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PIPE, SONGE ET SOUVENIRS Illustration Brase d'Anjou
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PIPE, SONGE ET SOUVENIRS Illustration Brase d'Anjou
PIPE, SONGE ET SOUVENIRS
J’ai trouvé un vieux carnet dans le fatras d’un tiroir
Ils avaient mauvaise mine d'être restée dans le noir
Il y avait quelques poèmes. J'ai refermé le tiroir
Et les rimes solitaires sont retournée dans le noir
On pourrait croire l'affaire terminée, sans grand espoir
Pour ces rimes secondaires, de sortir du purgatoire.
Mais il était dit pour elles qu'il y auraient bien une histoire
Qui parlerait d'un mystère qui dormait dans un tiroir
Je m'étais assis tranquille dans mon fauteuil patiné
Par des années de patience et de zèle dévoué
J'avais allumé ma pipe, je fumais tranquillement
Mon cerveau était en berne et rêvait benoîtement
Mille volutes odorantes eurent bientôt emmené,
Selon leur vieille pratique, mes neurones embrumés
Dans un monde fantastique où tout pouvait arriver
Chacun sait que quand on rêve on fait sortir du néant
Des histoires merveilleuses et des souvenirs d'antan
Et quand une voix étrange sembla dire en murmurant:
Regarde dans le tiroir, ouvre ce carnet maintenant
Tu trouveras dans ces rimes tout un récit passionnant
Un secret du temps passé t'es offert comme un présent.
Pour connaître cette histoire ressurgie d'un autre temps
Et l’esprit plein de surprise j'ai ouvert le vieux tiroir
Je repris le vieux carnet à la couverture grise
Et j’ai commencé à lire allant de surprise en surprise
Il me racontait l'histoire d'un soldat dans sa tranchée
N'ayant pour tout viatique que sa pipe pour fumer
Il regarde dans sa blague s'il lui reste du tabac
Et la bourre calmement. Il prend son briquet et d'un clac!
Il l'allume en aspirant à tout petits suçotements
Et elle s'embrase, luit, telle une étoile au firmament
La fumée du gris se mêle aux odeurs de la bataille
Et bientôt devient la seule à meubler tout mon esprit
Comme un dictame elle apporte des images du soldat
Où il voit soudain le monde dans le bonheur et la joie.
Dans un champ il laboure . Dans une vigne il vendange.
A la forge il bat le fer, et à présent il rabote
Une planche pour la porte de sa nouvelle maison.
Maintenant sa jeune épouse apporte pain et salaisons.
Mais une odeur de brûlé a envahi tout l'espace
Et je me suis réveillé. Ma pipe a chu de ma main lâche.
Au tapis sa braise a versé. Il commençait à brûler
J'ai récupéré ma pipe, j'ai éteint les brins du pied
Eveillé, je suis allé reprendre le vieux carnet.
J'ai vu une tache brune sur la couverture usée
Un bout de papier jauni est tombé sur mes souliers.
Il portait une écriture différente du carnet
Et on y lisait ces mots hâtivement griffonnés:
Récupéré près d’un homme porté au poste de secours.
29 février 1916
Comme une marée brutale les souvenirs sont arrivés
Le grand-père tutélaire à la pipe contournée
Qui savait toujours sourire de mes gestes maladroits
Qui me contait des histoires et me chantait des chansons
Cette image douce et tendre du vieil homme moustachu
Qui ouvrait sa pélerine pour m'abriter de la pluie
S'effaça et à sa place s'imposa à mon esprit
Un moment de notre histoire qui s'enfonce dans l'oubli
Ce vieil homme pacifique, souriant et nonchalant,
Etait parti à la guerre sans l'avoir jamais souhaité
A Verdun grande fournaise il y était brancardier
Il avait sauvé des hommes, récupéré ce carnet.
J'ignore comment l'histoire pour ce soldat c'est terminée
Toujours est-il que mon grand-père a conservé le carnet.
Je n'ai rien su de sa guerre car il n'en parlait jamais.
Sauf qu'il eut une blessure. C'est pour cela qu'il boîtait
J'ai remis le papier jauni dans le vieux carnet
J’ai ouvert le tiroir voulant tout y replacer
Mais je n'ai pas pu le faire. Et le vieux carnet
Me parle de mon grand-père, sur le coin de mon bureau.
Mon vieux fauteuil patiné, zélé, est toujours posé
A la place où le carnet sans le savoir m'a fait rêver.
Et, prouvant que cette histoire à une réalité,
Au tapis une marque noire avoisine un de ses pieds.
