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La guerre du Golfe 1 Illustration Brased'Anjou
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La guerre du Golfe 1 Illustration Brased'Anjou
Djeddah Lundi 3 septembre 1990
13.30
Je sors de table.
« Oui j’écoute
- Bonjour cher ami, Seriez-vous disponible en fin d’après-midi vers dix-huit heures ?
Je reconnais la voix du Consul Général de France à Djeddah.
- Je prendrai mes dispositions.
- Merci. A dix-huit heures donc. A la résidence. »
Je raccroche
Je raccroche… et je réfléchis.
J’ai quitté l’Irak et changé de société.
J’ai assez mal vécu les épisodes ‘’grand blond’’.
J’ai suivi l’évolution de la situation. Je suis bien content de ne plus être en poste là-bas
Je n’ai pas changé de secteur d’activité, mais je n’ai plus jamais entendu parler de ‘’mission’’ ou ‘’d’opération’’.
Cela me convient parfaitement.
Toujours en charge de gestion de projets.
La société qui m’emploie est une des plus importante dans le BTP en Arabie.
Je suis en poste depuis deux ans.
L’ambiance professionnelle est très différente de celle de l’Irak.
L’ambiance sociale aussi.
Les relations avec le Consulat Général sont bonnes.
L’ambassade est à Riyadh.
Je n’y suis allé qu’à quelques rares occasions. Il faut prendre l’avion. Mille deux cents kilomètres
Rien à faire avec eux.
Mes interlocuteurs administratifs et professionnels, Français et Saoudiens sont tous ici. A Djeddah.
Le roi y séjourne régulièrement.
Il se déplace avec toute son entourage politique et toute son administration.
Plusieurs milliers de personnes qui retrouvent un palais pour les uns, des bureaux pour les autres.
Là où est le roi est le pouvoir. Ses serviteurs, ses ministres et l’administration du pays.
Son yacht est toujours amarré dans la darse privée du palais.
La résidence du consul est très grande.
Elle sert de résidence à l’Ambassadeur et à certains de ses conseillers quand il vient à Djeddah.
Et il y vient chaque fois que le roi décide, pour des raisons qu’il ne communique jamais, de s’installer à Djeddah pour un séjour.
Le roi n’est pas à Djeddah.
Le Consul Général souhaite me rencontrer.
A la résidence. Pas au consulat.
Traduction : rien à voir avec un problème administratif d’importation, de transport ou de souci relationnel avec les autorités saoudiennes.
Je réfléchis.
D’abord un café.
Ensuite Totoche. Elle me suit fidèlement. Et pour tout dire elle est ravie.
Il y a une boutique Davidoff en ville.
Tous les produits de la marque mais aussi tout un éventail de tabacs, cigarillos, cigarettes, pipes de toutes marques.
Et surtout, une trentaine de grands pots en verre avec différentes sortes de tabac à pipe.
La Mecque du fumeur. Le paradis du pipeux.
J’y vais régulièrement me faire préparer une bourse de mélange.
Certains sont standardisés et ont des numéros . Ils définissent catégories et pourcentages des différents tabacs qui les composent et qui figurent sur l’étiquette des pots.
Mais on peut arriver avec sa recette. Ou laisser sa chance au hasard.
Ma formule préférée c’est un bourse d’un mélange standard, la plus importante, et une de ma composition. Plus petite
Quelques fois ma composition est plutôt ratée. D’autres fois plutôt réussie.
Je bourre Totoche avec un nouveau mélange de ma composition.
Quelques bouffées et le verdict. Pas mal. Oui… Pas mal. On continue.
Je sirote mon café.
Le Consul Général est un type bien.
Il connaît des quantités d’anecdotes sur le monde diplomatique et les raconte avec un réel talent.
Je suppose qu’il veut me demander quelque service.
Pas pour lui.
Pas son genre.
Mais ce n’est pas la première fois qu’il me sollicite pour le consulat, pour l’école française ou le Centre Culturel.
Jamais des choses importantes.
Il semble considérer que cela fait partie des bonnes relations entre la France et les entreprises !
Il me l’a dit aussi simplement.
Tout cela n’est jamais acté officiellement. Jamais non plus dissimulé.
Un peu comme s’il s’agissait d’un coup de main à un ami.
Les grands patrons sont d’accord dès lors qu’on ne leur demande rien.
Pouvoir se dédouaner s’il y a un problème.
Recueillir les remerciements quand tout va bien.
Cette pratique est apparemment courante dans de nombreux pays.
Remonter un morceau de mur, repeindre une façade, réparer un escalier, transporter du fret de Djeddah à Riyadh, ou vice-versa, etc…
Un ami employé du consulat m’a expliqué que c’est surtout un moyen de gagner… du temps.
