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Cercles
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Cercles
Le Très Haut séjourne dans l’antique cercle du monde, tel l’éclair dans la nuit, et le Verbe dévoile, par des sentiers périlleux, mystères et lois. Ainsi passe et chante, dans l’air magnifique, la race que nous sommes.
* * *
Nous ne sommes que les rebuts d’un hasard
Et les hôtes d’un long calcul.
Depuis que les heures échappent aux heures,
Nous voilà jetés dans un cercle de fer
Qui s’étire et se rompt,
Et s’étire encore,
Comme un pic sur un abîme,
Dans la nuit sans étoiles.
* * *
Et comme je me détournais du bruit du monde, je tentais d’approcher l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce, et s’opposent aux armées du vide, qui sont sans nombre.
C’était là, tout proche
– une fois que j’eus répudié le fol empire sur ce qui, encore, s’enfuit.
Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps.
* * *
Nous ne sommes que les rebuts d’un hasard
Et les hôtes d’un long calcul.
Depuis que les heures échappent aux heures,
Nous voilà jetés dans un cercle de fer
Qui s’étire et se rompt,
Et s’étire encore,
Comme un pic sur un abîme,
Dans la nuit sans étoiles.
* * *
Et comme je me détournais du bruit du monde, je tentais d’approcher l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce, et s’opposent aux armées du vide, qui sont sans nombre.
C’était là, tout proche
– une fois que j’eus répudié le fol empire sur ce qui, encore, s’enfuit.
Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps.
J_O_M- La bande à Semois
- Messages : 1339
Date d'inscription : 02/02/2018
Age : 45
Localisation : Sud-Ouest
Re: Cercles
C'est beau... c'est de qui?J_O_M a écrit:Le Très Haut séjourne dans l’antique cercle du monde, tel l’éclair dans la nuit, et le Verbe dévoile, par des sentiers périlleux, mystères et lois. Ainsi passe et chante, dans l’air magnifique, la race que nous sommes.
* * *
Nous ne sommes que les rebuts d’un hasard
Et les hôtes d’un long calcul.
Depuis que les heures échappent aux heures,
Nous voilà jetés dans un cercle de fer
Qui s’étire et se rompt,
Et s’étire encore,
Comme un pic sur un abîme,
Dans la nuit sans étoiles.
* * *
Et comme je me détournais du bruit du monde, je tentais d’approcher l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce, et s’opposent aux armées du vide, qui sont sans nombre.
C’était là, tout proche
– une fois que j’eus répudié le fol empire sur ce qui, encore, s’enfuit.
Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps.
Re: Cercles
Mais de votre serviteur, très cher Jaufré.Jaufré Cantolys a écrit:C'est beau... c'est de qui?J_O_M a écrit:Le Très Haut séjourne dans l’antique cercle du monde, tel l’éclair dans la nuit, et le Verbe dévoile, par des sentiers périlleux, mystères et lois. Ainsi passe et chante, dans l’air magnifique, la race que nous sommes.
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Nous ne sommes que les rebuts d’un hasard
Et les hôtes d’un long calcul.
Depuis que les heures échappent aux heures,
Nous voilà jetés dans un cercle de fer
Qui s’étire et se rompt,
Et s’étire encore,
Comme un pic sur un abîme,
Dans la nuit sans étoiles.
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Et comme je me détournais du bruit du monde, je tentais d’approcher l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce, et s’opposent aux armées du vide, qui sont sans nombre.
C’était là, tout proche
– une fois que j’eus répudié le fol empire sur ce qui, encore, s’enfuit.
Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps.
J_O_M- La bande à Semois
- Messages : 1339
Date d'inscription : 02/02/2018
Age : 45
Localisation : Sud-Ouest
Re: Cercles
Tes récentes lectures d'Heiddegger t'ont sans doute inspiré!
[size=16][size=16]J'aime cette image: "l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce"[/size][/size]
Mais dans la dernière phrase, j'aurais volontiers rajouté (en gras): "Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, tirant sur ma pipe, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps."
Eh oui, JOM, étant sur un forum de fumeurs de pipe, il faut bien que tu flattes un peu ton lectorat!
