Dunhill et Peterson

J'ai quelques pipes qui valent deux francs six sous et j'en suis bien content, elles fument parfaitement, j'ai des petersons qui vont très bien aussi, mais dire lesquelles fument le mieux, c'est bien difficile de le dire, surtout au fils des jours.

Le plaisir avant tout en tout cas.

Pike a écrit:Bien sûr, Mareste, bien sûr, mais ta démonstration est pipée, comme toutes celles des sophistes qui veulent nous démontrer qu'ils ont raison.
Anaxagore le disait déjà lorsqu'il se moquait d'eux : "l'eau est noire; la neige est de l'eau gelée; donc la neige est noire."

Ta démonstration peut s'appliquer à tout.
Tu peux te déplacer aussi bien en voiture sans permis qu'en Jaguar.
Tu peux te promener en short aussi bien qu'en costume trois pièces.
Boire un Champagne dans un verre Duralex ou dans une flûte en cristal.
Manger dans une écuelle ou dans une assiette en porcelaine. Avec les doigts ou des couverts en argent.
Fumer dans un bout de bois creusé comme dans une pipe Dunhill.
Se pâmer devant une croûte avec autant de volupté que devant un Rembrandt.
Etc. etc.
La finalité sera la même. Et qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

Après tout ce n'est qu'une question de goût, d'esthétisme, de plaisir ou de moyens.
Mais pas que, quand même. Cherche bien.

Tiens, au fait, prolégomènes est féminin et toujours pluriel.

+1 et le plaisir avant tout !

Franchement le débat s'enlise et surtout ne répond pas à la question d'origine...
Il y a t'il une différence de qualité entre Peterson et Dunhill qui justifierai la différence de prix ?
Et pourquoi la fabrication Peterson est quelque fois décriée ? Et Dunhill n'est elle pas une marque surcotée ?

Après je pense qu'on est tous d'accord... on ne trouvera pas ici un membre pour affirmer qu'une pipe à 20 euros n'apportera jamais autant de plaisir qu'une pipe à 10000 euros... On n'est pas sur le TB ici...

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Tain fait caguer ce loto !

Pike a écrit:
Tiens, au fait, prolégomènes est féminin et toujours pluriel.

Mais non, mon cher Pike. Prolégomènes est masculin.
Totalement et tristement masculin.
(ah ces sophistes qui veulent toujours avoir raison, et qui disent n'importe quoi... )    (1)



Et quand il ne s'agit que de l'esquisse d'une amorce de début d'un glouglottage, c'est un choix : je ne dérange pas le pluriel pour cela.
(Comme je le disais encore à mon ami Victor Hugo, il y a peu : "On a le droit de violer la langue française, à condition de lui faire des enfants".)

Quant au reste... je ne vois pas ce qui justifie ce ton vaguement condescendant.
Un souci ? Ce salaud d'Anaxagore t'a encrassé ta Dunhill ?

(1) Au demeurant, mon cher Pike : cela fait longtemps que l'anathème jeté sur les sophistes par ce vieil idéaliste néo-conservateur de Platon a laissé la place à une analyse plus fine de cette école, qui opposait à l'idéalisme semi totalitaire de l'école platonicienne une pensée sophiste "relativiste" et par là humaniste.
Même Wikipédia te le dira : " C’est Platon qui a popularisé le mot dans un sens péjoratif par ses dialogues, dans lesquels Socrate discute souvent avec des sophistes pour analyser leurs raisonnements : opposé aux méthodes sophistiques, il s’y intéressa pour leur concept de « relativisme de la vérité », concept en totale opposition avec la philosophie socratique selon laquelle il n’existe qu’une vérité et c’est en la cherchant que l’on est dans le Bien, le Beau, et le Juste. (...) Cependant, depuis un siècle environ, on commence à voir en eux (les sophistes) non plus des rhéteurs vaniteux ou des jongleurs d'idées sans principes, mais des penseurs sérieux, parfois tragiques militants d'un humanisme qu'on rapprocherait à bon droit de l'époque des Lumières, à moins qu'ils ne soient les précurseurs de notre « postmodernité^[1] ».

Waouh... Un siècle déjà, Pike : faut suivre...
Or moi, le "relativisme de la vérité", j'en suis un farouche partisan, par rapport aux dogmes à sens unique.
Donc, finalement, "sophiste", je veux bien. Merci

Le TB ?????