Ce que nous faisons dans la semaine peut demander un an et des tonnes de paperasse pour avoir l’accord de l’administration depuis le ministère à Paris.
L’esprit libéré, ayant trouvé une raison plausible à cette entrevue, je retourne à … mon travail.
Eh oui ! Je travaille.
Mes bureaux sont à deux pas. Une vingtaine de personnes sur qui je m’appuie pour gérer les projets dont j’ai la charge.
17.00
J’ai fait avancer la gestion de trois chantiers pour la marine saoudienne.
Ils sont bien moins difficiles que les Irakiens. Ont-ils raison ?
Je retourne à mon domicile pour me doucher, me raser et me changer…
En ce moment je suis seul à Djeddah. Ma femme et ma fille sont en France.
Ma fille reste en France pour ses études. Sa mère viendra me rejoindre dans quelques semaines après l’avoir installée.
Je dis à Ahwa que je mangerai seul et qu’elle peut partir dès qu’elle aura préparé mon repas.
Elle n’a pas loin à aller. Elle loge dans le studio attenant à la villa.
C’est une Djiboutienne Afar. Elle parle assez bien le français.
Elle tient la maison et me fait la cuisine.
Elle ne me quitterait pour rien au monde.
Logée, nourrie et payée le double de ses compatriotes dans la même situation car je lui verse le même salaire que celui que lui sert la société et lui paie 2 voyages par an pour aller voir sa famille à Djibouti.
Mais franchement, c’est une perle.
18.00,
Je sonne à la grille du consulat.
Le gardien m’ouvre et me fait entrer dans la résidence.
Le consul est déjà dans le grand salon.
Il y a un militaire avec lui.
?????
13.30
Je sors de table.
« Oui j’écoute
- Bonjour cher ami, Seriez-vous disponible en fin d’après-midi vers dix-huit heures ?
Je reconnais la voix du Consul Général de France à Djeddah.
- Je prendrai mes dispositions.
- Merci. A dix-huit heures donc. A la résidence. »
Je raccroche
Je raccroche… et je réfléchis.
J’ai quitté l’Irak et changé de société.
J’ai assez mal vécu les épisodes ‘’grand blond’’.
J’ai suivi l’évolution de la situation. Je suis bien content de ne plus être en poste là-bas
Je n’ai pas changé de secteur d’activité, mais je n’ai plus jamais entendu parler de ‘’mission’’ ou ‘’d’opération’’.
Cela me convient parfaitement.
Toujours en charge de gestion de projets.
La société qui m’emploie est une des plus importante dans le BTP en Arabie.
Je suis en poste depuis deux ans.
L’ambiance professionnelle est très différente de celle de l’Irak.
L’ambiance sociale aussi.
Les relations avec le Consulat Général sont bonnes.
L’ambassade est à Riyadh.
Je n’y suis allé qu’à quelques rares occasions. Il faut prendre l’avion. Mille deux cents kilomètres
Rien à faire avec eux.
Mes interlocuteurs administratifs et professionnels, Français et Saoudiens sont tous ici. A Djeddah.
Le roi y séjourne régulièrement.
Il se déplace avec toute son entourage politique et toute son administration.
Plusieurs milliers de personnes qui retrouvent un palais pour les uns, des bureaux pour les autres.
Là où est le roi est le pouvoir. Ses serviteurs, ses ministres et l’administration du pays.
Son yacht est toujours amarré dans la darse privée du palais.
La résidence du consul est très grande.
Elle sert de résidence à l’Ambassadeur et à certains de ses conseillers quand il vient à Djeddah.
Et il y vient chaque fois que le roi décide, pour des raisons qu’il ne communique jamais, de s’installer à Djeddah pour un séjour.
Le roi n’est pas à Djeddah.
Le Consul Général souhaite me rencontrer.
A la résidence. Pas au consulat.
Traduction : rien à voir avec un problème administratif d’importation, de transport ou de souci relationnel avec les autorités saoudiennes.
Je réfléchis.
D’abord un café.
Ensuite Totoche. Elle me suit fidèlement. Et pour tout dire elle est ravie.
Il y a une boutique Davidoff en ville.
Tous les produits de la marque mais aussi tout un éventail de tabacs, cigarillos, cigarettes, pipes de toutes marques.
Et surtout, une trentaine de grands pots en verre avec différentes sortes de tabac à pipe.
La Mecque du fumeur. Le paradis du pipeux.
J’y vais régulièrement me faire préparer une bourse de mélange.
Certains sont standardisés et ont des numéros . Ils définissent catégories et pourcentages des différents tabacs qui les composent et qui figurent sur l’étiquette des pots.
Mais on peut arriver avec sa recette. Ou laisser sa chance au hasard.
Ma formule préférée c’est un bourse d’un mélange standard, la plus importante, et une de ma composition. Plus petite
Quelques fois ma composition est plutôt ratée. D’autres fois plutôt réussie.
