difference tabac brun (gris) et semois

Si y en a qui veulent vraiment prendre leur temps avec le semois et qui trouve que ça grille trop vite  , vous pouvez essayer le bouchon de semois de chez manhil , vous fumez ça tranquillement , pépère

Il existe plusieurs tabacs bruns français, le Gris, le Bleu, le Vert, le Caporal Export, le Gris supérieur, etc. Ils n'ont rien à voir avec les Semois, des tabacs artisanaux. Si je me séparent de mon stock de ces derniers (post Vente de tabacs), ce n'est pas par dégout, ils sont excellents, mais parce que j'ai choisi de ne fumer que du Bleu et de ne plus avoir à me soucier d'un approvisionnement pas toujours facile.

Le gros avantage des tabacs bruns (français ou belges) est qu'ils ne "marquent" pas la pipe. Aucun risque de crossover.

Angelo69 a écrit:Si y en a qui veulent vraiment prendre leur temps avec le semois et qui trouve que ça grille trop vite  , vous pouvez essayer le bouchon de semois de chez manhil , vous fumez ça tranquillement , pépère

Tout à fait d'accord. Look pas terrible, mais très bon.

Voici, pour info, un petit article que j'avais écrit et que j'ai mis à jour en fonction des infor récemment reçues.
Semois ou pas Semois ?
C'est triste mais c'est comme ça...
L'histoire de la Semois :
Le TABAC SEMOIS a été certainement acclimaté en Europe en même temps que les autres découvertes américaines dès le 16ème siècle. Il a surtout conquis la campagne ardennaise sous le règne de Louis XIV.
Cependant sa culture est restée longtemps très limitée à l'usage personnel.
Il faudra attendre 1847 (ou 1855 pour d'autres) pour que le tabac Semois prenne son véritable essor : c'est un jeune instituteur de Alle-sur-Semois, Jospeh PIERRET que l'idée se fit d'introduire, d'une manière plus intensive que dans le passé, le tabac le long de la vallée. Il plante 1 are de plants du type Kentucky!
Peu à peu, le paysage change d'aspect et entre les douces collines boisées se multiplient les parcelles de tabac.
Dès 1895 on compte 85 ha. Quinze ans plus tard on arrive à neuf millions de plants sur 400 ha.
Ainsi, le succès de cette herbe aromatique avait gagné des milliers d'adeptes.
la réputation des collines de la Semois allait être désormais liée à la qualité exceptionnelle de son tabac...
En 1995 il restait encore neuf planteurs de tabac Semois.
La zone de culture s'étend de Bohan (frontière française) à Poupehan. On rencontre encore dans cette région de nombreux hangars qui n'ont pas tous perdu leur destination première de séchoir à tabac.
La réalité :
Quand on analyse l'interview ainsi ce que mettent les "survivants" sur YouTube il s'avère que :

* il y a encore 3 ou 4 planteurs de Semois (plant Kentucky à l'origine mais qui s’est adaptée au climat de la Vallée (très important!) actuellement

* il y a encore 4 revendeurs de vrai Semois (selon JP Petyt)
                         -Vincent Manil à Corbion
                         -JP Couvert à Corbion
                         -Jean-Paul Martin à Bohan (également planteur !)
* Couvert et Martin n'emploient que de la Semois et font leur mélanges en fonction des années de séchage (car bien que ce soit le même plant il fournit un tabac différent selon les intempéries, l'acidité du sol etc. comme toutes les plantes d'ailleurs). Martin utilise 3 années par composition.
* Manil prétends que ces produits sont 100% naturels et ne contiennent aucun produit ajouté, ni même conservateur ... son tabac étant "plein d'arômes merveilleux". Pourtant il avoue dans un interview sur YouTube qu'il emploie une "recette secrète" et mélange de 10 à 15% d'un autre tabac à ses mélanges (du Maryland, mais chut …grand secret ?). Manil commence à exporter vers les USA et au Japon, ce qui fait craindre aux amateurs Européens (et surtout Belges) de ne plus savoir ce fournir dans le futur d'autant que les "planteurs" prennent de l'âge. A croire que dans les pays des tabacs fortement aromatisés on sait apprécier la vraie qualité alors qu'ici ... .
* Les autres Semois ne sont pas des vrais Semois (Windels, BC d’ailleurs fabriqué par Windels, Le Chasseur e.a.) car repris par des grosses sociétés qui utilisent la dénomination "Semois" (qui n'est pas protégée) mais pas/peu le tabac (certains font des mélanges avec du Wervicq = autre tabac Belge de la Flandre Occidentale)! Tel p.ex. l'excellent "Carte d'Or" (que je fumais étant jeune) qui a été repris par Phillip Morris et a dû arrêter après 1 an car les habitués n'en voulaient plus. Il n'y avait plus de Semois dedans ... . Ces "contrefaçons" ne sont pas nécessairement mauvaises mais ne sont PAS de la Semois et n'ont PAS le goût de la Semois.
Si on veut goûter du vrai Semois il faudra aller chez Martin et Couvert. Ils ont différentes types (Langue de Chien, Vallée du Mont d’OR, Vieux Bohan)
Anciennement il y avait un autre planteur C.Didot à Rochehaut-Frahan qui produisait sous la marque Didolux (on marque sur les emballages d’ailleurs « Fleur de Semois », mais selon les dernières informations ce tabac serait également fabriqué en Flandre). Le magasin est plutôt un magasin de souvenirs… .
Ce qui ne veut pas dire que ces tabacs sont mauvais mais ce n’est pas du VRAI Semois. Le nom d’ailleurs, et c’est dommage, n’est pas protégé en tant que marque de qualité.

J'ajouterai que les plants de Semois artisanaux sont originaire du Kentucky, donc du Burley blanc. En France, les bruns du Sud-Ouest sont des Burleys rouges plus chargés en nicotine et comprennent d'autres tabacs originaires du Brésil (Bahia), d'Afrique (Malawi) et des Virginias (notamment pour le 1637 et le Bistro) dans leur composition. En outre si, les Semois et les bruns français (Scaferlati caporal, St Claude, Supérieur pipe ...) sont des tabacs hachés puis torréfiés dans un four, les scaferlatis utilisent une technique d'écotage spécifique qui renforce la charge nicotinique du mélange avant hachage. Les côtes de tabac et du tabac reconstitué sont ajoutés en usine pour adoucir les mélanges. Enfin, dernier point, les tabacs industriels français sont tous plus ou moins aromatisés (le pire étant le St Claude), à la différence des Semois. Exception faite du Dix cors brame, évidemment.

Merci à Denis et à JLB ! Des articles bien intéressants !

Par expérience, pour fumer des tabacs bruns, il faut employer des foyers sérieux, type groupe 5 ou 6 de Dunhill. Ce sont, en effet, des tabacs plutôt secs et pour en extraire le goût, il en faut une certaine quantité.