Tiens voilà du boudin! 23 Illustration Brase d'Anjou

william1941 Ven 26 Mar 2021 - 23:34

Rouvier intervient :
« Peut-être vaut-il mieux d’abord que vous sachiez qui nous sommes ?

Tiens voilà du boudin! 23 Illustration Brase d'Anjou Rouvie10

- Nous vous écoutons.
- J’ai passé 15 ans dans les commandos de marine. Dix en opérationnel, cinq en formateur, avant de revenir chez moi pour reprendre la propriété familiale. J’ai été libéré avec le grade de lieutenant de réserve.
- Après mes études de médecine et de chirurgie à l’armée j’ai passé douze ans affecté à Percy comme élément du groupement sanitaire d’appui aux opérations extérieures. On fait appel à ces équipes médicales pour les projeter au plus près sur les positions de repli des commandos. Le reste du temps nous exerçons tantôt à l’hôpital Percy, tantôt à l’hôpital Laveran.
J’ai quitté l’armé après vingt-cinq ans de carrière. Je suis colonel de réserve.
J’occupe le poste de chef du service d’orthopédie-traumatologie au Centre hospitalier de Millau
- Engagée volontaire à vingt ans dans le service sanitaire des armées. En fait pour fuir la tutelle de mes parents. Les Goudran étaient plutôt rigides et je ne les supportais plus.
J’ai suivi la formation d’infirmière, puis d’infirmière de bloc opératoire spécialisée en traumatologie et enfin j’ai obtenu le brevet de stabilisation des blessés en milieu inhospitalier. Libérée après dix-huit ans de service avec le grade de capitaine de réserve.
Pour votre information, Jean a oublié de vous dire qu’en qualité de commando marine il a aussi une formation d’infirmier pour la stabilisation de blessé en milieu inhospitalier.
Inhospitalier en langage clair, cela ne veut pas dire loin d’un hôpital. Au mieux cela veut dire sans avoir d’autre possibilités techniques que celles dont vous disposez dans l’instant. Un peu comme Macgyver. Et souvent en milieu totalement hostile.
C’est cette compétence de Jean qui a sauvé Jérôme.
Moi aussi, Je travaille au centre hospitalier de Millau. Infirmière de bloc avec l’équipe de Germain»
Nos trois compères se regardent en essayant de digérer ce qu’ils viennent d’apprendre.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Chanlier demande Jansomme.
- Je crois qu’il vaut mieux attendre qu’il puisse participer à la discussion. Il me parait très important qu’il soit avec nous.
Je pense que dans deux jours il sera en état.
- Mais cette ferme de Chanlier. Il nous a dit que c’est une ferme de famille.
- Oui, répond Rouvier. Le mas Chanlier, à Navas, était la maison des grands-parents de Jérôme. Ces parents l’ont habité et Jérôme a passé toute son enfance ici. Puis ses parents sont partis à Millau et lui à Paris pour continuer ses études.
Ses parents venaient régulièrement. Lui pour des vacances.
Nous sommes tous célibataires. Nos vies n’étaient pas très compatibles avec la fondation d’une famille.
- Pourquoi Chanlier est-il ici et pas à l’hôpital? »