Pour vous que fumé-je ?

L'idée m'est rentrée en tête comme une inondation dans un camping cévenol.

Nous parlons des fumeurs célèbres et parions sur leurs tabacs préférés, d'après les boîtes retrouvées, les factures ou les témoignages de leurs proches.

Alors je me suis demandé : qui saura, mieux que vous autres amis du forum, donner mes tabacs préférés à un curieux ? Et encore - vous saurez peut-être donner les goûts de Munch, mais pas du vrai bonhomme derrière.

Le Christ a du bien rigoler en posant la question "pour vous qui suis-je" à ses disciples. Peut-être serions-nous bien étonnés en demandant aux autres "que fumé-je".

Le défunt Passeur, que des chanceux comme moi ont rencontré, fumait du CBR : j'ai pu le confirmer, et tout le monde le savait. Mais moi ?

Ma cave n'est pas représentative.
Les boîtes que je garde, encore moins (je m'en tiens à l'esthétique).
Mes enfants, ma femme, mes frères et sœurs ne donneront rien de très sûr - au mieux.

Et me voilà qui imagine Tolkien qui n'achète des boîtes de Capstan que pour les mélanger savamment avec une base d'orientaux, de latakia et de tabac du jardin pour confectionner son propre mélange - comme Balzac faisait avec son thé, dit-on.

Qu'en est-il de vous ? Quelqu'un saura-t-il donner votre tabac préféré une fois votre heure venue ?

Salut Munch! Je trouve que cette question est infiniment intéressante, et je n'avais jamais vu les choses sous cet angle.  

Perso, je ne pense pas que quelqu'un saura dire précisément quels tabacs je fume. Ma conjointe sait sans doute que j'affectionne particulièrement les Virginias, mais ça s’arrête là je pense.

Tout comme toi, ma cave donne les grandes lignes, mais il y a sans doute des boites que je ne fumerai jamais, et la proportion de ces boites ne reflète pas spécialement mes goûts, qui de surcroit, sont amenés à changer.

Bonne question pleine de bon sens. Comme certainement une bonne partie des bouffardeux, je pense que personne ne saurait dire ce que je préfère. Le mystère resterait complet, laissant place à la spéculation autour des boîtes de ma modeste cave.
Ceci-dit, n'est-ce pas là toute la beauté du monde de la bouffarde? Pas de réelle assurance, seulement des doutes, des suppositions, laissant toujours place au libre arbitre et interprétation du meilleur tabac d'untel?

Désolé, mais cette question ne m'enthousiasme pas du tout, sauf ton respect.

Pour ma part, je trouverais tellement triste qu'on dise à ma mort : "il était ça (profession), il aimait le bleu (ou le rouge), il fumait du XXX, etc." C'était ça, moi ?
Ce serait une étiquette. J'ai horreur des étiquettes.

Se résume-t-on à ses goûts ? Et puis ils changent au cours de notre vie.
Plus largement, à quoi se résume-t-on ? A notre métier ? Nos goûts ?
Est-on ce qu'on "est" ?
L'homme est à inventer chaque jour, comme disait l'autre.

Bonjour, très bon sujet j aime l'idée c est vrais que quand on voit des gens très connus cinéma, philosophe etc... On est toujours très curieux de savoir se qu' il /elle fume, mange, boit ou de leurs philosophie de vie, mais comme dit Bourrac l être ne se limite pas à ça sinon ça serait trop réducteur.
Je ne pense pas qu un humain se résume à ces goûts, métiers, passions c'est sont ''soi'' qui s exprime à travers ces goûts et choix.
Et comme sont propre ''soi'' se construit grâce et au travers des rencontres/environnement /expériences avec d autres êtres on pourrait dire que le soi individuel n existe pas vue qu'il est la somme de ces expériences (on est tous des ''multi soi'' lol)et jusqu'à notre disparition nous changeons car chaque jour nous amène à vivre des moments qui influence notre ''soi'' donc nos goûts etc....
Après comme d autres je ne rentre pas dans les cases, mais ça étonne très peu mon entourage de savoir que je me suis mit à la bouffarde mdr et si on leur demande quel type de tabac pourrait me ''définir'' et bien je pense que même ma femme ne saurait le dire

Quand je ne serai plus là, le monde entier se foutra de ce que je fumais...

