A & C PETERSEN - Caledonian Highland Cream

Je ne peux pas résister à vous faire un petit retour sur un tabac dont je viens de fumer quelques bols :

Le Caledonian Highland Cream


fabriqué par A & C Petersen, c'est un tabac constitué de Virginia et Black Cavendish, aromatisé à la crème de whisky.

C'est un tabac dont la vente va bientôt s'arrêter.

L'exemplaire que j'ai goûté date d'il y a 20 ans.
Sachant que les aros si vieux peuvent mal vieillir, j'avais quelques appréhensions en ouvrant la boite.

Celle-ci est encore étanche et sous vide, elle fait pshiit, c'est bon signe. Je dévisse le couvercle et déjà au nez, c'est un bonheur total. C'est doux, léger, ça sent le whisky, mais pas celui de supermarché, ça sent le vieux whisky, de manière très légère et subtile. Il m'a tout de suite rappelé un vieux whisky que j'avais bu en Ecosse il y a 6-7 ans, et qui m'avais fait pétiller les yeux.

J'ouvre la collerette de papier, qui est un peu jaunie, tout comme le rond de papier qui couvre le tabac, que j'ôte également. Je découvre un joli tabac coupe moyenne, belles couleurs d'automne avec ce mélange marron clair de virginia et de black Cavendish.
Après 20 ans dans sa boîte, est-il sec, est-il passé ?

Eh bien il est parfait, juste parfait. Il n'a pas perdu une once de fraîcheur, ni trop sec, ni trop humide. Prêt à fumer !

Moi qui n'avais jamais goûté d'aro whisky, rien qu'au nez, j'ai eu le coup de cœur. J'espère juste que ce pétillement dans la zone de plaisir de mon cerveau perdurera durant le fumage. Je bourre ma petite Peterson Calabash de ce tabac au doux parfum. J'allume la flamme du Corona Old Boy, qui vient caresser le tabac, qui rougeoie gaiement au tirage. Je précipite mon nez sur les premières volutes, et ça sent bon, délicieusement bon.

Les premières bouffées ne sont jamais les meilleures, mais une fois la pipe bien allumée, je peux commencer à savourer ce tabac qui m'emporte très loin, l'arôme de whisky est très léger, très subtil, et pas du tout écœurant. Des notes boisées également. Vers la fin du bol, le tabac gagne un peu en force, et tout en retenue.

Et les bols suivants de ce tabac n'ont fait que confirmer ma première sensation. J'aime vraiment ce tabac
Je ne sais pas à quel point ses 20 ans d'âge y sont pour quelque chose, mais le temps a sûrement une part de responsabilité, et je l'en remercie.

Merci à toi pour cette magnifique présentation.
Comme quoi et au risque de me répéter le bon tabac c'est comme du bon vin, quand on en prend bien soin il garde ses qualités. Maintenant depuis 20 ans je n'aurais quand même pas pensé que cela pourrait tenir le coup si longtemps (mais je ne suis pas assez expérimenté pour m'avancer plus loin...).
Petite question aux maîtres: pourquoi des tabacs comme cela, à priori d'excellente qualité, disparaissent-ils de la vente? Est-ce une simple question d'offre et de demande ?

c'est presque l'unique et seule raison avancée par les fabricants oui :/

Grand merci pour cette revue très parlante...

J'avais déjà fumé ce tabac 2 ou 3 fois, dans le temps, et c'est vrai qu'il vaut le détour. Merci pour ta revue pleine de poésie, mon cher Watson.

I'll me plait, très cher Watson, de voir que tu as déjà pu goulument tester un échantillon de la petite cargaison :-D J‘ai personnellement entamé un My Own Blemd Jubilee de chez Stanwell datant de 1997 aujourd'hui, vautré sur un transat en regardant les enfants jouer au bord de l'eau, j'étais sur le cul tellement c'était bon! Même ma tendre épouse a essayé et approuvé, je ne suis pas loin depouvoir lui offrir une bruyère!

ahh eh bien je le testerai également prochainement ce My Own Blend Jubilee

J'ai goûté ce tabac aujourd'hui : je suis d'accord avec Watson, il est excellent.

A ce jour jour, c'est le meilleur tabac au whisky que j'ai fumé.

Brunaros a écrit:J'ai goûté ce tabac aujourd'hui : je suis d'accord avec Watson, il est excellent.

A ce jour jour, c'est le meilleur tabac au whisky que j'ai fumé.

Alors, dans ce cas, notre ami Brunaros n'est pas complètement perdu pour les aros ! 

Très belle revue, Watson ! Ca donne envie même à ceux que les "aros" effraient.

