Le piège 72 L'illustration est de Brase d'Anjou

william1941 Jeu 9 Mar 2023 - 21:38

« Patron, le pick-up s’en va.
Un homme et une femme en tenue de surplus militaire.
Je les suis avec Janfrain.
Je laisse Lacombe et Pelletier sur place.
On ne sait pas si quelqu’un est encore à l’intérieur.
- ….
- L’homme avait un sac de voyage noir. Mais je ne sais pas ce qu’il y avait dedans

Le piège 72 L'illustration est de Brase d'Anjou Pickup11

- …
- je vous appelle dès qu’il y a du nouveau ».

Quelques minutes plus tard Grindier revient avec les photos et les agrandissements.

« Tu vas ramener Madame Kléber chez elle.
Avant, viens dans mon bureau. Je veux te montrer quelque chose.
(Il se tourne vers Madame Kléber)
Excusez-nous un instant. »
« Prends ton arme. On ne sait jamais.
Accompagne-là jusqu’à l’intérieur de son domicile et ouvre l’œil.
Appelle-moi quand tu reviens. »

Grindier rejoint Madame Kléber
« Allons(-y »

Chapelier s’asseoit.
Il reste un instant les yeux dans le vague puis tend main vers le tiroir à pipe.
Il commence tranquillement à la garnir.
Il a besoin de ce petit break.
La situation évolue rapidement.
Réfléchir.
Il allume sa pipe et commence à fumer.
Lentement. Au rythme de sa pensée.
Les photos fournies par Clémentine Kléber son la preuve que celle du dossier ne sont pas celles des ex-agents.
Il va jusqu’à la porte de son bureau.
« Karespi, tu as quelque chose ?
- Il faut que vous veniez voir.»
Chapelier se rend au poste de travail de Karespi.
Laurmier en le voyant sortir demande :
« Je peux ranger les photos ?
- Oui. Mais viens d’abord avec nous. »
Les deux hommes se placent derrière Karespi.
« Voilà;
Sur cette photo de Kléber les parties ombrées représentent les distorsions repérées par l’analyse.
Et au-dessous vous avez la liste et la description de ces distorsions.
Avec ces logiciels grand public on ne peut pas éditer les calques de chaque élément. Si tant est que ce soit du photoshop.
Au labo ils peuvent le faire et tenter même de recréer l’image de base.
- Merci Karespi.
Tu peux imprimer tout ça ?
- Il n’y a qu’à demander »
Quelques instants plus tard, Karespi revient avec les feuilles qu’il est allé prendre à l’imprimante.
« Laurmier, range les photos dans des enveloppes séparées dans l’ordre où elles ont été classées par Madame Kléber.
Karespi, la photo.
Restez en stand-y en attendant la suite. »
Il revient à son bureau, mets les photos qui sont sur son bureau dans sa serviette et y ajoute les documents imprimés par Karespi.
Il retourne à son fauteuil et continue à fumer et à réfléchir.

Le calme ne dure pas longtemps.
Son cellulaire sonne.
« Oui Grindier.
- …
- Ne bougez pas.
Je t’envoie Laurmier.»

« Laurmier, prend une voiture et va rejoindre Grindier chez Madame Kléber.
Prends ton arme.
- L’adresse Patron ?
- Appelle Grindier. Elle te briefera aussi sur la situation.
Tiens-moi au courant.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Grindier pense que quelqu’un est venu chez Kléber
Elle veut aller voir mais ne veut pas laisser Kléber seule.
- On dirait que ça se complique
- On le saura dans un moment. »

Il retourne s’asseoir et reprend contact avec sa pipe et ses réflexions.

Mais il n’a pas le temps de prendre ses aises.

« …
- Qui veux-tu que ce soit Lacombe ?
- …
- Note la plaque de cette voiture.
- …
- Combien sont-ils?
- …
- Le chauffeur seulement?
- …
- Il a klaxonné et il attend ?
Si vous pouvez séparez-vous pour avoir des points de vue différents.
-…
- C’est déjà fait ? Bien.
Si ça sort essayez de faire des photos.
Mais surtout et c’est la plus important, ne vous faites pas repérer.
Je vous envoie une voiture.
Tiens-moi au courant »,

« Karespi !
Tu vas prendre une voiture et aller à La Brosse.
Lambert et Pelettier sont en planque là-bas.
Fait le point avec eux pour ton arrivée.
Ils te diront quoi faire.
Prends ton arme.
Prends aussi des sandwiches et à boire pour vous trois.

Attends une seconde

« Lacombe, Pellettier et toi vous avez votre arme?
- …
- C’est bon.
Tenez-moi informé si la situation change. »

Sa pipe n’a pas supporté d’être négligée.
Il la rallume et regarde sa montre.
Midi et quart.
S’il veut manger c’est maintenant ou va savoir quand.
« Je peux avoir un parisien et une bière ?
- …
- Va pour un saucisson.»
Cinq minutes plus tard sandwich et bière sont sur son bureau.
Il entreprend de discuter avec le sandwich.
Mais il n’est pas du tout à ce qu’il fait.
Trop de préoccupations encombrent son cerveau.