fumeur en transition

Compliqué tout ça, mais au final nous "les vieux"    ne sommes nous pas responsables de cela ?

les mômes se réfugient derrière leurs ordis, leur smartphones parce que bien souvent ils n'ont personne à qui parler. Notre rythme de vie est devenu du grand n'importe quoi à cause du boulot bien souvent, mais pas que.

Il faut sans cesse être en mouvement, la société n'est plus faite pour les contemplatifs.  Nous vivons dans le monde des "brasseurs d'air"

Aromaniac a écrit:Compliqué tout ça, mais au final nous "les vieux"    ne sommes nous pas responsables de cela ?

les mômes se réfugient derrière leurs ordis, leur smartphones parce que bien souvent ils n'ont personne à qui parler. Notre rythme de vie est devenu du grand n'importe quoi à cause du boulot bien souvent, mais pas que.

Il faut sans cesse être en mouvement, la société n'est plus faite pour les contemplatifs.  Nous vivons dans le monde des "brasseurs d'air"

c'est a peux pres ça 

a 6 ans je jouai avec un téléphone en bois ou en plastique ( bois chez papy mamie , plastique chez mes parent ) aujourd'hui a 6 ans les enfant ont leur premier smartphone .

je partais a 10h du matin joué dans la campagne avec mes amies et rentrais pour 19H .
de nos jours les gosse reste toute la journée devant leur écrans .

et oui la vie change  en bien ou en mal seul l'avenir nous le dira ..

Je partage grandement votre avis messieurs, en particuliers cette affirmation de ce cher Aromaniac qui dit que le monde n'est plus fait pour les contemplatifs, il a 200% raison, j'en suis un donc je sais de quoi je parle! Et il a toujours autant raison quand il dit que nous sommes dans le monde des "brasseurs d'air", je dis AMEN mon frère  !!

Effectivement, avant on savait prendre le temps d'admirer, d'observer et de comprendre ou au moins d'essayer de comprendre! En plus les gens savaient se débrouiller avec peu pour faire des merveilles! Aujourd'hui, on court dans le vide, on pense et réfléchit à notre place et on est de vrais trouillards paumés!

Viva la Revolution       :afro:   !!!

Je vais entretenir un peu ce débat qui me semble digne d’intérêt.

L'évolution de la société tend à éloigner l'homme de la Nature (Nature entendue ici comme l'émanation de Gaïa/Ge notre mère à tous). C'est ce que fait l'homme depuis qu'il est homme....

Nous sommes forcés par notre éducation, quelle qu'elle soit, de nous fondre dans le moule préétablit (volontairement ou non) par ceux qui nous ont précédé et nous préparons (consciemment ou non) le moule pour les génération qui nous suivent.

Bien entendu, chaque génération essaye de détruire le legs des générations précédentes pour imprimer sa marque et veux faire mieux.

Cette évolution du "refus" a été très bien illustrée par Maxime le Forestier dans sa chanson Paroles :
"Avec ce que j'ai fait pour toi",
Disait le père,
"Je sais, tu me l'as dit déjà.",
Disait l'enfant.
"J'en demandais pas tant.
Je suis là pour
Tourner autour
De cette terre
Tant que je suis vivant."

"Vivant, qui t'a donné la vie ?",
Disait le père.
"Si c'est pour la passer ici",
Disait l'enfant,
"Tu as perdu ton temps.
Si les fumées,
Dans les rues fermées,
Te sont légères,
Moi j'ai besoin du vent."

"Et si tu venais à mourir ?",
Disait le père.
"On est tous là pour en finir",
Disait l'enfant,
"Mais peu importe quand.
Je ne suis né
Que pour aller
Dessous la terre
Et l'oublier avant."

"Nous, on vivait pour quelque chose.",
Disait le père.
"Vous êtes morts pour pas grand chose.",
Disait l'enfant.
"Je n'en ai pas le temps
Si, pour garder
Les mains liées,
Il faut la guerre.
Moi je m'en vais avant."