En matière de tabac au whisky, j'en étais resté au Mac Baren Highland Mixture (assez bon, à mon goût); au Peterson Irish Wiskey (de mémoire, il me semble que c'était bon); et au Davidoff Scottish Mixture (médiocre).
Mais il faudra que je goûte le Highland cream...

Au fait, attention : je n'ai pas mes lunettes, mais il me semble lire comme producteur "A & C Peterson", au lieu bien sûr de "A & C Petersen".

Oui, les blenders de ce tabac étaient bien les frères Alfred et Christian PETERSEN (et non pas PETERSON).

Cette entité n'existe plus depuis longtemps, leur affaire a été rachetée par Scandinavian Tobacco.

Norsum a écrit:

Brunaros a écrit:J'ai goûté ce tabac aujourd'hui : je suis d'accord avec Watson, il est excellent.

A ce jour jour, c'est le meilleur tabac au whisky que j'ai fumé.

Alors, dans ce cas, notre ami Brunaros n'est pas complètement perdu pour les aros ! 

Mais... mais... enfin ? !!! Que signifie ???? Même s'il réprouve les déviances tabagiques les plus indicibles... par définition, le fumeur d'anglais est démocratique, ouvert, polynicotinesque, curieux, sensuel, et tolérant !

Mareste a écrit:

Norsum a écrit:

Brunaros a écrit:J'ai goûté ce tabac aujourd'hui : je suis d'accord avec Watson, il est excellent.

A ce jour jour, c'est le meilleur tabac au whisky que j'ai fumé.

Alors, dans ce cas, notre ami Brunaros n'est pas complètement perdu pour les aros ! 

Mais... mais... enfin ? !!! Que signifie ???? Même s'il réprouve les déviances tabagiques les plus indicibles... par définition, le fumeur d'anglais est démocratique, ouvert, polynicotinesque, curieux, sensuel, et tolérant !

Mais notre ami Brunaros n'a jamais été (et ne sera probablement jamais) un fumeur d'anglais, car tout comme moi, il est allergique au Latakia ! 

Ceci dit, je conviens très bien qu'un fumeur d'anglais puisse apprécier un aro de haut de gamme de temps en temps. Cela s'est souvent vérifié.

Ciel. Consternate confusion de ma part.
Mais que fume-t-il, alors ? Du brun, du gris, du Virginia, du burley ?
Allô, Brunaros, que fumes-tu ?
(sorry, Watson, je suis en train de pourrir ton fil )

Mareste a écrit:
Au fait, attention : je n'ai pas mes lunettes, mais il me semble lire comme producteur "A & C Peterson", au lieu bien sûr de "A & C Petersen".

Tout à fait, c'est un coquille de ma part, que j'ai corrigée.

Je t'en mettrai un peu avec ta lamboley
(mais attention, c'est du 20 ans d'âge que tu auras)

Mareste a écrit:Ciel. Consternate confusion de ma part.
Mais que fume-t-il, alors ? Du brun, du gris, du Virginia, du burley ?
Allô, Brunaros, que fumes-tu ?
(sorry, Watson, je suis en train de pourrir ton fil )

A ma connaissance (à confirmer par l'intéressé) du brun, quelques naturels, et de bons aros.

Norsum a écrit:Ceci dit, je conviens très bien qu'un fumeur d'anglais puisse apprécier un aro de haut de gamme de temps en temps. Cela s'est souvent vérifié.

 Pire : je (fumeur d'anglais convaincu) m'amuse parfois à aromatiser ses tabacs (au whisky justement).
La recette :

1. Prendre une boite de tabac anglais - bon sans être exceptionnel (ex : Wessex Tradition).
2. Enlever les joints caoutchoucs de la boite métal, au Victorinox (ou avec tout ce qu'on veut ! ).
3. Verser sur le tabac une cuillerée à café à une cuillerée à soupe de scottish malt (pas un exceptionnel, on va pas gâcher un Caol Ila 18 ans pour çà. Mais un blend un peu parfumé, pas cher mais honnête : tiens, un Famous grouse...).
4. Fermer la boite, mettre au four pendant 3 heures à 60-70°.
5. Sortir (sans se brûler), ne pas faire attention à l'aspect (une sorte de jus marron est sorti de la boite).
6. Entreposer le tabac dans un bocal en verre à l'abri de la lumière.
7. Déguster 4 jours plus tard.

Tu peux aussi faire cela avec un aro assez neutre, et d'autres alcools.
Une réussite, dans ce genre : le Plumcake au rhum-kirsch...

