les bancs publics

Oui, bon je sais.
Mais je ne peux pas résister.
Que Georges me pardonne.
Voilà donc ma version des bancs publics




Quand je fume sur un banc
Sur le trottoir les gens
Qui passent dans la rue
Prennent un air mécontent et me jettent un œil noir
Pourtant rien ne justifie
Le fait qu’ils se méfient
Puisque je n’ai pas bu
Autre chose que de l’eau qu’on met dans l’arrosoir
 
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Et m’fouttant pas mal du regard oblique
Des lanceurs d’ sagettes
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Libérant des nuag’s oniriques
J’ passe des moments bien sympathiques
 
Je prends ma pipe à la main
Et la regarde un brin
Pour voir si la pétune
Se poursuit sans demander que l’on en prenne soin
Puis je tire doucement
A petits coups prudents
En regardant la lune
De la bell’ qui justement trottine dans le coin
 
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En m’fouttant pas mal du regard oblique
Des lanceurs d’ sagettes
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Libérant des nuag’s oniriques
J’ passe des moments bien sympathiques
 
Quand un triste puritain
Croise sur son chemin
Un de ces doux rêveurs
Il lui décoche hardiment des propos venimeux
On s’ demande bien pourquoi
Puisque que son grand-papa
Et son copain Peter
Fument leur pipe en écume avec du brun rugueux.
 
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En m’fouttant pas mal du regard oblique
Des lanceurs d’ sagettes
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Libérant des nuag’s oniriques
J’ passe des moments bien sympathiques
 
Je pétune calmement
Installé sur mon banc
En essayant pour l’heure
De profiter simplement de ma pipe et du temps
Mais je me demande aussi
Pourquoi certains ainsi
Jalousant mon bonheur
Se mettent à maugréer en me voyant content
 
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En m’fouttant pas mal du regard oblique
Des lanceurs d’ sagettes
Tout en fumant ma pipe sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
Libérant des nuag’s oniriques

J’ passe des moments bien sympathiques

william1941 a écrit:Oui, bon je sais.
Mais je ne peux pas résister.
Que Georges me pardonne.
Voilà donc ma version des bancs publics

  

Pas de soucis William Georges va te pardonner c'est certain car ton adaptation est de toute beauté 

en te lisant je fredonnais la chanson  

william1941 a écrit:
En regardant la lune

Tu vas sur les bancs publics la nuit? Oui si j'en crois le texte.

William a écrit:Oui, bon je sais.
Mais je ne peux pas résister.
Que Georges me pardonne.
Voilà donc ma version des bancs publics

Amigo mio, je crois sincèrement que Georges
n'aurait pas désavoué ton œuvre et même l'aurait
apprécié !

J'ai pu constaté personnellement que cet homme avait beaucoup d'humour.

Je vais te raconter une histoire le concernant... Je me trouvais, bien tard
dans un bistrot d'étudiants à Namur. (aujourd'hui capitale de la Wallonie)
Vu l'heure assez tardive nous n'étions plus qu'une poignée de joyeux pinteurs
qui bavardions un peu bruyamment quand un moustachu d'un certain age
est entré tenant à la main une guitare dans sa housse, il a salué poliment,
s'est accoudé au comptoir et se commande un verre.

Un des gars de la bande s'approche de lui et demande s'il sait se servir de sa gratte.
L'homme sourit, calmement boit une gorgée puis sort la guitare de sa housse
et sans plus s'occuper de nous, se met à jouer quelques notes "des copains d'abord"
de Brassens, il s'arrête nous regarde et nous dit : "Je peux aussi vous la chanter
si vous voulez".

Et la bande de joyeux quelque peu éthylisés accepte avec joie... "chic, un peu d'animation
pour finir la soirée !"
Le moustachu sourit à nouveau, reboit un coup à son verre, tire à lui une chaise s'assied
assure la guitare entre ses bras et se met à chanter "les copains d'abord" en s'accompagnant
de son instrument.

C'est là que nous réalisons que le bonhomme n'est autre que Georges Brassens en personne.
Nous l'écoutons dans un silence respectueux et admiratif. Quand il a finit, il nous dit avec humour :
"Oui c'est moi mais fermez la... On fait un marché vous me payez à boire quand j'ai soif et moi
je chante, ça vous va ?"

Bien sûr que ça nous allait ! Nous l'avons écouté durant deux heures.
Quand entre deux chansons il se désaltérait il donnait quelques explications sur la raison de sa
présence en ces lieux.

Il avait donné le soir même un récital à la maison de la culture de Namur et devait ensuite se rendre
dans l'un des grands hôtels de la ville pour une réception officielle puis y dormir. "Mais nous déclara t-il,
les réceptions officielles ça me fait ch... alors j'ai pris ma guitare et suis partis à la recherche d'un endroit
sympa pour boire un verre, je vois qu'ici je suis bien tombé."

Au bout de deux heures de ce récital improvisé, il déclara : "Les amis je vais vous quitter, pour aller dormir
un peu, demain j'ai de la route à faire mais je vous avoue que j'ai eu autant de plaisir à chanter ici que
plus tôt en soirée à la maison de la culture."

Nous l'avons salué et remercié, aucun d'entre nous ne s'abaissa à lui demander un autographe, il nous
avait donné bien plus que ça, un moment privilégié et des souvenirs impérissables.

Ric le Gaumais a écrit:

William a écrit:Oui, bon je sais.
Mais je ne peux pas résister.
Que Georges me pardonne.
Voilà donc ma version des bancs publics

Amigo mio, je crois sincèrement que Georges
n'aurait pas désavoué ton œuvre et même l'aurait
apprécié !