"Ce monde, je l'ai fait pour toi.",
Disait le père.
"Je sais, tu me l'as dit déjà.",
Disait l'enfant.
"J'en demandais pas tant.
Il est foutu
Et je n'ai plus
Qu'à le refaire
Un peu plus souriant
Pour tes petits enfants."

Mais c'est une spirale plus vicieuse que vertueuse, en effet chaque génération peut la chanter à la précédente et s'attendre à se la voir chanter par la suivante.

Je ne vois pas vraiment cela comme une lutte des génération. Mais plutôt comme une tentative désespéré de l'Homme de trouver "La Solution". Celle qui lui permettrais de vivre heureux et libre, en harmonie avec son environnement. C'est la quête de l'homme, l'utopie que chaque génération pense pouvoir résoudre...

Il n'empêche que malgré ce rouleau compresseur de la marche en avant il y aura toujours (je l'espère) des contemplatifs pour prendre le temps de voir les choses qui valent la peine. Je ne parle pas non plus ici de passéiste pour qui tout était mieux avant.


Je me place volontiers parmi les contemplatif.

Bon je ne sais pas si mon propos est bien clair. J'en arrive au moment où je ne sais plus très bien où je veux en arriver, ni même si je veux ou peux arriver quelque part...      

Bon c'est pas grave, l'essentiel c'est de débattre, l’intérêt est dans le chemin que nous parcourons et pas vraiment à l'endroit où mène ce chemin....

Pour conclure (pas le sujet mais mon intervention).
Je veux, envers et contre la société si il le faut, garder le droit d'être un contemplatif, (ce sont surement mes penchants d'anarchiste libertaire qui m'y poussent).
Je n'accuse pas comme dans la chanson les générations précédentes, parce que je me dit qu'à leur place et à leur époque je n'aurais probablement pas fait mieux. (quoique ça soulage toujours de trouver des responsables...).

allé j'arrête là, en plus on commence à être loin de la pipe là....

A bientôt

Aromaniac a écrit:Compliqué tout ça, mais au final nous "les vieux"    ne sommes nous pas responsables de cela ?

les mômes se réfugient derrière leurs ordis, leur smartphones parce que bien souvent ils n'ont personne à qui parler. Notre rythme de vie est devenu du grand n'importe quoi à cause du boulot bien souvent, mais pas que.

Il faut sans cesse être en mouvement, la société n'est plus faite pour les contemplatifs.  Nous vivons dans le monde des "brasseurs d'air"

Tout à fait d'accord avec toi. Et moi qui m'occupe sans cesse d'enfants je peux te dire que le plus grand malheur de beaucoup d'entre eux est de ne plus avoir d'adultes responsables en face d'eux, tout simplement parce que ces adultes refusent de prendre leurs responsabilités, parce que prendre des responsabilités c'est difficile et qu'il faut assumer, ne serait-ce que simplement savoir taper du poing sur la table quand il le faut pour remettre certaines pendules à l'heure...
Je sais que c'est un discours ringard mais malheureusement je pense sincèrement qu'il s'agit du seul qui tienne la route...

Voilà qui est très très bien dit cher ami  !!

Et c'est ce que je m'efforce de faire avec le miens tout en expliquant le pourquoi du comment évidemment, mais les limites et les valeurs doivent être claires et respectées (en premier par ceux qui les donnent  !)!

Entre mes buts et moi (en général dans la vie!), je n'ai jamais cherché les chemins les plus courts et les plus faciles, au contraire, et jusqu'ici ça n'a que très peu "payé", mais au fond de moi ma conscience est très sereine :flower: !

Et avec mon gamin, ça fonctionne de mieux en mieux et il me le rend bien  !!