(Watson... )

Munch a écrit:C'est vrai que c'est troublant.

Pour ma part je ne comprends toujours pas que l'on puisse être non fumeur de latakia, j'ai depuis longtemps rangé ce mystère à côté de la Visitation, de la Trinité et de la Résurrection.

M'enfin, j'imagine que c'est encore l'histoire de la liberté et du péché... Le Dieu de la pipe est toute miséricorde, ils seront sauvés un jour ou l'autre.

Les goûts et les couleurs, tu sais mon cher Munch... C'est difficile d'en discuter, tellement ils peuvent être variés.
Pour ma part, je suis vraiment un inconditionnel des aros. J'ai plusieurs fois essayé des tabacs latakiés, car je reste quelqu'un d'ouvert, mais il n'y a rien à faire, je ne supporte pas le goût et l'odeur du Latakia. C'est ainsi. Je n'aime que les aros, de haut de gamme de préférence.

watson a écrit:

Mareste a écrit:
Au fait, attention : je n'ai pas mes lunettes, mais il me semble lire comme producteur "A & C Peterson", au lieu bien sûr de "A & C Petersen".

Tout à fait, c'est un coquille de ma part, que j'ai corrigée.

Je t'en mettrai un peu avec ta lamboley
(mais attention, c'est du 20 ans d'âge  que tu auras)

Tu es un ange, ça c'est cool.

Je cure-de-jouvence à donf'; même, comme dit ma nièce, là j'te kiffe grave : refumer une Lamboley (la marque de ma toute première pipe, achetée en ... non, oublies, c'est trop loin); et ceci avec un aro (à l'époque, je me shootais à l'Amsterdamer et au Flying Dutchman)... Là,  je vais rajeunir d'au moins... 
(non, j'te dis, vraiment, oublies...)

Mareste a écrit:

Norsum a écrit:Ceci dit, je conviens très bien qu'un fumeur d'anglais puisse apprécier un aro de haut de gamme de temps en temps. Cela s'est souvent vérifié.

 Pire : je (fumeur d'anglais convaincu) m'amuse parfois à aromatiser ses tabacs (au whisky justement).
La recette :

1. Prendre une boite de tabac anglais - bon sans être exceptionnel (ex : Wessex Tradition).
2. Enlever les joints caoutchoucs de la boite métal, au Victorinox (ou avec tout ce qu'on veut ! ).
3. Verser sur le tabac une cuillerée à café à une cuillerée à soupe de scottish malt (pas un exceptionnel, on va pas gâcher un Caol Ila 18 ans pour çà. Mais un blend un peu parfumé, pas cher mais honnête : tiens, un Famous grouse...).
4. Fermer la boite, mettre au four pendant 3 heures à 60-70°.
5. Sortir (sans se brûler), ne pas faire attention à l'aspect (une sorte de jus marron est sorti de la boite).
6. Entreposer le tabac dans un bocal en verre à l'abri de la lumière.
7. Déguster 4 jours plus tard.

Tu peux aussi faire cela avec un aro assez neutre, et d'autres alcools.
Une réussite, dans ce genre : le Plumcake au rhum-kirsch...

(Watson... )

Très intéressant cette méthode d'aromatisation. Fraudra que j'essaye avec un aro moyen.

Merci pour le partage, mon cher Mareste !

Munch a écrit:

Je taquine, bien sûr. Deux de mes quatre tabacs favoris sont des aromatiques.

Aaaaah Aaah, Munch ! I knew you were cheating me with some   !!!





(je traduis, pour les non-fumeurs d'anglais : espèce de xxx de xxx de Munch, je savais que tu me trompais avec des XXX...!!!!)

Munch a écrit:C'est vrai que c'est troublant.

Pour ma part je ne comprends toujours pas que l'on puisse être non fumeur de latakia, j'ai depuis longtemps rangé ce mystère à côté de la Visitation, de la Trinité et de la Résurrection.

M'enfin, j'imagine que c'est encore l'histoire de la liberté et du péché... Le Dieu de la pipe est toute miséricorde, ils seront sauvés un jour ou l'autre.

Je crois qu'il ne faut guère chercher à comprendre mon ami... les voies du Seigneurs sont impénétrables, et parfois même au latakia ! ^^
Pour ma part pour en avoir discuté avec Norsum nous possédons des gouts forts similaires, et bien qu'ayant l'opportunité d'apprécier (à petite dose) quelques latakia(s) et autres bruns, je prends moi aussi mon pied avec les aros (souvent haut de gamme), qu'ils soient légers ou saucés à donf comme disent les djeuns !
Mais promis j'irais à confesse ce dimanche...