Reserve du Patron

Il y a bien longtemps, le forum en était encore à ses débuts, j'ai eu la chance de gagner à une loterie organisée par SD, un paquet de tabac la réserve du patron de Vincent Manil.

Lorsque j'ai reçu le paquet en forme de plaquette de beurre, je suppose que j'avais pas mal de boites entamées, si bien que j'e l'ai remisé contre les autres boites qui constituent ma réserve

Le temps est passé. L'autre jour, je cherchais quel tabac fumer par ces froides soirées d'hiver, j'ai repensé à la réserve du patron. Je ne peux pas fumer de tabac brun par fortes chaleurs, alors le moment est idéal.

Aussitôt allumée, ma pipe me transporte à la fin des années 70. Un bouquet de souvenirs me saute au visage : le val de Saône en automne, et l'odeur du feu de bois dans les cuisinières. J'ai les pieds mouillés de n'avoir pu éviter les flaques que mon oncle, les mains au fond des poches et la roulée au bec, enjambe à grands pas.
C'est aussi la Gauloise de Jean. Il fume dans la voiture, cette odeur me rend malade. Le souvenir des parties de pêche, avec Franck déboule. Il allumait Gitane sur Gitane, et nous n'attrapions rien ou presque. 
Le bol fini, le voyage se termine. 
C'est certain, je reprendrai au plus tôt de cette liqueur temporelle qui m'a si joliment enivré
Voila ce que sont pour moi la réserve du patron, et tous les tabacs bruns du monde.

En effet belle revue donnant envie. Et pourtant, étonnamment j'étais à la base parti sur l'optique des bruns en tant que fumeur de pipe, pour m'intéresser de plus en plus aux aros avec le temps.

Yvain a écrit:En effet belle revue donnant envie. Et pourtant, étonnamment j'étais à la base parti sur l'optique des bruns en tant que fumeur de pipe, pour m'intéresser de plus en plus aux aros avec le temps.

rien ne t empêche d essayer les bruns 

Très belle revue Argos, pleine de souvenirs et de nostalgie. Je pense que beaucoup d'entre nous ont le même ressenti en fumant du brun...

J'ai 2 remarques :
1. Comment tu as pu fumer un paquet alors que le tabac devait être sec de chez sec ? C'est du brun, mais quand même. La seule fois où j'en ai fumé du trop sec, j'ai trouvé ça écoeurant. De la paille. Ou alors il fait très humide chez toi.
2. J'ai remarqué que le brun vous faisait souvent voyager dans le temps, vous faisait remémorer le passé. Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu ce genre d'histoire avec des aros. Je me trompe ?

Tabadoc a écrit:Très belle revue Argos, pleine de souvenirs et de nostalgie. Je pense que beaucoup d'entre nous ont le même ressenti en fumant du brun...

hoooooo le fin pêcheur,que voila qui essaye de m appâter avec du brun 

Kenshiro a écrit:rien ne t empêche d essayer les bruns 

Et je ne m'en priverais pas !    (Bien que celui en attente actuellement soit un mélange anglais ...).

Mr Raines, je pense que cela provient du fait que le brun, avec une odeur de tabac plus classique, nous renvois directement à des souvenirs de fumeurs que nous avons connus et donc à des personnes, généralement qui nous sont chers (à chaque fois que je sens du Bergerac je pense à mon oncle, par exemple !). Tandis que l'évocation des aros est plus subtils puisqu'elle rappelle (du moins pour ma part) des lieux, des situations voir des plats où tel arôme ou tel senteur étaient présents. Personnellement le Kentucky Bird m'a évoqué mes randonnées dans les prairies des Cévennes, lorsque le foin venait d'être coupé. Mais il est également possible qu'un aros te fasses voyager comme un brun si une personne que tu connaissais en fumait, ou bien si la senteur de l'aros rappelle d'une manière ou d'une autre cette personne (par son parfum, sa cuisine ou ses confitures par exemple ...). En conclusion je dirais que c'est plus la senteur et le goût qui sont en cause dans ces "bouffées de passé" qui nous reviennent, plutôt que le type de tabac.

Yvain a écrit:

Kenshiro a écrit:rien ne t empêche d essayer les bruns 

Et je ne m'en priverais pas !    (Bien que celui en attente actuellement soit un mélange anglais ...).

Mr Raines, je pense que cela provient du fait que le brun, avec une odeur de tabac plus classique, nous renvois directement à des souvenirs de fumeurs que nous avons connus et donc à des personnes, généralement qui nous sont chers (à chaque fois que je sens du Bergerac je pense à mon oncle, par exemple !). Tandis que l'évocation des aros est plus subtils puisqu'elle rappelle (du moins pour ma part) des lieux, des situations voir des plats où tel arôme ou tel senteur étaient présents. Personnellement le Kentucky Bird m'a évoqué mes randonnées dans les prairies des Cévennes, lorsque le foin venait d'être coupé. Mais il est également possible qu'un aros te fasses voyager comme un brun si une personne que tu connaissais en fumait, ou bien si la senteur de l'aros rappelle d'une manière ou d'une autre cette personne (par son parfum, sa cuisine ou ses confitures par exemple ...). En conclusion je dirais que c'est plus la senteur et le goût qui sont en cause dans ces "bouffées de passé" qui nous reviennent, plutôt que le type de tabac.

