guillemets car il est toujours parmi nous) un très grand nombre de livre de SF et d'anticipation dons je me suis délecté et dont je me délecte encore.

Les Asimov font parti de mes préférés. Le cycle de fondation et le cycle des robots....... c'est géant.
Van Vogh et sa série sur les nonA... Ira Lewin et son Bonheur Insoutenable.... 1984...
Arthur C Clark, Philip K Dick, Pierre Boule et les autres ont "bercé" mon adolescence.
La plupart du temps, les roman d'anticipation sont de très belle thèses de philosophie.

Philip K Dick étant à ma connaissance l'auteur qui a inspiré le plus de films d'anticipation à ce jour (Total Recal, Paycheck, Minority Report..), bien devant Asimow dont l'univers très complexe doit rebuter les scénaristes qui se sont focalisé sur les nouvelles les plus accessibles (I Robot, L'Homme Bicentenaire).


Quand à H2G2...... J'adore ce film. Pour ce qui ne l'ont pas vu je leur recommande. Vous apprendrez ainsi pourquoi l'homme n'est que la troisième espèce intelligente sur Terre après les dauphins et les....... Je n'en dirais pas plus.
Et encore merci pour le poisson.

Quand à ce que je lis en ce moment... "Sur les épaules de Darwin-Je t'offrirai des spectacles admirables" de Jean-Claude Ameisen. Pour les fidèles de son émission éponyme sur France Inter, c'est autant un régal à lire qu'un régal à écouter.

J'ai eu envie de vous présenter ce livre pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que le sujet ("Tabacs d'Orient") pourra intéresser un certain nombre d'entre vous, mais surtout parce qu'il est pour quelque chose dans le fait que je me sois inscrit sur ce forum.



Depuis un certain temps j'envisageais de me renseigner sur l'univers de la pipe qui m'attirait sans que je sache vraiment pourquoi. Je surveille régulièrement les parutions de Jacques Réda qui est à mon sens, l'un des poètes contemporains les plus remarquables. J'ai donc acheté ce livre dans lequel il parle beaucoup de Paris et de ses civettes, un peu de tabac, mais pas du tout de pipe. Lorsque je l'ai eu terminé, j'ai voulu me renseigner sur ces tabacs venant d'Orient que Réda cherche avec tant d'empressement. Remarquez que pendant tout le livre on ne sait pas vraiment s'il parle de tabac à pipe ou de tabac à cigarette. Néanmoins mes recherches sur le net m'ont naturellement guidé vers les tabacs à pipe et de fil en aiguille vers notre forum. J'ai pris alors la décision de m'acheter une pipe maïs et en attendant sa livraison de m'inscrire sur le forum.

Si je vous en parle aujourd'hui c'est parce que cette histoire m'est revenu récemment en mémoire à la librairie ou j'ai acheté le dernier Jacques Réda (eh oui encore un cette année).



J'en profite pour vous présenter deux autres livres que j'ai achetés à cette occasion. Je sais qu'il y a des amateurs de style au manoir, et justement ce jour-là j'ai acheté trois livres des trois écrivains contemporains qui me semblent être de parfaits orfèvres de la langue française et qui viennent de publier ou republier un texte. Je ne les ai pas encore lus.

Merci Will de nous replonger dans cette littérature pour jeunesse  

Sinon, je n'a pas lu Reda.
Je lis assez peu de poésie, surtout contemporaine, un peu Jaccottet et Borges qui est déjà d'un autre temps.

Alex12 a écrit:Merci Will de nous replonger dans cette littérature pour jeunesse  

Attention !

tomcat11 a écrit:Quand à ce que je lis en ce moment... "Sur les épaules de Darwin-Je t'offrirai des spectacles admirables" de Jean-Claude Ameisen. Pour les fidèles de son émission éponyme sur France Inter, c'est autant un régal à lire qu'un régal à écouter.

Je vais peut-être me l'offrir... Mais j'hésite toujours... Ecouter une émission et lire le contenu de celle-ci... Toujours peur d'être déçu...
L'un des derniers achetés m'a fait hurler de rire... C'était en 2002 : J'vous ai apporté mes radios de Guy Carlier...
Le dernier m'a déçu... C'était en 2005 : Rendez-vous avec Monsieur X - Les dossiers inédits de Patrick Pesnot...
Depuis, j'hésite...

Je ne m'amuse pas souvent à inscrire une participation en cette colonne étant donné le caractère spécialisé de mes lectures qui induisent forcément un impact très relatif de mon message si l'on réfléchi celui-ci sous l'idée de l'échange. En plus, j'ai l'impression que de déballer une lecture spécialisée sur une table où le sujet de celle-ci se fait rare ou incertain est parfois considérable comme pédant ou présomptueux.