Nous voilà finalement revenus au point de départ quoique nous ayons avancé et fait un sacré bout de chemin. Comme quoi l'homme se limite à user ses chaussures dans ce monde où il n'a pas vraiment sa place. Un peu comme le souligne (l'affirme?) Tomcat, — au passage je suis jaloux de ton chat! — je suis, moi aussi, comme plusieurs autres ici que je n'ai pas besoin de pointer du doigt parce qu'ils se reconnaissent fort bien, un contemplatif, bien que ce soit moins grave puisque je suis, moi, sur la voie d'évitement. Depuis qu'il a décidé de n'être plus animal mais tout simplement bête, l'homme tente de se surpasser tout en prétendant à l'égalité (jusque et surtout dans la connerie!) qu'il n'a jamais vraiment eue / reconnue ailleurs que chez lui, surtout pas chez son semblable.
De par notre statut de pipeurs, messieurs, nous sommes des songeurs, des penseurs se penchant sur tout et sur rien, au risque d'y tomber. Nous tentons de voir clair en l'homme alors que nous peinons à voir en nous...
Allez, allumons-en une et continuons à être ce que nous sommes, des roseaux pensant tandis que, stagnants, nous tentons de faire avancer le monde

little smoke a écrit:Voilà qui est très très bien dit cher ami  !!

Et c'est ce que je m'efforce de faire avec le miens tout en expliquant le pourquoi du comment évidemment, mais les limites et les valeurs doivent être claires et respectées (en premier par ceux qui les donnent  !)!

Entre mes buts et moi (en général dans la vie!), je n'ai jamais cherché les chemins les plus courts et les plus faciles, au contraire, et jusqu'ici ça n'a que très peu "payé", mais au fond de moi ma conscience est très sereine :flower: !

Et avec mon gamin, ça fonctionne de mieux en mieux et il me le rend bien  !!

Exactement le même ressenti que toi et la même expérience avec mes enfants !
Pour être (à peine !) plus vieux que toi je sais ce que tu veux dire en parlant de ce que "çà a peu payé" mais tu as tout compris en parlant de ta conscience, et tu verras que tu seras de mieux en mieux et de plus en plus fier ! Le seul problème: surtout ne pas sombrer dans une misanthropie "pure et bête" quand on voit ce qu'on fait surtout en occident de notre monde et de nos sociétés (et pourtant il y aurait de quoi le devenir…). C'est vrai que la pensée dans les volutes de pipe aide bien dans ces cas -là...

A mon adolescence, ça bien faillit être la guerre avec mes parents sur plusieurs sujets et aujourd'hui je les remercie d'avoir tenu la ligne qu'ils se sont fixés et cette ligne était plutôt droite, bonne et juste!

C'est en regardant et subissant le monde dans lequel on vit, l'égoïsme forcené, l'inconscience, la bêtise et l'hypocrisie ambiantes que cela me conforte dans la ligne que je me suis fixé, même si c'est dûr  !!

+ 1 !

Selon Gœthe, l'homme d'action n'a pas de conscience; il n'y a de consciencieux que le contemplatif.

Cela dit, il faut aussi vivre avec son temps.
Les enfants, en effet, naissent désormais avec une tablette (ou un iPad, ou un iPhone) en guise de cordon ombilical. Il ne s'agit pas de le regretter, cela leur permet d'acquérir d'autres possibilités qui ne sont pas à la portée de ceux qui regardent trop en arrière. Par exemple une dextérité supérieure pour piloter les nouveaux avions qui se profilent ou encore manipuler les instruments chirurgicaux (qu'en penses-tu Leneveu?) ultra-sophistiqués pour des interventions à distance.
Les nano-technologies qui prendront prochainement un essor considérable demanderont ces précisions, ces réflexes, que nos enfants ou petits enfants développent et acquièrent en manipulant leurs jouets informatiques.
C'est l'évolution et il ne viendrait à l'esprit de personne de regretter la machine à vapeur de Papin lorsqu'il voyage en TGV.
Non, l'avenir est formidable. Et s'il faut des moments de contemplation, l'action est aussi nécessaire pour progresser.
Les défis futurs qui attendent nos descendants l'exigent.

Et pour conclure, je citerai (moi qui ne crois pas) la parole de St Mathieu "N'ayez pas l'esprit inquiet".

