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fin de l'histoire 2
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fin de l'histoire 2
Je prends une décision énergique.
Avec un kleenex, j’essuie la pipe que j’avais fourrée toute bourrée dans la poche de ma veste qui goutte au porte-manteau de l’entrée.
Je l’allume. Je m’asseois dans mon fauteuil club.
Dix bonnes minutes consacrées à fumer tranquillement.
Je me lève, vais chercher l’enveloppe.
Round d’observation.
Une grosse enveloppe kraft marron 23X32. Rien d’écrit dessus. Le milieu est renflé.
Elle est fermée par une fine ficelle blanche enroulée autour d’un bouton métallique.
Je déroule la ficelle et vais jusqu’à la table basse du salon.
J’y répands le contenu.
Je m’asseois et passe en mode étude de dossier. C’est-à-dire que je tire sur ma bouffarde sans trop y penser. Ça peut être long.
Des photos, un document imprimé, une note manuscrite, une carte de visite.
Je commence par lire la note.
Elle est brève :
‘’Regardez les photos, lisez le document.
Vous devriez comprendre pourquoi je dois vous rencontrer et aussi pourquoi j’ai pris ces précautions pour vous faire parvenir cette enveloppe ‘’. Pas de signature.
Une carte de visite comporte au recto un n° de cellulaire avec la mention manuscrite :
‘’Prière d’appeler ce numéro’’.
Je regarde les photos. Une petite trentaine de clichés en noir et blanc. Petit format.
Elles représentent des parties des sites sur lesquels je me trouvais en 1984 et 1985 :
Mes bureaux à Samara et des vues des deux terrains plus ou moins… occultes .
Nous sommes à la fin mars 2003 !
Le document est une double page en anglais à en-tête de… la CIA !
Je le lis.
En résumé, la CIA est à la recherche de toute information concernant ces terrains et leurs aménagements !
J’ai terminé ma mission à Samara au tout début de 1986.
Dix-sept ans c’est long.
Quel intérêt peuvent présenter les informations dont je disposerais ?
Elles sont forcément obsolètes.
Comment la CIA est-elle au courant de ma mission durant cette période ?
Je viens de prendre ma retraite. Je n’ai plus de contacts avec mes anciens employeurs.
Je suis en train de développer une société à Paris.
Brusquement je me dis que je fais peut-être fausse route dans mon raisonnement :
Ce n’est pas parce qu’il y a un document de la CIA que les clichés viennent de la CIA.
Les termes de la note manuscrite me reviennent
‘’Vous devriez comprendre pourquoi je vous ai contacté et pourquoi j’ai pris ces précautions pour le faire’’
L’enveloppe m’a été remise de la part de de Lavière. Ou alors… ?
J’ai beau faire chauffer ma cervelle, je ne vois pas pourquoi on m’a contacté. Ni pourquoi faire tant de mystères.
Quelque chose ne colle pas dans cette histoire.
Je remets tous les documents à l’intérieur et la laisse sur la table basse.
Je mets la carte de visite dans mon portefeuille.
On verra ça plus tard.
Treize heures vingt. Break.
Je m’habille et sors muni d’un parapluie pour aller manger dans un bar-restaurant au coin de la rue.
Le temps est toujours menaçant mais il ne pleut pas.
J’ai embarqué ma blague et Totoche histoire de la sortir un peu.
Je salue le patron que je connais et m’installe à une table libre.
Il y a encore pas mal de monde.
Le patron auvergnat et sympathique. La cuisine de bonne tenue. La serveuse toujours souriante et aimable.
Depuis que je suis à Paris pour ma société, je redescends à Montpellier tous les vendredi soir par TGV et reviens le lundi matin.
Je mange ici plusieurs fois par semaine.
Inutile de passer commande. On sait ce que je souhaite.
Jeudi midi. C’est le jour de l’aligot.
Rillettes maison
Saucisse aligot
Roquefort
Un quart de marcillac
Une demi-bouteille de Vittel
Un café.
Après le fromage, je sors Totoche et la met au travail.