Or, je lisais "la science et la Nature - Regards transdisciplinaires, Le Mail, 1994. Présenté par Michel Cazenave et Basarab Nicolescu"

Si je fais obstacle à ma tendance, c'est qu'entre autres choses, ma lecture actuelle est inhabituelle. Le regard transdisciplinaire est, de façon métaphorique, l'objet d'un forum qui ne peut que regrouper une population hétérogène, même au sein d'un référent si particulier qu'est la pipe. C'est aussi, même si cela s'articule autour d'un postulat réel de ma part, une nécessité pour ceux et celles qui mettent l'incertitude de la vérité et la recherche de celle-ci au dessus des certitudes dogmatisées et des illusions.

En substance, l'ouvrage que je vous présente ouvre une façon riche et nouvelle de considérer les principes fondamentaux de notre entendement et proposant un terrain nouveau qui se veut de la transdisciplinarité.

Pour introduction, je citerai Basarab Nicolescu qui, de façon simple et imagé donne le ton :

La sagesse populaire exprime quelque chose de très profond quand elle nous dit qu’un bâton a toujours deux bouts. Imaginons, comme dans le sketch Le bout du bout de Raymond Devos (qui a d’ailleurs compris mieux que beaucoup de savants le sens du tiers inclus), qu'un homme veuille, à tout prix, séparer les deux bouts d’un bâton. Il va couper son bâton et s’apercevoir qu’il a maintenant non pas deux bouts mais deux bâtons. Il va continuer de couper de plus en plus nerveusement son bâton mais tandis que les bâtons se multiplient sans cesse, impossible de séparer les deux bouts !

Sommes-nous, dans notre civilisation actuelle, dans la situation de l’homme qui voulait absolument séparer les deux bouts de son bâton ? A la barbarie de l’exclusion du tiers répond l’intelligence de l’inclusion. Car un bâton a toujours deux bouts.

Cette idée de l'inclusion, le physicien en a fait un cheval de bataille fort intéressant qui est une lumière dans cet esprit de fin de temps qui a été le moteur principal des réflexions du siècle dernier. La réflexion sur la nécessité d'une formulation de la tertialité au sein des sciences, causales, humaines ou inclusives est traité ici, au coeur d'un débat à l'UNESCO, de façon brève, accessible et pertinente. D'autres présentations font de cet ensemble une riche et transdisciplinaire réflexion pour ceux et celles qui ont perdu la croyance en la facilité passive, qui ont perdu goût au jeu de dupe que l'Homme se donne comme manquement à sa responsabilité face à lui-même et son existence et qui pense le mouvement et la découverte comme le terreau d'un regard honnète sur la vie.
Au travers de l'ensemble des conférences disponibles dans cet ouvrage, il y a essentiellement l'ouverture et la question renouvelée à tous les hommes et toutes les femmes qui croient encore, malgré tout et contre tout, au delà de tout dogme et de toute idéologie, à un projet d’avenir. Voilou.

Je me demandais aussi...

Pour ma part, au risque de me faire regarder bizarrement dans la rue :

Un roman sympa, dont a été tiré le film "La neuvième porte" bien que ce dernier ne se base que sur l'intrigue secondaire. Personnellement, je me délecte

Munch a écrit:Je me demandais aussi...

Voui, une motivation supplémentaire m'a été également donnée par l'évocation.

Je ne connais que de façon polémique J.P. Brighelli. Cet essayiste, sur le point "la pornographie entretient cette société dans ses travers" vise un sujet vaste et grave, intéressant et lucide. Je ne sais pas comment il traite la question.

De mon coté, j'ai en tête la question du point de vue identitaire. Spiritualité et sexualité compose un couple d'opposé remarquable, scientifiquement mis en lumière par la psychologie analytique, visible par le profane dans son rapport au corps idéalisé par exemple, de façon si évidente d'ailleurs dans une société où la spiritualité se veut bannie et se résume trop souvent dans les croyances désuètes et la caricature TV7Jours horoscopale à coté d'une sexualité protéiforme et formelle aux dynamiques souvent obscures !

Ce couple d'opposé qui s'articule dans tout processus de prise de conscience identitaire, si celui-ci est déséquilibré lors de sa mise en lumière dans la conscient individuel par un coté, se compense et s’équilibre inconsciemment et doit, d'une façon ou d'une autre, se réaliser même de façon biaisée. J'ai toujours été étonné de la forme encadrée de la pornographie qui, en opposition à un idéal symbolique ou a une spiritualité composée à travers la sexualité comme on peut la trouver en Inde, compose des scènes ridicules, grossières et animales, souvent d'une obscénité visuelle et sonore grotesque animée par des avatars formels d’attributs corporels divins faisant appel au primitif étouffé dans l'homme et la femme moderne.