Ah mais là je suis tout à fait d'accord avec toi.
Je voulais simplement parler de ces adultes qui ne veulent plus assumer ce rôle parce que cela implique des contraintes et que les contraintes ne sont plus acceptées dans notre société. Résultat les enfants angoissent parce qu'ils ne retrouvent plus en face de point d'appui SOLIDE. Comment rester crédibles face à nos gamins si nous ne sommes même plus capables de leur montrer l'exemple ??? Comme dit LS, un enfant peut parfaitement comprendre que même si la loi est parfois dure, elle est structurante et offre un point d'appui, éventuellement à discuter ensuite mais lorsqu'on est devenu assez mature. Tel est le sens premier du mot ELEVER un enfant, non pas l'asservir à un modèle, mais lui montrer pour qu'ensuite il puisse aller au-delà, comme pour la technique d'ailleurs...

LENEVEU a écrit:Ah mais là je suis tout à fait d'accord avec toi.
Je voulais simplement parler de ces adultes qui ne veulent plus assumer ce rôle parce que cela implique des contraintes et que les contraintes ne sont plus acceptées dans notre société. Résultat les enfants angoissent parce qu'ils ne retrouvent plus en face de point d'appui SOLIDE. Comment rester crédibles face à nos gamins si nous ne sommes même plus capables de leur montrer l'exemple ??? Comme dit LS, un enfant peut parfaitement comprendre que même si la loi est parfois dure, elle est structurante et offre un point d'appui, éventuellement à discuter ensuite mais lorsqu'on est devenu assez mature. Tel est le sens premier du mot ELEVER un enfant, non pas l'asservir à un modèle, mais lui montrer pour qu'ensuite il puisse aller au-delà, comme pour la technique d'ailleurs...

tellement juste.

Je m'efforce d'être réaliste et fondamentalement optimiste, et d'apporter bien mieux qu'une tablette mais de l'Amour et des limites bien réelles comme la liberté de l'autre qui va de paire!

Ce Monde est dur et sans pitié, rien n'est acquis, mais tout est possible!

La tablette arrive à l'école l'année prochaine pour ses dix ans, et cela dans un cadre d'apprentissage utile, fonctionnel, cela me parait suffisant pour l'instant!

Il saura aussi faire un feu sans fumée, cuisiner des bases, apprécier les belles choses simples de la VIE qui sont et demeurent immuables et profondément nourricières pour bien mieux que le corps seul  !!

---Pour ajouter mon grain de sel à cet admirable débat, je me permets de citer Talleyrand :
"""Quand je m'examine, je m'inquiète ; mais quand je me compare, je me rassure ! """        

C'est dur de tout comprendre, vu l'heure qu'il est   

RijselKaiser a écrit:Moi je sais faire toutes ces activités extérieures que vous évoquez avec nostalgie, mais j'ai tout de même mon cancer du pouce !

Ne dénigrez pas un phénomène que votre âge honorable vous empêche de comprendre et d'adhérer !!  

(Je dis cela sans aucune sournoiserie bien entendu !)

  Ca me fait bien marrer ça.
C'est vrai ça, je me demande comment peut vivre un Parisien qui ne sait pas comment construire une cabane en rondin et chasser le renne avec les dents.
D'un autre coté, l'homme des bois à l'opéra...

Allez plus sérieusement, je ne pense pas que ces éléments de débats doivent s'opposer, mais je crois que chaque savoir doit en compléter un autre.
Tout est question de mesure : passer sa vie dans les bois c'est bien, mais limitatif pour comprendre le monde dans lequel nous vivons.
A contrario, il est bon de savoir qu'une carotte ne pousse pas dans un arbre.
Tout est dans la recherche de l'équilibre et dans l'adaptation à son milieu.

 La Sagesse a parlé! 

C'est l'éternel clivage Rat des villes et Rat des champs, querelle des Anciens et des Modernes   

'In medio virtus' ?

L'essentiel étant de garder l'esprit ouvert, de comprendre l'autre, mais aussi et surtout d'être en accord avec soi-même...