Je bourre Totoche avec un nouveau mélange de ma composition.
Quelques bouffées et le verdict. Pas mal. Oui… Pas mal. On continue.
Je sirote mon café.
Le Consul Général est un type bien.
Il connaît des quantités d’anecdotes sur le monde diplomatique et les raconte avec un réel talent.
Je suppose qu’il veut me demander quelque service.
Pas pour lui.
Pas son genre.
Mais ce n’est pas la première fois qu’il me sollicite pour le consulat, pour l’école française ou le Centre Culturel.
Jamais des choses importantes.
Il semble considérer que cela fait partie des bonnes relations entre la France et les entreprises !
Il me l’a dit aussi simplement.
Tout cela n’est jamais acté officiellement. Jamais non plus dissimulé.
Un peu comme s’il s’agissait d’un coup de main à un ami.
Les grands patrons sont d’accord dès lors qu’on ne leur demande rien.
Pouvoir se dédouaner s’il y a un problème.
Recueillir les remerciements quand tout va bien.
Cette pratique est apparemment courante dans de nombreux pays.
Remonter un morceau de mur, repeindre une façade, réparer un escalier, transporter du fret de Djeddah à Riyadh, ou vice-versa, etc…
Un ami employé du consulat m’a expliqué que c’est surtout un moyen de gagner… du temps.
Ce que nous faisons dans la semaine peut demander un an et des tonnes de paperasse pour avoir l’accord de l’administration depuis le ministère à Paris.
L’esprit libéré, ayant trouvé une raison plausible à cette entrevue, je retourne à … mon travail.
Eh oui ! Je travaille.
Mes bureaux sont à deux pas. Une vingtaine de personnes sur qui je m’appuie pour gérer les projets dont j’ai la charge.
17.00
J’ai fait avancer la gestion de trois chantiers pour la marine saoudienne.
Ils sont bien moins difficiles que les Irakiens. Ont-ils raison ?
Je retourne à mon domicile pour me doucher, me raser et me changer…
En ce moment je suis seul à Djeddah. Ma femme et ma fille sont en France.
Ma fille reste en France pour ses études. Sa mère viendra me rejoindre dans quelques semaines après l’avoir installée.
Je dis à Ahwa que je mangerai seul et qu’elle peut partir dès qu’elle aura préparé mon repas.
Elle n’a pas loin à aller. Elle loge dans le studio attenant à la villa.
C’est une Djiboutienne Afar. Elle parle assez bien le français.
Elle tient la maison et me fait la cuisine.
Elle ne me quitterait pour rien au monde.
Logée, nourrie et payée le double de ses compatriotes dans la même situation car je lui verse le même salaire que celui que lui sert la société et lui paie 2 voyages par an pour aller voir sa famille à Djibouti.
Mais franchement, c’est une perle.
18.00,
Je sonne à la grille du consulat.
Le gardien m’ouvre et me fait entrer dans la résidence.
Le consul est déjà dans le grand salon.
Il y a un militaire avec lui.
?????
Dernière édition par william1941 le Ven 9 Oct 2020 - 21:27, édité 1 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Re: La guerre du Golfe 1 Illustration Brased'Anjou
Et que donc ... ?
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Mon pseudo : le jurassique est une période de l'ère secondaire ; je suis jurassien d'origine.
Mon avatar : c'est la Vouivre à l'escarboucle de la région, clin d'œil au Tyrex sévissant à l'ère secondaire, après la période du jurassique.
Concernant mes pipes, j'ai limité mon appétit à 4 :
. 2 Chacom n° 1201 jumelles
. 2 Brog n° 112 morta jumelles
Jurassik- Habitant récent
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Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
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Re: La guerre du Golfe 1 Illustration Brased'Anjou
Brase d'Anjou a écrit:"C’est une Djiboutienne Afar. Elle parle assez bien le français."
Bon William, je ne sais pas comment était Afar mais pour nous lecteurs on préfère qu'elle soit jolie
La photo est censée représenter la vieille ville de Djeddah. Mais ça c'est toi qui confirmera.
Nous on est dans l'imaginaire...
Voici 3 photos que j'ai prises moi-même dansla vieille ville de Djeddah
Dont une avecmon chauffeur et une avec Ahwadans la vieille ville
J'en ai trouvé une 4ème qui illustre assez bien Ahwa quand elle était à la villa
Mais je retiens
ta magnifique Issas pour illustrer le texte.Les Issas sont grandes et asez corpulentes.
Les Afars sont plutôt petites et minces.
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: La guerre du Golfe 1 Illustration Brased'Anjou
Tu as vraiment une vie incroyable. J’adore ton style
____________________________________________________________________________________________________________________________
Arnaud
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