Sur le plan social, il est pertinent de regarder avec plus de discernement ce qu'il en est de cette pornographie essentiellement phallique - même si de nombreux autres courants viennent compenser cette représentation - car toutes les pratiques primitives doivent être aussi comprises comme un effort de l'Homme pour se rendre réceptif à ce que la nature cherche à révéler ! En tous cas, face à la clarté de notre approche extérieure et matérialiste, force est de constater à nouveau l'ombre noire qui recouvre notre compréhension de ce qui est intérieur.

Plus grande l'envergure d'un arbre, plus profondes ses racines, comme dirait Nietzsche.

Il est difficile de dessiner une esquisse de réponse, tant l'auteur a l'écriture dense et le propos large. Moi qui m'attendais à un essai, je suis face à un fourmillement d'idées graves traitées avec légèreté et un humour propre à l'oralité si chère à JP Brighelli, si j'en crois son blog.

L'une d'entre elles est que la pornographie est le double industrialisé de l'érotisme, à l'instar du MacDo vis-à-vis de la haute gastronomie française.

Un peu déçu du manque de virulence du propos (le bonhomme est autrement plus sangiin sur son blog), j'apprécie l'ouverture très large d'interprétation laissée au lecteur et l'invitation à peine masquée à s'intéresser à la vraie littérature érotique - le hasard n'existant pas, il faut que je soie en ce moment perdu quelque part au milieu des Liaisons Dangereuses, que ma jeunesse n'avait pas su capter.

Je retourne donc à Laclos, ainsi qu'à la dernière encyclique du pape - mais oui - deux bols d'oxygène qui ont de quoi marquer une existence au fer.
Et Balzac, toujours : La Fille Aux Yeux d'Or.

Bien loin de vos lectures d'érudit en ce moment, puisque je ne peux lire que la nuit entre deux rondes. 
Cela me rendrait l'exercice trop compliqué de devoir sans cesse lire deux pages, revenir en arrière puis relire deux pages... 
Bref du coup pour moi en ce moment c'est Le Livre Du Fumeur De Pipe de Joachim A. Frank 
Un livre dont les pages sentent l'ancien puisque imprimées en 1971.

Ce que dit le pape actuel est riche de sens. J'ai beaucoup apprécié son discours au parlement européen daté du 25/11/2014 qui est sans détour - texte lisible dans son intégralité aux archives du St Siège pour les curieux. Je n'ai pas encore lu l'Encyclique Laudato Si’ par manque de temps. Au vu de la philosophie de saint François d’Assise, je m'attends à un texte sur la simplicité et qui rappelle le rapport essentiel que nous avons à la terre.

J'ai lu l'encyclique. Merci Munch, un texte très intéressant qui apporte un regard sur la transversalité, ce qui ne va pas sans enrichir mes lectures actuelles. Il y a comme une dynamique de réflexion globale malgré tout en ce début de siècle qui parfois, certes rarement, mais parfois, m'amène un souffle d'espérance convainquant.
Pour les curieux, disponible ici : Encyclique 'laudato si'

Ah, Rousseau, d'extraordinaires heures de lecture en perspective !

A qui le dis-tu ? Je me suis déjà fait les 3 premiers tomes de ses ouvres complètes, je pensais en rester là et je n'ai pas pu résister pour le 4ème...

Un autre que je viens d'ouvrir. Un peu de philosophie pratique…

Et encore un autre:

Hé ben, sacrés lectures Tabadoc, qui semblent très intéressantes, même si je t'avouerai que je n'ai jamais beaucoup lu Rousseau (à tord ?) malgré sa réputation en tant qu'auteur... J'y viendrai un jour, j'en suis sûr ! (Si, après réflexion, j'ai lu discours sur l'origine et le fondements de l'inégalités parmi les hommes : dans mes souvenirs, c'était une lecture fastidieuse mais très enrichissante).

En ce moment, je lis (enfin !) Le Seigneur des Anneaux, ça faisait longtemps que je voulais les lire. J'en suis à aux deux tiers du premier livre. Superbement bien écrit et très agréable à lire, j'adore cette quantité de détails scénaristiques, et ces descriptions si précises. Tolkien a une fameuse plume, et on sent, derrière sont talent, son soucis de perfectionnisme un peu fou... 

Et puis, ne l'oublions pas : c'était un grand bouffardeur 

Pour l'instant des relectures...