J’ai trouvé un vieux carnet dans le fatras d’un tiroir
Ils avaient mauvaise mine d'être restée dans le noir
Il y avait quelques poèmes. J'ai refermé le tiroir
Et les rimes solitaires sont retournée dans le noir
On pourrait croire l'affaire terminée, sans grand espoir
Pour ces rimes secondaires, de sortir du purgatoire.
Mais il était dit pour elles qu'il y auraient bien une histoire
Qui parlerait d'un mystère qui dormait dans un tiroir
Je m'étais assis tranquille dans mon fauteuil patiné
Par des années de patience et de zèle dévoué
J'avais allumé ma pipe, je fumais tranquillement
Mon cerveau était en berne et rêvait benoîtement
Mille volutes odorantes eurent bientôt emmené,
Selon leur vieille pratique, mes neurones embrumés
Dans un monde fantastique où tout pouvait arriver
Chacun sait que quand on rêve on fait sortir du néant
Des histoires merveilleuses et des souvenirs d'antan
Et quand une voix étrange sembla dire en murmurant:
Regarde dans le tiroir, ouvre ce carnet maintenant
Tu trouveras dans ces rimes tout un récit passionnant
Un secret du temps passé t'es offert comme un présent.
Pour connaître cette histoire ressurgie d'un autre temps
Et l’esprit plein de surprise j'ai ouvert le vieux tiroir
Je repris le vieux carnet à la couverture grise
Et j’ai commencé à lire allant de surprise en surprise
Il me racontait l'histoire d'un soldat dans sa tranchée
N'ayant pour tout viatique que sa pipe pour fumer
Il regarde dans sa blague s'il lui reste du tabac
Et la bourre calmement. Il prend son briquet et d'un clac!
Il l'allume en aspirant à tout petits suçotements
Et elle s'embrase, luit, telle une étoile au firmament
La fumée du gris se mêle aux odeurs de la bataille
Et bientôt devient la seule à meubler tout mon esprit
Comme un dictame elle apporte des images du soldat
Où il voit soudain le monde dans le bonheur et la joie.
Dans un champ il laboure . Dans une vigne il vendange.
A la forge il bat le fer, et à présent il rabote
Une planche pour la porte de sa nouvelle maison.
Maintenant sa jeune épouse apporte pain et salaisons.
Mais une odeur de brûlé a envahi tout l'espace
Et je me suis réveillé. Ma pipe a chu de ma main lâche.
Au tapis sa braise a versé. Il commençait à brûler
J'ai récupéré ma pipe, j'ai éteint les brins du pied
Eveillé, je suis allé reprendre le vieux carnet.
J'ai vu une tache brune sur la couverture usée
Un bout de papier jauni est tombé sur mes souliers.
Il portait une écriture différente du carnet
Et on y lisait ces mots hâtivement griffonnés:
Récupéré près d’un homme porté au poste de secours.
29 février 1916
Comme une marée brutale les souvenirs sont arrivés
Le grand-père tutélaire à la pipe contournée
Qui savait toujours sourire de mes gestes maladroits
Qui me contait des histoires et me chantait des chansons
Cette image douce et tendre du vieil homme moustachu
Qui ouvrait sa pélerine pour m'abriter de la pluie
S'effaça et à sa place s'imposa à mon esprit
Un moment de notre histoire qui s'enfonce dans l'oubli
Ce vieil homme pacifique, souriant et nonchalant,
Etait parti à la guerre sans l'avoir jamais souhaité
A Verdun grande fournaise il y était brancardier
Il avait sauvé des hommes, récupéré ce carnet.
J'ignore comment l'histoire pour ce soldat c'est terminée
Toujours est-il que mon grand-père a conservé le carnet.
Je n'ai rien su de sa guerre car il n'en parlait jamais.
Sauf qu'il eut une blessure. C'est pour cela qu'il boîtait
J'ai remis le papier jauni dans le vieux carnet
J’ai ouvert le tiroir voulant tout y replacer
Mais je n'ai pas pu le faire. Et le vieux carnet
Me parle de mon grand-père, sur le coin de mon bureau.
Mon vieux fauteuil patiné, zélé, est toujours posé
A la place où le carnet sans le savoir m'a fait rêver.
Et, prouvant que cette histoire à une réalité,
Au tapis une marque noire avoisine un de ses pieds.
Dernière édition par william1941 le Sam 3 Oct 2020 - 18:08, édité 1 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 5812
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
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Date d'inscription : 22/05/2020
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Re: PIPE, SONGE ET SOUVENIRS Illustration Brase d'Anjou
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Ric le Gaumais- Tête connue
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Age : 72
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