CORNELL & DIEHL - Purple Cow

Salut à tous,

La boîte de Standard Mixture terminée (qui sera la première et la dernière), j'ai voulu me changer un peu les idées avec quelque chose que mes papilles tapissées (partout    ) au latakia pourraient trouver exotique.

Une frontale, quelques vivres et un système de radioguidage et me voilà qui plonge sous la trappe dans l'immense caverne à tabacs cachée dans ce souterrain dont j'ai découvert par hasard l'existence, ne connaissant ni sa finalité ni son âge (qui a dit trogneux ? je vous vois, au fond, mèfi) mais qui garde mes boîtes à la bonne humidité.
Après quelques pénibles journées d'excursion, je tombe sur cette boîte assez peu engageante, seule référence C&D d'une boutique d'Andorre lors de mon passage, au nom surréaliste.




"This classic blend from the late Bob Runowski contains Burleys, Bright Virginia ribbon, Latakia, and Maduro cigar leaf."

Je ne me souvenais pas de la composition, et reste perplexe devant cette description. Bob qui ? De la feuille de cigare avec du latakia, passe encore, mais dans un blend de burleys ?
Mon expérience de C&D et de ces goûts "américains" ne m'ayant pas laissé les meilleurs souvenirs, je sens un petit rictus méchant se dessiner malgré moi au bout de mes lèvres, et j'empoche la boîte avant de remonter vers la surface.

Et puis, après tout, c'est la mode des Burleys sur le forum.

A l'ouverture, c'est une odeur familière, proche du pruneau que certains disent déceler parfois. Mais, il y a autre chose, que mon nez reconnaît sans parvenir à mettre un nom dessus.

J'aime bien ce moment, où une secrète partie du cerveau se met péniblement en branle pour chercher une image, un souvenir, un plat qui puisse coller avec ce que le pif vient de ramener.

A ma grande surprise, ça vient vite : de l'ananas. Petite revanche sur Le Passeur qui m'avait eu à ce jeu en cherchant l'arôme mystère d'un vieux macvin sorti du fût. Si tu nous lis d'où tu es, salut à toi.

A l'allumage, plus d'ananas (mais est-on surpris ?).
Je ressens quelque chose qui n'existe peut-être pas, mais bon j'essaie de vous le faire imaginer : du caramel, mais sans sucre (et sans fructuse, pour les petits malins qui voudraient me refourguer du sirop de Liège).
Avec un poil d'amertume, comme un caramel trop cuit.

Ca se fume très bien, sans mal de crâne, avec une belle fumée épaisse et lourde comme on aime. Je reste dans le caramel sans sucre (vraiment bizarre, mais j'ai beau essayer je ne trouve pas mieux), tout le long, jusqu'en fin de bol.

L'ensemble est très cohérent. J'en oublie le latakia et les subtilités du Virginia, tout est dans ce goût particulier, qui n'est pas désagréable et qui, j'insiste, n'a absolument rien de sucré.

Je suis peut-être un peu déçu par le manque de variations, forcément. Mais c'est un bon compagnon. Le goût mis à part, c'est un type entre le gris et le Scotch Cut de SG.

Pardon à tous pour mes silences, "je suis charrette" comme disent les roarks. A peu près tous mes projets sont à la bourre, y compris les revues d'ailleurs.

Parce que, hé, n'allez pas croire que la vache Milka m'ait échappé, ni les possibilités de broder autour des différentes significations de "purple cow" (https://en.wikipedia.org/wiki/Purple_Cow). Mais voilà : faut du rapide, de l'efficace, faut avancer.

J'ai dû rater le passage de mode au Perique, mais comme disait la page de garde du blog d'Ultimex dans la version antérieure, "plus dans le coup : c'est ça qui est dans le coup".