Tu as tout à fait raison LightmyFire, c'est la voix du sage!
Cependant laisse moi te raconter la petite anecdote suivante. Il y a 2 ans nous avons fait un grand camp scout de toute l'unité pour notre 100ième anniversaire. Nous, les anciens, avions établi notre camp a côté des jeunes et futurs chefs. A certain moment, j'étais en train de cuire un excellent gigot d'agneau sur les braises d'un feu, que je vois toute la bande (entre 15/18 ans, garçons et filles) me regarder en bavant. En parlant avec eux j'ai appris qu'ils vivaient déjà 4 jours avec des spaghettis (les restes "froids" collaient encore dans une casserolle et ils mangaient cela ainsi...), quelques sachets de soupe bouillon,du pain dur, quelques oeufs, une demi bouteille de lait, des bananes et du chocolat. Aucun ne savait cuisiner proprement! J'ai fait des "pain perdus" avec leur pain dur, mis une banane et quelques morceaux de chocolats dans un papier d'alu dans les braises etc. Ils n'en revenaient pas. Aucun ne savait cuisiner! Certains m'ont dit qu'ils mangaient à l'école et qu'à la maison c'étaient des pizzas ou alors les parents qui donnaient des sous pour aller au MacDo. En plus ils m'ont dit ne pas avoir le budget pour cuisiner correctement car ils n'avaient que 10€/jour/pp!
Cela sont les futurs chefs ! Que ce passera-t-il quand ils devront mener leur groupe si eux-mêmes n'ont pas les connaissances nécessaires?
Avec un ami (depuis 62 ans!) et nos épouses respectives, nous avons organisé une journée cuisine feu de camp chez moi. Je leur ai fait un petit livre avec une soixantaine de recettes de l'hors d'oeuvre au dessert pour la cuisine au camp. Nous avons fait des courses à l'Aldi (merci pour la publicité) et avons préparé ensemble avec eux, en 2 heures, 4 repas complets. Ils ont goutté de tout. Un des gars a demandé à ma femme en prenant un légume à la main ; "c'est ca un poireau madame, comment fait on?" On a fait de la soupe fraîche !
Après, je leur ai donné l'addition du repas. Ils ont goinfré, c'était succulent et ... ils avainent mangé pour 5,25€/personne!(et il restait pour le lendemain)
Je suis d'accord que chacun doit trouver son bonheur et qu'il faut tenir compte de la vie actuelle mais ... se nourrir correctement sont quand même parmi les bases de la vie, surtout si on doit soi-même, plus tard, donner l'exemple à d'autres jeunes.

Denis Mc Kie a écrit:Tu as tout à fait raison LightmyFire, c'est la voix du sage!
Cependant laisse moi te raconter la petite anecdote suivante. Il y a 2 ans nous avons fait un grand camp scout de toute l'unité pour notre 100ième anniversaire. Nous, les anciens, avions établi notre camp a côté des jeunes et futurs chefs. A certain moment, j'étais en train de cuire un excellent gigot d'agneau sur les braises d'un feu, que je vois toute la bande (entre 15/18 ans, garçons et filles) me regarder en bavant. En parlant avec eux j'ai appris qu'ils vivaient déjà 4 jours avec des spaghettis (les restes "froids" collaient encore dans une casserolle et ils mangaient cela ainsi...), quelques sachets de soupe bouillon,du pain dur, quelques oeufs, une demi bouteille de lait, des bananes et du chocolat. Aucun ne savait cuisiner proprement! J'ai fait des "pain perdus" avec leur pain dur, mis une banane et quelques morceaux de chocolats dans un papier d'alu dans les braises etc. Ils n'en revenaient pas. Aucun ne savait cuisiner! Certains m'ont dit qu'ils mangaient à l'école et qu'à la maison c'étaient des pizzas ou alors les parents qui donnaient des sous pour aller au MacDo. En plus ils m'ont dit ne pas avoir le budget pour cuisiner correctement car ils n'avaient que 10€/jour/pp!
Cela sont les futurs chefs ! Que ce passera-t-il quand ils devront mener leur groupe si eux-mêmes n'ont pas les connaissances nécessaires?
Avec un ami (depuis 62 ans!) et nos épouses respectives, nous avons organisé une journée cuisine feu de camp chez moi. Je leur ai fait un petit livre avec une soixantaine de recettes de l'hors d'oeuvre au dessert pour la cuisine au camp. Nous avons fait des courses à l'Aldi (merci pour la publicité) et avons préparé ensemble avec eux, en 2 heures, 4 repas complets. Ils ont goutté de tout. Un des gars a demandé à ma femme en prenant un légume à la main ; "c'est ca un poireau madame, comment fait on?" On a fait de la soupe fraîche !
Après, je leur ai donné l'addition du repas. Ils ont goinfré, c'était succulent et ... ils avainent mangé pour 5,25€/personne!(et il restait pour le lendemain)
Je suis d'accord que chacun doit trouver son bonheur et qu'il faut tenir compte de la vie actuelle mais ... se nourrir correctement sont quand même parmi les bases de la vie, surtout si on doit soi-même, plus tard, donner l'exemple à d'autres jeunes.