À moins que le hasard me réserve un avenir exceptionnel, mais jusqu'ici le hasard ne s'est pas manifesté   

Bourrac a écrit:Désolé, mais cette question ne m'enthousiasme pas du tout, sauf ton respect.

Pour ma part, je trouverais tellement triste qu'on dise à ma mort : "il était ça (profession), il aimait le bleu (ou le rouge), il fumait du XXX, etc." C'était ça, moi ?
Ce serait une étiquette. J'ai horreur des étiquettes.

Se résume-t-on à ses goûts ? Et puis ils changent au cours de notre vie.
Plus largement, à quoi se résume-t-on ? A notre métier ? Nos goûts ?
Est-on ce qu'on "est" ?
L'homme est à inventer chaque jour, comme disait l'autre.

Mon cher Bourrac, tu as trop interprété mes mots (m'aurais-tu rangé dans une case ?  ).

Il se s'agit pas de se qualifier, encore moins de se résumer, mais de se questionner sur une perception extérieure - sans jugement, et sans autre but que de s'amuser, ou à la limite de remettre en cause nos propres perceptions.

On n'est pas des Allemands, comme dirait l'autre.

Pour moi il ne s'agit pas de faire rentrer les personnes dans des cases, mais plutôt de se souvenir de détails caractéristiques de leur vie. Je sais que quand les gens parlent de moi (et parleront sans doute après ma mort), c'est que j'aime les voitures. C'est comme ça, et vu que ça fait partie de moi, ça ne me dérange pas.  

Pour ce qui est du sujet initial, ma femme me souffle dans l'oreillette que non, elle ne sais pas ce que sont mes goûts en matière de tabac. Elle m'a dit très exactement : "je n'y connais rien, et en plus je ne sais même pas ce qu'est un Virginia".

@Butz si tu dis à ta femme que tu préfères Virginie par contre elle risque d'avoir un avis 


Bon ce matin en lisant cette question j'ai eu plusieurs choses. La première le plaisir de voir un sujet ouverte par Munch, la deuxième de voir que la question (très philosophique) est très intéressante, et je rejoins Munch dans la réponse à Bourrac, ne s'agit pas de se coller des étiquettes pour dire "je suis comme ça" mais pour imaginer ce que nos proches pourraient dire de nous (car ils le feront) après notre trépas. 

Après tout, que ce soit Tolkien, Simenon, et d'autres personnalités, on voit souvent la question revenir de quel était leur tabac préféré (entre autre) alors que finalement ils aimaient sans doute varier les plaisirs autant que la plupart d'entre nous. 

Moi même je pense que personne ne saurait dire quel tabac je préférais, ni même le type vu que j'ai surtout des échantillons, et que j'aime goûter à tout (mais faute de temps...). Je pense que ma femme pourrait dire qu'avant le tabac j'aimais surtout fumer la pipe. "Peu importe le tabac pourvu qu'on ait le plaisir" en quelque sorte.

N'y a-t-il pas que des fumeurs pour raisonner en terme de tabacs ou de mélange ?

"Il fumait la pipe" : je pense que cette simple phrase suffirait à satisfaire la curiosité de beaucoup de gens.

Sinon, et c'est aussi sa force, le souvenir de la pipe est plutôt olfactif.
Je vois bien l'aïeul emporter les secrets de son mélange maison dans la tombe,
et de ses petits enfants de tenter à leur tour d'en retrouver les subtilités, et ainsi de suite.

C'est beau ce que tu dis P'tit Quinquin.

Oui.

J'ai fini par poser la question à ma femme.

-Si on te demande, après ma mort, quel tabac je fumais ; tu diras quoi ?
-Ben, de la merde de cheval.

Bon... je vais rester sur les considérations de P'tit Quinquin.

Munch a écrit:J'ai fini par poser la question à ma femme.

-Si on te demande, après ma mort, quel tabac je fumais ; tu diras quoi ?
-Ben, de la merde de cheval.

C'est con, tout ce qui va se perdre sans pouvoir en profiter...

Munch a écrit:J'ai fini par poser la question à ma femme.

-Si on te demande, après ma mort, quel tabac je fumais ; tu diras quoi ?
-Ben, de la merde de cheval..