[size=16][size=16]J'aime cette image: "l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce"[/size][/size]
Mais dans la dernière phrase, j'aurais volontiers rajouté (en gras): "Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, tirant sur ma pipe, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps."
Eh oui, JOM, étant sur un forum de fumeurs de pipe, il faut bien que tu flattes un peu ton lectorat!
Re: Cercles
Jaufré Cantolys a écrit:Tes récentes lectures d'Heiddegger t'ont sans doute inspiré!
[size=16][size=16]J'aime cette image: "l’endroit où les oiseaux tranchent la pesanteur au fil de la grâce"[/size][/size]
Mais dans la dernière phrase, j'aurais volontiers rajouté (en gras): "Alors j’avançais en paix, le souffle gagné et regagné, tirant sur ma pipe, dans le grand cercle où tout a lieu, où tout repose et rayonne, où tout s’écoule, sur les cimes audacieuses du temps."
Eh oui, JOM, étant sur un forum de fumeurs de pipe, il faut bien que tu flattes un peu ton lectorat!
Merci Jaufré !
J_O_M- La bande à Semois
- Messages : 1339
Date d'inscription : 02/02/2018
Age : 45
Localisation : Sud-Ouest
Re: Cercles
Cela me fait penser au poème de Leconte de l'Isle:
Le coeur de Hialmar
Une nuit claire, un vent glacé. La neige est rouge.
Mille braves sont là qui dorment sans tombeaux,
L'épée au poing, les yeux hagards. Pas un ne bouge.
Au-dessus tourne et crie un vol de noirs corbeaux.
La lune froide verse au loin sa pâle flamme.
Hialmar se soulève entre les morts sanglants,
Appuyé des deux mains au tronçon de sa lame.
La pourpre du combat ruisselle de ses flancs.
- Holà ! Quelqu'un a-t-il encore un peu d'haleine,
Parmi tant de joyeux et robustes garçons
Qui, ce matin, riaient et chantaient à voix pleine
Comme des merles dans l'épaisseur des buissons ?
Tous sont muets. Mon casque est rompu, mon armure
Est trouée, et la hache a fait sauter ses clous.
Mes yeux saignent. J'entends un immense murmure
Pareil aux hurlements de la mer ou des loups.
Viens par ici, Corbeau, mon brave mangeur d'hommes !
Ouvre-moi la poitrine avec ton bec de fer.
Tu nous retrouveras demain tels que nous sommes.
Porte mon coeur tout chaud à la fille d'Ylmer.
Dans Upsal, où les Jarls boivent la bonne bière,
Et chantent, en heurtant les cruches d'or, en choeur,
À tire d'aile vole, ô rôdeur de bruyère !
Cherche ma fiancée et porte-lui mon coeur.
Au sommet de la tour que hantent les corneilles
Tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs.
Deux anneaux d'argent fin lui pendent aux oreilles,
Et ses yeux sont plus clairs que l'astre des beaux soirs.
Va, sombre messager, dis-lui bien que je l'aime,
Et que voici mon coeur. Elle reconnaîtra
Qu'il est rouge et solide et non tremblant et blême
Et la fille d'Ylmer, Corbeau, te sourira !
Moi, je meurs. Mon esprit coule par vingt blessures.
J'ai fait mon temps. Buvez, ô loups, mon sang vermeil.
Jeune, brave, riant, libre et sans flétrissures,
Je vais m'asseoir parmi les Dieux, dans le soleil !
Et fumer une pipe.....pour flatter le lecteur du forum.
Le coeur de Hialmar
Une nuit claire, un vent glacé. La neige est rouge.
Mille braves sont là qui dorment sans tombeaux,
L'épée au poing, les yeux hagards. Pas un ne bouge.
Au-dessus tourne et crie un vol de noirs corbeaux.
La lune froide verse au loin sa pâle flamme.
Hialmar se soulève entre les morts sanglants,
Appuyé des deux mains au tronçon de sa lame.
La pourpre du combat ruisselle de ses flancs.
- Holà ! Quelqu'un a-t-il encore un peu d'haleine,
Parmi tant de joyeux et robustes garçons
Qui, ce matin, riaient et chantaient à voix pleine
Comme des merles dans l'épaisseur des buissons ?