Je me situe entre ces "jeunes" et toi : je saurais faire ce genre de repas, en frre-style certes mais je saurais faire, mais je ne suis pas du tout motivé pour. Résultat : je ne fais quasiment pas de vrais repas. Alors je comprends ceux qui ne sont pas plus motivés mais qui en plus n'ont pas les connaissances...

Là c'est un autre aspect du sujet...
Si tu veux connaître ma position, je suis plus que favorable à un mode de vie où l'on comprend ce qu'on fait, où l'on se questionne sur ce qui est et a été et où on AGIT.
 
La curiosité de ce qui nous entoure, la connaissance et le savoir-faire, ce sont des compétences qu'il faut essayer d'insuffler dès le plus jeune âge.
 
Je dis cela parce que j'ai également passé ma jeunesse chez les scouts et j'ai été animateur pendant plusieurs années aussi; et le constat que tu fais, je l'ai fait aussi : beaucoup de jeunes aujourd'hui n'ont plus cette curiosité, la société consumériste qui glorifie la facilité et la rapidité a fait des ravages dans les recettes non seulement de cuisine mais aussi dans les recettes de savoir-faire en général.
 
Ce sont des compétences et des talents qu'on n'apprend pas à l'école et qui sont pourtant essentielles à la qualité de vie future.  Nous avons tous notre rôle à jouer là, il ne s'agit pas que de politique, mais de mentalité et valeurs qu'on inculque à nos enfants. 

Cela demande du temps et une implication personnelle mais je ne serai pas de ceux qui baissent les bras.

Pour ma défense (s'il y en a une), je ne me penche pas sur la cuisine parce que je n'aime pas particulièrement manger. Je le fais parce que c'est nécessaire mais certainement pas par envie ou par plaisir. Et comme ma moitié est pareille...
Mais maintenant que nous sommes parents, on voit les choses différemment. On veut changer nos habitudes alimentaires pour notre fille et peut-être le/la prochain(e). Pour justement ne pas tomber dans le travers que tu as si bien décrit tout à l'heure.

+1000 avec vous messieurs Denis (anecdote bien parlante et criante de vérité cher Denis, merci!) et Lighty!!


Il feraient mieux, ces parents, de leur donner moins de fric mais plus de temps consacré aux savoir faire et savoir vivre! Ou alors 'faut pas faire de gosses!

Si ces gosses étaient pauvres et crevaient de faim, ils seraient bien forcés de se sortir les pouces du cul comme on dit chez nous et d'utiliser leur bon sens (le problème c'est qu'il ne l'apprennent plus  !)!

De même que de savoir que les choux poussent au sol et les cerises dans un cerisier, le lait des vaches, les œufs des poules, etc...


Si demain il y a la guerre et que les rayons des super marchés sont vides de leurs aliments tout près sous vide et cellophane, comment ferez-vous, hein            ??

Où va le monde je vous jure  !! Il y a du boulot  !!