Belle analyse. Et pertinente   
Je faisais cette remarque en référence aux récits notamment du forum qui avaient comme point commun les tabacs bruns. Mais je suis parfaitement d'accord avec toi quant au fait que les aros peuvent avoir le même effet (quoique apparemment plus rare)

c'est surtout qu'en France, il n'y a pas si longtemps, il n'y avait que du brun pour les fumeurs de pipes et beaucoup de monde fumait du brun en clope (brunettes, gitanes et autres...)

Mr Raines a écrit:J'ai 2 remarques :
1. Comment tu as pu fumer un paquet alors que le tabac devait être sec de chez sec ? C'est du brun, mais quand même. La seule fois où j'en ai fumé du trop sec, j'ai trouvé ça écoeurant. De la paille. Ou alors il fait très humide chez toi.
2. J'ai remarqué que le brun vous faisait souvent voyager dans le temps, vous faisait remémorer le passé. Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu ce genre d'histoire avec des aros. Je me trompe ?

Je vois 2 raisons : je vis sous un climat tropical donc humide, et je fume raisonnablement sec.
Je partage totalement les avis d'yvain et de El Dos qui se recoupent.

En voilà un excellent tabac!
A l'ouverture une odeur fraiche et douce qui ne ressemble pas qu'un peu à celle d'un havane, de la terre humide... une seule chose à dire: ça sent bon!
Pour ce qui est du goût on est dans le registre de l'écurie/étable, un mélange de foin chaud, de crottin (oui, c'est positif), de la terre humide un soupçon de feu de bois... C'est délicieux et ça rappelle un peu par certains aspects le cigare!
Personnellement il s'agit de mon tabac préféré!

en ce qui me concerne ce tabac fait^partie de mon top dix
avec le burrus bleu et le cordomoy de jp couvert ce sont à eux trois des tabacs fabuleux bien sur pour les amateurs de bruns cela va de soit .!!!

Petit Nyctale a écrit:En voilà un excellent tabac!
A l'ouverture une odeur fraiche et douce qui ne ressemble pas qu'un peu à celle d'un havane, de la terre humide... une seule chose à dire: ça sent bon!
Pour ce qui est du goût on est dans le registre de l'écurie/étable, un mélange de foin chaud, de crottin (oui, c'est positif), de la terre humide un soupçon de feu de bois... C'est délicieux et ça rappelle un peu par certains aspects le cigare!
Personnellement il s'agit de mon tabac préféré!

C'est TRES vrai mais alors vraiment pas à mon goût du tout  !

Merci quand même  !

Un incontournable dans le monde des Semois, même si aujourd'hui je préfère les Couvert

Brunaros a écrit:Un incontournable dans le monde des Semois, même si aujourd'hui je préfère les Couvert

sur ce point je te rejoins brunaros

scarfelatti a écrit:

Brunaros a écrit:Un incontournable dans le monde des Semois, même si aujourd'hui je préfère les Couvert

sur ce point je te rejoins brunaros

Idem.

Aaaaaah il faut vraiment que je goûte les semois Couvert!

Je viens de fumer un bol de rdp que j avais humidifié... Je découvre un autre tabac. Je vous conseille d essayer c est différent. Le goût est plus sucré, plus subtile, moins brute... J aimerais maintenant me procurer du couvert

Pas emballé par ce tabac, surtout en comparaison avec d'autres Semois (ceux de Couvert pour pas les citer). Costaud mais pas subtil, c'est un bourrin.
Il est vrai que la quantité de tabac n'étaient pas énorme, à l'occasion j'y referai un tour pour confirmer/infirmer cette impression.

Les Couvert sont plus doux, mais les Manil sont très bons. Tout amateur de brun les apprécie. Il faut persévérer.

la première fois que j'en ai fumé, cela m'a fait la même chose, et puis.... j'ai bien fait d'insister.

c'est un peu comme si on comparait un Bordeaux et un Bourgogne.

Je rallume ce post parce que je viens de gouter à ce bestiau grâce à la gentillesse de Cirgae et je dois dire que rien ne s'est passé comme prévu. Dans mon imaginaire le brun c'est du tabac de marin breton bourru et taiseux. Un truc qui arrache, fort, âpre, peu subtil, un peu comme une première expérience avec un cigare choisi au pif tout seul dans son coin. Et bé ... On est loin du compte ! Je n'en ai fumé qu'un bol pour l'instant et il était sans doute un peu trop sec rapport au voyage postal, il a donc eu tendance à se consumer rapidement. Mais j'ai eu le temps de commencer à l'apprécier. Trop tôt pour une revue (et d'autres en ont sans doute déjà rédigé mieux que je ne pourrais le faire) mais en gros cette réserve du patron c'est une atmosphère d'étable pleine de bestiaux au nez et au fumage c'est corsé, chocolaté, crotiné  et franchement pas si fort que ça. Chose étrange et étonnante une note délicieusement toastée (la meilleure note de ce tabac pour moi) n'est accessible qu'à la rétro olfaction. Cette dernière joue habituellement un rôle complémentaire utile notamment avec les anglais que j'affectionne, mais là elle est absolument incontournable. Ben voilà, le brun vient de cesser d'être un pestiféré à mes yeux et je m'en réjouis !

Lord of Halifax a écrit:il était sans doute un peu trop sec rapport au voyage postal, il a donc eu tendance à se consumer rapidement. 

C'est sa nature...

Tout comme toi, lorsque j'ai découvert ce tabac grâce à LongMarcheur, j'ai eu la même belle surprise.

Oui j'ai oublié de préciser, il est déjà sec de base et emballé dans un joli pavé en papier doré qui en fait un vrai petit lingot

Pour moi trop costaud, quand j’en ai fumé je ne savais même plus si j’étais un mâle ou une femmelle...