Tous sont muets. Mon casque est rompu, mon armure
Est trouée, et la hache a fait sauter ses clous.
Mes yeux saignent. J'entends un immense murmure
Pareil aux hurlements de la mer ou des loups.
Viens par ici, Corbeau, mon brave mangeur d'hommes !
Ouvre-moi la poitrine avec ton bec de fer.
Tu nous retrouveras demain tels que nous sommes.
Porte mon coeur tout chaud à la fille d'Ylmer.
Dans Upsal, où les Jarls boivent la bonne bière,
Et chantent, en heurtant les cruches d'or, en choeur,
À tire d'aile vole, ô rôdeur de bruyère !
Cherche ma fiancée et porte-lui mon coeur.
Au sommet de la tour que hantent les corneilles
Tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs.
Deux anneaux d'argent fin lui pendent aux oreilles,
Et ses yeux sont plus clairs que l'astre des beaux soirs.
Va, sombre messager, dis-lui bien que je l'aime,
Et que voici mon coeur. Elle reconnaîtra
Qu'il est rouge et solide et non tremblant et blême
Et la fille d'Ylmer, Corbeau, te sourira !
Moi, je meurs. Mon esprit coule par vingt blessures.
J'ai fait mon temps. Buvez, ô loups, mon sang vermeil.
Jeune, brave, riant, libre et sans flétrissures,
Je vais m'asseoir parmi les Dieux, dans le soleil !
Et fumer une pipe.....pour flatter le lecteur du forum.
la hyène- Tête connue
- Messages : 1945
Date d'inscription : 22/09/2018
Age : 49
Localisation : Rhône / Lyon
Re: Cercles
Superbe !
Un hommage du Parnasse littéraire à L'Edda poétique et aux sagas islandaises : à la mythologie du Nord.
J'aime surtout :
Holà ! Quelqu'un a-t-il encore un peu d'haleine,
Parmi tant de joyeux et robustes garçons
Qui, ce matin, riaient et chantaient à voix pleine
Comme des merles dans l'épaisseur des buissons ?
Et les dernières strophes :
Dans Upsal, où les Jarls boivent la bonne bière,
Et chantent, en heurtant les cruches d'or, en choeur,
À tire d'aile vole, ô rôdeur de bruyère !
Cherche ma fiancée et porte-lui mon coeur.
Au sommet de la tour que hantent les corneilles
Tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs.
Deux anneaux d'argent fin lui pendent aux oreilles,
Et ses yeux sont plus clairs que l'astre des beaux soirs.
Va, sombre messager, dis-lui bien que je l'aime,
Et que voici mon coeur. Elle reconnaîtra
Qu'il est rouge et solide et non tremblant et blême
Et la fille d'Ylmer, Corbeau, te sourira !
Un hommage du Parnasse littéraire à L'Edda poétique et aux sagas islandaises : à la mythologie du Nord.
J'aime surtout :
Holà ! Quelqu'un a-t-il encore un peu d'haleine,
Parmi tant de joyeux et robustes garçons
Qui, ce matin, riaient et chantaient à voix pleine
Comme des merles dans l'épaisseur des buissons ?
Et les dernières strophes :
Dans Upsal, où les Jarls boivent la bonne bière,
Et chantent, en heurtant les cruches d'or, en choeur,
À tire d'aile vole, ô rôdeur de bruyère !
Cherche ma fiancée et porte-lui mon coeur.
Au sommet de la tour que hantent les corneilles
Tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs.
Deux anneaux d'argent fin lui pendent aux oreilles,
Et ses yeux sont plus clairs que l'astre des beaux soirs.
Va, sombre messager, dis-lui bien que je l'aime,
Et que voici mon coeur. Elle reconnaîtra
Qu'il est rouge et solide et non tremblant et blême
Et la fille d'Ylmer, Corbeau, te sourira !
J_O_M- La bande à Semois
- Messages : 1339
Date d'inscription : 02/02/2018
Age : 45
Localisation : Sud-Ouest
Re: Cercles
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Ric le Gaumais- Tête connue
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Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 71
Localisation : La Gaume (Lorraine belge)
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