C'est vraiment celui-là ton préféré ?

Bourrac a écrit:

Munch a écrit:J'ai fini par poser la question à ma femme.

-Si on te demande, après ma mort, quel tabac je fumais ; tu diras quoi ?
-Ben, de la merde de cheval..

C'est vraiment celui-là ton préféré ?

Loin s'en faut, mais il a marqué les esprits.
1-0 pour le marketing de merde (oui...)

Munch a écrit:

Bourrac a écrit:

Munch a écrit:J'ai fini par poser la question à ma femme.

-Si on te demande, après ma mort, quel tabac je fumais ; tu diras quoi ?
-Ben, de la merde de cheval..

C'est vraiment celui-là ton préféré ?

Loin s'en faut, mais il a marqué les esprits.
1-0 pour le marketing de merde (oui...)

Et bien quand Munch passera l'arme à gauche les ventes vont exploser parce que les béotiens n'auront pas compris la réponse de sa femme. 

Pour moi comme peut-être d'autres, à ma mort je serais incinéré, donc il se dira que je fais encore beaucoup de fumée.......

Pierrot Gourmand a écrit:

Munch a écrit:

Bourrac a écrit:

Munch a écrit:J'ai fini par poser la question à ma femme.

-Si on te demande, après ma mort, quel tabac je fumais ; tu diras quoi ?
-Ben, de la merde de cheval..

C'est vraiment celui-là ton préféré ?

Loin s'en faut, mais il a marqué les esprits.
1-0 pour le marketing de merde (oui...)

Et bien quand Munch passera l'arme à gauche les ventes vont exploser parce que les béotiens n'auront pas compris la réponse de sa femme. 

Je vous renvoie d'ailleurs à cette revue qui vous permettra de connaître un peu l'œuvre de Michel Vinaver, vous n'en sortirez pas moins cultivés  

https://www.alanoblebouffarde.com/t1734p25-tabac-merde-de-cheval#112521

D'ailleurs, depuis ma revue, tobacco reviews a sa copie revue (hi hi), ils parlaient de VA/LA à l'époque.

Filons le HS et la métaphore jusqu'au bout : tout homme marié à une femme de caractère se dira polygame, car la donna è mobile qual piuma al vento.

Et de la même manière que la diversité peut se faire plus riche dans une seule personne, que le génie plus fécond dans un seul livre, que l'imagination plus abondante dans une seule œuvre, ou que la biodiversité est plus impressionnante où les climats sont stables ; ne peut-on pas penser qu'un seul tabac puisse être plus intéressant dans ses variations qu'une multitude ?

Munch a écrit:Filons le HS et la métaphore jusqu'au bout : tout homme marié à une femme de caractère se dira polygame, car la donna è mobile qual piuma al vento.

Et de la même manière que la diversité peut se faire plus riche dans une seule personne, que le génie plus fécond dans un seul livre, que l'imagination plus abondante dans une seule œuvre, ou que la biodiversité est plus impressionnante où les climats sont stables ; ne peut-on pas penser qu'un seul tabac puisse être plus intéressant dans ses variations qu'une multitude ?

Où faut-il signer?
Juste une question:
Qui connait un furmeur de pipe quI n'a jamais changé de tabac.
Et une certitude:
Tout le monde dira ''il fuamait la pipe''.
Pour le reste: A chacun ses voies vers les plaisirs et le bonheur non?

Butz a écrit:Tout comme toi, ma cave donne les grandes lignes, mais il y a sans doute des boites que je ne fumerai jamais, et la proportion de ces boites ne reflète pas spécialement mes goûts, qui de surcroit, sont amenés à changer.

Ajoutons aussi les tabacs disparaissant... avec une pensée émue pour les fumeurs de Balkan Sobranie et des Dunhill d'antan (et même, j'ose : quid des fumeurs du Clan de l'époque ?).

Poursuivons donc:
Je dirai donc parodiant par écrit les paroles célèbres de Caius Titus
Tabaca volant pipa manent post mortem.

Dans ma dernière demeure (en bambou) ma femme me jettera à la tronche un paquet d'AFA et le dernier n° du Canard en date ...

Bien plus simple pour elle que de choisir quel anglo-oriental-balkanique pourrait convenir .....