Tiens voilà du boudin! 50 Illutration Brase d'Anjou.

william1941 Ven 23 Avr 2021 - 0:23

Arrivés devant le Transall, Chanlier est immédiatement monté dans l’appareil.
La mondeo est à côté de l’ambulance.
Le DG se montre sur le haut de la rampe et leur fait signe de le rejoindre.
Dans l’appareil, ils voient, au fond, les personnels médicaux qui installent Chanlier.

Tiens voilà du boudin! 50 Illutration Brase d'Anjou. Transa10

« Asseyez-vous. »
Ils rabattent trois sièges. Le directeur fait de même. Face à eux.
« Ecoutez-moi. Sans m’interrompre.
Questions, remarques, après.
Voici la genèse de cette affaire depuis le début :
Les gendarmes avaient constaté des mouvements suspects près des enceintes du camp
L’information était naturellement remontée à Paris jusqu’à la DGSI
Une installation militaire étant concernée. La DGSI a informé la SM.
La suspicion était : Trafic d’équipements militaires.
Lorsqu’ils ont su que le Président devait venir à La Cavalerie, ils ont informé le GSPR.
Qui bien sûr, sans informer les autres services, a envoyé des hommes à lui ; dont celui que Jansomme a repéré au restaurant.
Dans ces situations, des notes remontent systématiquement au cabinet du Premier Ministre.
L’ensemble a semblé suffisamment préoccupant pour que son Chef de Cabinet l’alerte.
Le Premier Ministre a demandé à recevoir l’ensemble des informations sur la situation.
Ne comprenant pas grand-chose à ce qu’il se passait, il m’a demandé de lui fournir un tableau clair de l’affaire.
Le motif avancé était : risque de trafic d’armes vers des groupes terroristes à l’étranger.
Ce n’était pas irréaliste au vu des rapports.
C’est là que j’ai pensé à Chanlier. Il était sur place. Il connait bien les lieux et les gens. Il a même son petit réseau.
Je lui ai demandé d’enquêter officieusement pour savoir ce qu’il se passait exactement.
Je recevais, par le Premier Ministre, les rapports des différents services.
Ceux que vous avez eus.
Manifestement, chacun gardait ses cartes près du gilet.
Aucune circulation des renseignements. Rien.
J’attendais Chanlier à Paris. Il devait m’apporter des éléments intéressants.
Vous connaissez la suite.
Voilà les conneries où conduisent les rivalités entre nos services.
- J’aimerais bien savoir comment Flavier a pu être à Paris le mardi après avoir tiré sur Chanlier dans la nuit du samedi au dimanche, demande Lannié
- Il a su que nous étions entrés dans le circuit. Il s’est rendu sur place le jeudi. De sa propre autorité.
Il est revenu le dimanche même. Aller-retour en voiture de service.
Ses patrons sont informés. Ainsi que du fait qu’il a fait feu sur un agent de la DGSE en service commandé – oui j’ai ouvert une mission officielle pour Chanlier. Pas pour vous bien sûr. Ce n’était pas possible.
J’ai donc pu le faire ramener à Paris.
La carrière de Flavier est terminée. S’il n’est pas dégradé, il aura de la chance.
A sa décharge, il ne savait pas qu’il tirait sur Chanlier.
- A Paris, il s’est bien gardé de nous dire qu’il avait tiré sur quelqu’un et qu’il l’avait blessé, grogne Sautry.
- Je ne serais pas étonné s’il avait reconnu Chanlier. Chanlier l’a bien reconnu, renchérit Jansomme.
- Nous ne le saurons jamais. Aujourd’hui, l’important est que Chanlier sera soigné avec toutes les commodités d’un hôpital militaire.
- Où? demande Jansomme,
- A Percy.