Le piège 55 L'illustration est de Brase d'Anjou

william1941 Ven 3 Fév 2023 - 0:41

Il lui reste un collier, deux bagues et une paire de boucles d’oreille, dans le deuxième coffret !
Il reprend les photos de Kleber:

Le piège 55 L'illustration est de Brase d'Anjou Captur16

Elle ne porte aucun bijou sauf un collier de perle autour du cou.
Et il n’y a pas son frère dans le premier coffret.
Le sourire de Chapelier s’élargit et il ôte sa pipe de la bouche.
Il pose le deuxième coffret à côté du premier.
« Lambert, Grindier. Venez ! »
Ils viennent le rejoindre
« Entrez. Regardez, dit-il en montrant son bureau. »
Ils regardent attentivement mais ne réagissent pas.
« Vous ne remarquez rien ? »
Lambert avance la main et prend la photo de Kleber.
Grindier réagit à son tour et attrape le deuxième coffret
« Voilà. Vous avez compris.
Il manque des bijoux frères dans le premier coffret et il n’y a pas de collier semblable à celui qui est au cou de la victime dans aucun des deux coffrets.
Conclusion ?
- Ce n’est pas Kleber lance Grindier.
- Ou l’appartement n’est pas celui de Kleber.
Vous avez trouvé une photo, un document d’identité -carte de club, de bibliothèque de réduction SNCF …
- Non répond Lambert.
- Alors qu’est-ce qui vous permet de dire que cet appartement est celui de Kleber ?
- ????
- Réfléchissez, d’où avons-nous sorti cette adresse ?
- Des rapports de la DGSI.
- Mais enfin c’est quoi cette histoire, s’énerve Lambert
On ne sait plus si Kleber est Kléber, on ne sait plus si l’appartement de Kléber est celui de Kléber dont on ne sait même pas si c’est Kléber.
- Et ce doit être pareil pour Déprisieux intervient Grindier. Là non plus on n’a aucune photo et on ne sait pas si les photos que l’on a eu par la DGSI sont plus fiables que celles de Kleber.
En fait on sait qu’il y aurait des cadavres parce que vous nous l’avez dit.
- Qu’est-ce que tu racontes Grindier
- Elle a raison patron. C’est vous qui nous avez dit que vous aviez eu des informations confidentielles sur ces morts. Et les dates des décès
On en a logiquement conclu qu’ils existaient.
Par déduction on était même arrivé à deux morts et deux disparus qui pouvaient tout aussi bien être quatre morts ou quatre disparus.
Nous, on en était là.
- Moi aussi Lambert.
Et ce n’est que maintenant que je me pose ces nouvelles questions.
Bien. Inutile d’embrouiller l’esprit de la brigade.
Continuez le travail de synthèse de notre enquête. De toutes les façons, on en aura besoin et tout ce que nous avons constaté n’est pas remis en cause. Les faits et les preuves sont bien réels. C’est leur signification qui va devenir très compliquée.
On y verra peut-être plus clair ce soir. »
Lambert et Grindier retourne avec le reste de la brigade.
Il les voit discuter quelques instants, puis tout le monde se remet au travail.
Chapelier se frotte la nuque.
Sa pipe est éteinte.
Il fait un geste pour attraper le tasse-braise, mais s’interrompt.
Il prend son cellulaire, photographie son bureau et fait des gros plans sur les coffrets et les bijoux alignés.
Il réfléchit quelques instants commence à numéroter puis s’interrompt
Finalement il reprend son appel
« Quelque chose de nouveau Claude ?
- Oui. Pas facile à expliquer au téléphone. Il faut que tu voies les documents.
Treize heures au lieu de treize trente, c’est possible pour toi ?
- D’accord. A tout à l’heure. »