Mareste a écrit:

Pike a écrit:
Tiens, au fait, prolégomènes est féminin et toujours pluriel.

Mais non, mon cher Pike. Prolégomènes est masculin.
Totalement et tristement masculin.

Tu as parfaitement raison mon cher Mareste, prolégomènes est masculin (où avais-je la tête ?). 
En revanche Pluriel parce qu'il signifie "les choses dites avant".
Tu peux effectivement faire des enfants à la langue, à condition qu'ils soient étymologiquement corrects, ou, à tout le moins, beaux à lire ou regarder.

Quant au reste, je suis Mareste, je suis, ne te fais pas de souci, et l'analyse plus fine de cette école que tu as l'air d'encenser démontre qu'elle n'est au service que d'une cause : ampapaouter l'auditeur, qui n'y voit que du feu, tant le raisonnement paraît juste.
Tous les politiques, les négociateurs, polémistes et autres discoureurs emploient ce raisonnement fallacieux.
Et ça depuis plus d'un siècle.

Vous me donnez mal à la tête les gars...
Platon et Socrates ont violé Sophie en Papouasie et lui ont laissé un gamin au prénom imprononçable qui hésite encore sur sexualité ????!!!!....

Pike, tu as parfaitement le droit de penser, avec beaucoup de gens, qu'il y a UNE vérité, et qu'il n'y en a qu'une seule (de préférence la leur)...

En russe, la Vérité se dit Pravda, c'était le nom du grand journal du Parti. Et - contrairement à prolégomènes  - il ne s'écrivait bien sûr qu'au singulier...

De mon côté - bien que je mette prolégomènes au singulier sans l'ombre d'un scrupule -, j'ai parfaitement le droit de croire au pluriel, et de penser que  les choses sont plus compliquées, en général...

Et même - pour recentrer le débat, qui cafouille grave  - j'ai parfaitement le droit de dire :

- que les Dunhill, même si elles sont excellentes, sont à mon avis trop chères pour ce qu'elles valent;
- que les Peterson, bien que très différentes, sont aussi excellentes, mais pas en entrée de gamme;
- et que, toujours selon moi, le tabac prime largement sur la pipe - puisque, comme le rappelait le Sergent fort justement, on peut trouver d'excellentes fumeuses à tous les prix - alors que trouver un excellent blend qui vous corresponde, c'est une autre question (voire : c'est toute la question d'un fumeur de pipe ).


(et tout ceci, sans avoir pour autant le sentiment "d'empapaouter de façon fallacieuse et depuis un siècle" mes camarades du Forum, comme un voyou dégénéré de négociateur/polémiste/discoureur interlope que je suis ... )

Mais si, mais si... je t'assure, c'est juste un échange de points de vue, rien de grave, cool, zen 
Tout va bien.

(par contre Sergent, tu as raison : c'est à peu près ça. Sauf que "Sophie" était en fait un mec, dont Anaxagore, qui regardait tout çà, était en réalité le beau-frère putatif, d'où le fait que Socrate, qui avait dans le temps fauté avec la maman de Socrate, commettait dans cette orgie le double crime de viol, mais aussi de pédophilie aggravée sur son enfant illégitime. En revanche, ce n'était pas du tout en Papouasie, que cela se passait. Je vois pas qui a pu te dire ça.)

Sergent Pipeur a écrit:Vous me donnez mal à la tête les gars...
Platon et Socrates ont violé Sophie en Papouasie et lui ont laissé un gamin au prénom imprononçable qui hésite encore sur sexualité ????!!!!....

!!

Bon.

Pour répondre à la première question : toutes les Peterson sont moches et toutes les Dunhill sont belles.

Ceux qui ne sont pas d'accord ont bien de la chance et je ne peux que les encourager à se goinfrer de Peterson si tel est leur bon plaisir.

Si on veut aller plus loin, partons au fond des choses : moi, si j'étais autre chose qu'un petit con bouffi de je ne sais quel envie jaloustocrate, je n'aurais que des pipes en maïs. Simplement voilà, me payer de la pipe trop belle et trop chère par rapport à ce que je devrais me permettre, pour essayer, pour avoir une forme à la noix que je n'ai pas, eh bien ça me démange.

Le but n'était pas de savoir s'il y avait une différence entre Dunhill et Péterson mais de savoir pourquoi Dunhill est si aimé et convoité et pourquoi Péterson est souvent décrié et boudé par bon nombre.