J'ai pu constaté personnellement que cet homme avait beaucoup d'humour.
impérissables.

  


chouette ton histoire Ric 

Une belle adaptation @willian et une belle histoire @Ric

Merci à vous deux pour ce bon moment 

Ric le Gaumais a écrit:

William a écrit:Oui, bon je sais.
Mais je ne peux pas résister.
Que Georges me pardonne.
Voilà donc ma version des bancs publics

Amigo mio, je crois sincèrement que Georges
n'aurait pas désavoué ton œuvre et même l'aurait
apprécié !

J'ai pu constaté personnellement que cet homme avait beaucoup d'humour.

Je vais te raconter une histoire le concernant... Je me trouvais, bien tard
dans un bistrot d'étudiants à Namur. (aujourd'hui capitale de la Wallonie)
Vu l'heure assez tardive nous n'étions plus qu'une poignée de joyeux pinteurs
qui bavardions un peu bruyamment quand un moustachu d'un certain age
est entré tenant à la main une guitare dans sa housse, il a salué poliment,
s'est accoudé au comptoir et se commande un verre.

Un des gars de la bande s'approche de lui et demande s'il sait se servir de sa gratte.
L'homme sourit, calmement boit une gorgée puis sort la guitare de sa housse
et sans plus s'occuper de nous, se met à jouer quelques notes "des copains d'abord"
de Brassens, il s'arrête nous regarde et nous dit : "Je peux aussi vous la chanter
si vous voulez".

Et la bande de joyeux quelque peu éthylisés accepte avec joie... "chic, un peu d'animation
pour finir la soirée !"
Le moustachu sourit à nouveau, reboit un coup à son verre, tire à lui une chaise s'assied
assure la guitare entre ses bras et se met à chanter "les copains d'abord" en s'accompagnant
de son instrument.

C'est là que nous réalisons que le bonhomme n'est autre que Georges Brassens en personne.
Nous l'écoutons dans un silence respectueux et admiratif. Quand il a finit, il nous dit avec humour :
"Oui c'est moi mais fermez la... On fait un marché vous me payez à boire quand j'ai soif et moi
je chante, ça vous va ?"

Bien sûr que ça nous allait ! Nous l'avons écouté durant deux heures.
Quand entre deux chansons il se désaltérait il donnait quelques explications sur la raison de sa
présence en ces lieux.

Il avait donné le soir même un récital à la maison de la culture de Namur et devait ensuite se rendre
dans l'un des grands hôtels de la ville pour une réception officielle puis y dormir. "Mais nous déclara t-il,
les réceptions officielles ça me fait ch... alors j'ai pris ma guitare et suis partis à la recherche d'un endroit
sympa pour boire un verre, je vois qu'ici je suis bien tombé."

Au bout de deux heures de ce récital improvisé, il déclara : "Les amis je vais vous quitter, pour aller dormir
un peu, demain j'ai de la route à faire mais je vous avoue que j'ai eu autant de plaisir à chanter ici que
plus tôt en soirée à la maison de la culture."

Nous l'avons salué et remercié, aucun d'entre nous ne s'abaissa à lui demander un autographe, il nous
avait donné bien plus que ça, un moment privilégié et des souvenirs impérissables.

Ric, Je savais bien que tu es un sacré veinard! Avoir eu Brassens comme manouche pendant deux heures, je ne crios pas qu'il ait beaucoup de monde qui puisse avoir eu cette chance.
Cette anecdote fera partie de mes histoires préférées sur mon anar préféré avec Brel mon libertaire.
Tu ne l'aurais pas rencontré dans un troquet luji aussi par hasard?
Avec toi tout devient possible.
Merci pour ce formidable cadeau.

Octave a écrit:

william1941 a écrit:
En regardant la lune

Tu vas sur les bancs publics la nuit? Oui si j'en crois le texte.

Octave, relis:
La lune dont tu parles onlève les yeux pour la regarder.
Celle dont je parle on les baisse.

william1941 a écrit:

Octave a écrit:

william1941 a écrit:
En regardant la lune

Tu vas sur les bancs publics la nuit? Oui si j'en crois le texte.

Octave, relis:
La lune dont tu parles onlève les yeux pour la regarder.
Celle dont je parle on les baisse.

Mais William, j'avais bien lu et bien compris . C'était pour taquiner le coquin que tu es. Et chapeau bas pour ton interprétation.

William a écrit:Ric, Je savais bien que tu es un sacré veinard! Avoir eu Brassens comme manouche pendant deux heures, je ne crios pas qu'il ait beaucoup de monde qui puisse avoir eu cette chance.
Cette anecdote fera partie de mes histoires préférées sur mon anar préféré avec Brel mon libertaire.
Tu ne l'aurais pas rencontré dans un troquet luji aussi par hasard?
Avec toi tout devient possible.
Merci pour ce formidable cadeau.

Gros veinard je suis en effet mais je pense qu'il doit y avoir plus de monde que tu le crois
qui ont eu ce coup de bol car à mon avis LE Georges devait faire cela de temps en temps !

Brel, non point n'ai eu la chance de le rencontrer dans un troquet mais je l'ai vu chanter
au théâtre royal de Namur, j'en suis sorti plus admiratif que jamais ! Ce type là était une
vrai bête de scène ! Sa gestuelle époustouflante ! Une façon incroyable de (mimer) les
chansons qu'il interprétait.



Un petit conseil : pour vraiment profiter du spectacle regardez en grand écran !