Saut à l'élastique - - - - - - - - - - - - - > > > > OYÔ - - - - - à l'horizontale

Le 1200 Bandit, c'est le croisement incestueux d'un Caterpillard et d'un avion de chasse . . . Le mien avait juste fait l'objet d'un démontage remontage au marbre de la rampe de carbu avec passage à l'alésoir de tous les gicleurs, tarage des ressorts au dixième de gramme près et polissage des pipes d'admission et d'échappement, tu ajoutes à ça un KN en entrée et un Yoshimura RS3 à la sortie . . . et tu obtiens 4 carbus qui marchent comme un seul homme et 10.7 mKg à 2800 tr/mn, 12.8 mKg à 4800 tr/mn et encore 9.6 mKg à 10000 tr/mn - gaz à tous les étages ! ! !  
Ce qui est mariole, c'est qu'il partage son chassis et la plupart de ses pièces avec le 600 du même nom . . .
Tellement peu de différences entre les deux qui changent tellement de choses, d'un côté une bécane facile amusante qui exige qu'on lui rentre dedans sans arrêt pour donner des sensations plaisantes et ludiques et qui, sinon, se comporte en bon traine con pas fatigante. - Je l'ai juste essayée un peu longuement mais sans plus -

De l'autre un MOTEUR, sur des gros PEUHNEUHS qui repart sur un souffle, extrayant puissamment toutes les sensations disponibles dans les moindres parcelles de votre corps, vous tordant les reins à chaque impulsion sur la poignées des gaz, cette moto est gravement addictive. Si un mec prenait une fille comme cette moto vous prend les tripes, elle deviendrait folle ! ! ! Dès qu'on met gaz, la roue tourne inexorablement, quoiqu'il arrive et la bête jaillit dans une débauche de testostérone . . . Ce n'est pas violent et indomptable comme avec un Mostro, c'est juste la continuité de vous même qui vous permet d'exprimer toute la puissance qui vous habite. Elle répond à la moindre sollicitation sans se cabrer ni se dérober, avec elle, pas de roue arrière, pas de burn out, du ON/OFF puissant, racé, infatigable. Avec le naked, la sensation est encore plus forte, à 200 vous empoignez puissamment les poignées comme les hanches d'une fière andalouse dans une cavalcade torride . . . Même sur le freinage, il vous faudra exercer la puissance ce qui vous permettra de le doser quelques soient les conditions d'adhérence. C'est une vraie moto d'homme, si ça ne vous convient pas, passez votre chemin, le Bandit 12 n'est pas pour vous, il y a plein de super sport carénées qui réagissent au doigt et à l’œil et font tout le boulot à votre place. Perso, ces donzelles n'ont jamais réussi à me communiquer les quart du tiers de ce que je ressens dès que mon gros 12 s'ébroue. Et pour tout dire, avec elles, à 240, je m'ennuie . . .

J'ai toujours mon vieux 12, j'ai arrêté de l'utiliser il y a quelques années pour ne pas finir en zonzon mais je compte bien le redémarrer.

Une fois, ma femme m'a demandé si je ne voulais pas vendre ma moto car elle coutait mais ne servait pas "- C'est un problème d'argent, je vends la voiture mais je garde mon Bandit." Elle n'a jamais reposé la question, la voiture n'aurait pas fini la semaine et j'aurais ressorti le cuir.