J'en déduis pour Dunhill que la qualité a tout point de vue est au rendez vous mais qu'on paie plus cher que leur valeur réel pour leur marque.

Pour Péterson j'en déduis que les bas de gamme ne sont pas bien mais qu'au dessus de 200€ elles sont bien,en particulier les Sherlock Holmes et les Dublin.

Donc même si le sujet part un peu en sucette il m'a aidé a y voir plus clair.

Personnellement j'ai 2 Peterson,une flamme grain avec bague cintrée 120€ que je trouve très belle mais c'est dans cette pipe que le tabac me semble le plus fort et une Peterson Shannon bien courbée 85€ avec bruyére jolie mais sans plus et c'est ma pipe la plus attachante,je ne sais pas pourquoi.(peut être parceque c'est la plus courbée,j'en sais rien)



Ce qui est sur c'est que plus je fume la pipe et plus j'aime.

C'est ce qui compte cher ami !

À bien y penser, parler des marques de pipes est aussi étrange que discuter de filles.

Vous pensez quoi des italiennes ? Pourquoi les aristocrates sont si chères et les roturières si décriées, alors qu'elles ont pourtant de plus gros seins ? Les africaines de l'ouest bougent mieux, qui d'autre aime les slaves, etc.

Bref, je trouve tout ça généralisateur, réducteur, irrévérencieux et assez dégueulasse, en fait...

Munch a écrit:moi, si j'étais autre chose qu'un petit con bouffi de je ne sais quel envie jaloustocrate, je n'aurais que des pipes en maïs. Simplement voilà, me payer de la pipe trop belle et trop chère par rapport à ce que je devrais me permettre, pour essayer, pour avoir une forme à la noix que je n'ai pas, eh bien ça me démange.

Je crois que tel est bien notre problème à tous - parfaitement décrit...

Munch a écrit:À bien y penser, parler des marques de pipes est aussi étrange que discuter de filles.

Vous pensez quoi des italiennes ? Pourquoi les aristocrates sont si chères et les roturières si décriées, alors qu'elles ont pourtant de plus gros seins ? Les africaines de l'ouest bougent mieux, qui d'autre aime les slaves, etc.

Bref, je trouve tout ça généralisateur, réducteur, irrévérencieux et assez dégueulasse, en fait...

C'est exact. "Oui moi je trouve que les Françaises glouglouttent, quand tu les aspires; alors que les Italiennes, je te jure, elles tirent d'enfer"... c'est affreux.

Ce sujet est à l'agonie !

T'as raison. Qu'il meurt.
D'ailleurs, comme le citait un copain : "Meurent les biens/ Meurent les parents/ Et toi, tu mourras de même/ Mais je sais une chose/ qui jamais ne meurt/ Le jugement porté/ Sur chaque mort."

Mareste a écrit:T'as raison. Qu'il meurt.
D'ailleurs, comme le citait un copain : "Meurent les biens/ Meurent les parents/ Et toi, tu mourras de même/ Mais je sais une chose/ qui jamais ne meurt/ Le jugement porté/ Sur chaque mort."

J'ajouterais même que seul le fisc ne meurt jamais !!!

Rigole mais contrairement au reste de l'Edda poétique, le Havamal est quand même très terre à terre donc si le fisc avait existé à l'époque pourquoi pas un vers à son sujet !

Allez un autre pour le plaisir, et une traduction française pas trop dégueulasse : http://ragnarok.fr.pagesperso-orange.fr/Pages/Section%20mediateque/Textes%20Poetiques/Le%20Havamal.htm :

Bah je ne sais pas pour les pays du nord, mais par ici la dîme date du temps des croisades voire même avant ?

C'était pas du tout le même type de société. Au Sud la dîme ne date que de 779 (et encore il me semble que son paiement est assez aléatoire jusqu'à la réforme grégorienne), le plus ancien impôt médiéval (je crois) est le cens que (pour résumer très grossièrement) les paysans doivent au seigneur en échange d'une tenure qu'il leur concède et de sa protection. Dans les pays nordiques un homme libre ne dépend que de lui même, certes il pouvait y avoir une forme d'impôt non-codifié dans les petits royaumes mais comme on a presque pas de source écrite de toute façon ... Enfin si ça t'intéresse je te conseille l'excellent bouquin de Régis Boyer, les vikings : histoire, mythes, dictionnaire.