Quand mon café arrive elle met déjà tout son cœur à la tâche.
Je repense à toute cette affaire.
Mon café se termine, pas ma réflexion.
J’en commande un deuxième.
Le patron me l’apporte en personne avec un armagnac.
De temps en temps il m’offre un digestif.
En posant le verre sur la table il me dit :
« Il y a quelqu’un qui a demandé après vous hier matin.
- Qui ça ?
- Un homme, la cinquantaine, plutôt grand.
Il n’a pas dit son nom. Je lui ai dit que je ne savais pas quand vous viendriez.
Il a dit que ça ne faisait rien et il est parti. »
Il s’arrête de parler et me regarde.
« Je ne vois pas qui cela peut être. S’il revient, demandez-lui son nom.
Qui sait, peut-être un futur client.
- Pas de problème, s’il revient je lui poserai la question.
- Merci. »
Et il retourne à son comptoir.
Je continue à solliciter Totoche tout en buvant mon café et mon armagnac.
Finalement, je règle mon addition.
Je pense à ce que m’a dit le patron.
Qui peut bien me chercher et pourquoi ?
Les clients, c’est Paul qui les cherche. Pas eux qui me cherchent.
Il se remet à pleuvoir. Parapluie. Je retourne à mon appartement
J’appelle le bureau de ma société, rue Chapon. Paul me répond.
Paul c’est le commercial que j’ai embauché pour s’occuper … du commercial.
Un jeune diplômé d’une école de commerce connue. Il est très dynamique et se pique au jeu de la promotion de la boîte.
Il a réalisé plusieurs devis de prestations pour des clients potentiels et voudrait que je passe au bureau pour les voir avec lui et les valider.
Il pourra ainsi transmettre les propositions aux clients intéressés.
Je lui confirme que je serai au bureau dans une demi-heure.
Je laisse l’enveloppe en place et me rend rue Chapon.
La fin de la journée se passe à évaluer des devis et à faire le point sur l’activité en cours avec Sam qui gère le flux quotidien des déplacements des motos.
Avec un kleenex, j’essuie la pipe que j’avais fourrée toute bourrée dans la poche de ma veste qui goutte au porte-manteau de l’entrée.
Je l’allume. Je m’asseois dans mon fauteuil club.
Dix bonnes minutes consacrées à fumer tranquillement.
Je me lève, vais chercher l’enveloppe.
Round d’observation.
Une grosse enveloppe kraft marron 23X32. Rien d’écrit dessus. Le milieu est renflé.
Elle est fermée par une fine ficelle blanche enroulée autour d’un bouton métallique.
Je déroule la ficelle et vais jusqu’à la table basse du salon.
J’y répands le contenu.
Je m’asseois et passe en mode étude de dossier. C’est-à-dire que je tire sur ma bouffarde sans trop y penser. Ça peut être long.
Des photos, un document imprimé, une note manuscrite, une carte de visite.
Je commence par lire la note.
Elle est brève :
‘’Regardez les photos, lisez le document.
Vous devriez comprendre pourquoi je dois vous rencontrer et aussi pourquoi j’ai pris ces précautions pour vous faire parvenir cette enveloppe ‘’. Pas de signature.
Une carte de visite comporte au recto un n° de cellulaire avec la mention manuscrite :
‘’Prière d’appeler ce numéro’’.
Je regarde les photos. Une petite trentaine de clichés en noir et blanc. Petit format.
Elles représentent des parties des sites sur lesquels je me trouvais en 1984 et 1985 :
Mes bureaux à Samara et des vues des deux terrains plus ou moins… occultes .
Nous sommes à la fin mars 2003 !
Le document est une double page en anglais à en-tête de… la CIA !
Je le lis.
En résumé, la CIA est à la recherche de toute information concernant ces terrains et leurs aménagements !
J’ai terminé ma mission à Samara au tout début de 1986.
Dix-sept ans c’est long.
Quel intérêt peuvent présenter les informations dont je disposerais ?
Elles sont forcément obsolètes.
Comment la CIA est-elle au courant de ma mission durant cette période ?
Je viens de prendre ma retraite. Je n’ai plus de contacts avec mes anciens employeurs.
Je suis en train de développer une société à Paris.
Brusquement je me dis que je fais peut-être fausse route dans mon raisonnement :
Ce n’est pas parce qu’il y a un document de la CIA que les clichés viennent de la CIA.
Les termes de la note manuscrite me reviennent
‘’Vous devriez comprendre pourquoi je vous ai contacté et pourquoi j’ai pris ces précautions pour le faire’’
L’enveloppe m’a été remise de la part de de Lavière. Ou alors… ?
J’ai beau faire chauffer ma cervelle, je ne vois pas pourquoi on m’a contacté. Ni pourquoi faire tant de mystères.
Quelque chose ne colle pas dans cette histoire.
Je remets tous les documents à l’intérieur et la laisse sur la table basse.
Je mets la carte de visite dans mon portefeuille.
On verra ça plus tard.
Treize heures vingt. Break.
Je m’habille et sors muni d’un parapluie pour aller manger dans un bar-restaurant au coin de la rue.
Le temps est toujours menaçant mais il ne pleut pas.
J’ai embarqué ma blague et Totoche histoire de la sortir un peu.
Je salue le patron que je connais et m’installe à une table libre.
Il y a encore pas mal de monde.
Le patron auvergnat et sympathique. La cuisine de bonne tenue. La serveuse toujours souriante et aimable.
Depuis que je suis à Paris pour ma société, je redescends à Montpellier tous les vendredi soir par TGV et reviens le lundi matin.
Je mange ici plusieurs fois par semaine.
Inutile de passer commande. On sait ce que je souhaite.
Jeudi midi. C’est le jour de l’aligot.
Rillettes maison
Saucisse aligot
Roquefort
Un quart de marcillac
Une demi-bouteille de Vittel
Un café.
Après le fromage, je sors Totoche et la met au travail.
Quand mon café arrive elle met déjà tout son cœur à la tâche.
Je repense à toute cette affaire.
Mon café se termine, pas ma réflexion.
J’en commande un deuxième.
Le patron me l’apporte en personne avec un armagnac.
De temps en temps il m’offre un digestif.
En posant le verre sur la table il me dit :
« Il y a quelqu’un qui a demandé après vous hier matin.
- Qui ça ?
- Un homme, la cinquantaine, plutôt grand.
Il n’a pas dit son nom. Je lui ai dit que je ne savais pas quand vous viendriez.
Il a dit que ça ne faisait rien et il est parti. »
Il s’arrête de parler et me regarde.
« Je ne vois pas qui cela peut être. S’il revient, demandez-lui son nom.
Qui sait, peut-être un futur client.
- Pas de problème, s’il revient je lui poserai la question.
- Merci. »
Et il retourne à son comptoir.
Je continue à solliciter Totoche tout en buvant mon café et mon armagnac.
Finalement, je règle mon addition.
Je pense à ce que m’a dit le patron.
Qui peut bien me chercher et pourquoi ?
Les clients, c’est Paul qui les cherche. Pas eux qui me cherchent.
Il se remet à pleuvoir. Parapluie. Je retourne à mon appartement
J’appelle le bureau de ma société, rue Chapon. Paul me répond.
Paul c’est le commercial que j’ai embauché pour s’occuper … du commercial.
Un jeune diplômé d’une école de commerce connue. Il est très dynamique et se pique au jeu de la promotion de la boîte.
Il a réalisé plusieurs devis de prestations pour des clients potentiels et voudrait que je passe au bureau pour les voir avec lui et les valider.
Il pourra ainsi transmettre les propositions aux clients intéressés.
Je lui confirme que je serai au bureau dans une demi-heure.
Je laisse l’enveloppe en place et me rend rue Chapon.
La fin de la journée se passe à évaluer des devis et à faire le point sur l’activité en cours avec Sam qui gère le flux quotidien des déplacements des motos.
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Date d'inscription : 03/04/2020
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