Re: Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir"

Weston Jeu 14 Sep 2017 - 0:53

J'hésite a commenter directement à la suite...

Très agréable à lire, on a hâte de découvrir la suite, quoique je trouve une certaine absurdité dans ton histoire, comme si j'avais besoin d'aide pour résoudre une enquête Rolling Eyes

Mais passons, je trouve mon portrait plutôt flatteur, tu es sur la bonne voie Wink

boufardo Jeu 14 Sep 2017 - 6:36

Bien le bonjour a tous.
vivement la suite.
Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 1689644208

Pierrot Gourmand Jeu 14 Sep 2017 - 8:00

Weston a écrit:J'hésite a commenter directement à la suite...

Très agréable à lire, on a hâte de découvrir la suite, quoique je trouve une certaine absurdité dans ton histoire, comme si j'avais besoin d'aide pour résoudre une enquête

Mais passons, je trouve mon portrait plutôt flatteur, tu es sur la bonne voie

Oh merci , et tu verras qu'on sera pas trop de deux Wink

Oui bon en fait il me fallait un moyen d'introduction Very Happy

Pierrot Gourmand Lun 18 Sep 2017 - 19:27

Comme ce soir je vais commencer le chapitre 4, je vous livre un peu du chapitre 2 Wink

Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 Url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=imgres&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjN1r68oK_WAhWDbhQKHXOICgYQjRwIBw&url=https%3A%2F%2Fmademoisellebonplan

Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 X-dimension_01

(photo glânée sur Google)

Chapitre 2 – Une ambiance pesante (première partie)

Le calme à l’étage des chambres à cette heure de l’après midi était presque inquiétant. Pas un bruit en dehors de celui du vieux parquet en chêne grinçant chaleureusement sous mes pas. Plutôt que de reprendre tout de suite l’escalier principal, j’arpentais le couloir jusqu’à son autre extrémité, où une porte modeste non verrouillée s’ouvrit sur un autre escalier, plus petit et modeste que le principal, et montant en colimaçon. J’entendais des pas lointain résonner depuis le haut, sans autre bruit. Je décidais de grimper cet escalier pour savoir qui pouvait bien se trouver au sommet du manoir.
J’arrivais à une première porte identique à celle de mon étage, et donnant sur un couloir à peu près identique, bien que les fenêtres l’éclairant était cette fois des lucarnes rondes, signe qu’on était à proximité du toit. L’air y était également plus frais, même légèrement humide. Je refermais la porte pour continuer mon ascension.
Sur le dernier palier, où ma chute était empêchée par une balustrade en fer forgé – prolongement de celle de l’escalier – et où je me trouvais sous une magnifique charpente circulaire à travers laquelle je devinais les tuiles en ardoise, une simple porte en bois, d’où, à peine mon dernier pas effectué, sortit une voix.
- C’est vous Cardinal ?
- Hum. Bonjour, non , répondis-je à travers la porte. Je suis l’inspecteur Gourmand. Le détective Weston m’a contacté pour venir au manoir afin de tenter d’éclaircir le mystère de la pipe disparue. Ayant entendu des bruits je me suis permis de monter.
La porte s’ouvrit.

Un homme à la figure joviale me regarda l’air un peu surpris, puis son visage se fendit d’un sourire accueillant.
- Soyez le bienvenu. Weston m’avait annoncé votre venue. Je suis Asmascega, mais mes confrères m’appellent Asma. Il est vrai que vous ne deviez pas vous attendre à trouver quelqu’un sous les combles, mais j’aime entendre le bruit de la pluie sur le toit, et surtout c’est ici que je serai le moins importuné.
La chambre était modeste, loin du faste du rez-de-chaussée. Des livres et des papiers étaient éparses et en nombre, et dans un coin, une petite cheminée dégageaient une chaleur légère mais suffisante pour rendre l’atmosphère agréable. Il y avait également quelques notes sur la disparition de la pipe.
- Je vois que vous aussi vous essayez de trouver ce qui a pu arriver ? demandais-je.
- Oui, ma partie de Cluedo le soir même était plus facile à résoudre. J’en suis même venu à me demander si Labarbe n’avait pas lui-même jeté sa pipe au feu et essayé de faire croire à un vol.
- C’est loin d’être inintéressant comme théorie. A-t-elle abouti ?
- Hélas non, pas de preuve, et Labarbe avait vraiment l’air dépité. D’autant qu’il est très mauvais acteur.
- Vous avez donc abandonné cette idée ?
- Pas complètement, mais je la trouve peu probable ma lgré tout.

Après quelques échanges d’ordre plus général sur le manoir, je redescendais au rez-de-chaussée où je trouvais Weston dans le coin bar, pipe au bec, une pinte de bière blonde devant lui.
- Ah te voilà ? Tu étais bien long, me lança-t-il.
- J’ai rencontré un de tes amis, Asma, nous avons bavardé un peu.
- Ah tu as rencontré notre maître Hobbit ?
– Oui, il m’a partagé sa vision des choses qui n’est pas inintéressante.
- En effet, j’avais d’ailleurs eu la même pensée, comme d’autres par ailleurs.
- A ce point ? Ce sieur Labarbe serait donc capable de perpétrer un tel forfait ?
- Tu prends quelque chose à boire pour m’accompagner ?
- Hmmm, j’ai cru voir une vieille bouteille oubliée de Tullibardine datant d’avant 1994, je m’en prendrais bien un verre en effet.
J’accompagnais Weston qui passa derrière le bar pour me servir, et nous continuons notre conversation accoudés sur le zinc reluisant.
- Pour répondre à ta question, reprit-il en sortant la bouteille poussiéreuse que je lui avais indiqué, je ne pense pas, tu sais toi-même quelle valeur nous accordons à nos pipes, aussi moches ou infumables peuvent-elles être.
- Oh oui, mais l’Homme est plein de surprise quand il s’agit de faire le mal. Weston acquiesça d’un air morne tout en servant mon verre pendant que je sortais ma blague et commençait à fourrer un peu de tabac dans ma pipe courbe.
- Il y a quand même des choses bizarres qui se passent, reprit Weston. Deux pipiers ne se parlent plus dans l’atelier, pour une cause là aussi qu’on a du mal à comprendre. Un peu pareil, une histoire de pipe pour un concours qui aurait disparue, mais les deux s’accusent l’un l’autre. Je m’inquiète Pierrot, je suis arrivé ici dans une bonne ambiance chaleureuse, mais depuis quelques temps l’ambiance se dégrade sans qu’on en connaisse la cause. C’est pour ça que j’ai fait appel à toi.
-Je vais faire de mon mieux Westy.
Nous continuâmes nos verres et nos bouffardes en regardant deux membres du manoir jouer au billard qui siégeait au milieu de la pièce.
- Bien joué mon lapin ! Dit le premier au second qui avait un air assez bourru, sans être antipathique.
-Tu croyais quand même pas que j’allais te laisser ma boite de Vieux Bruges sans essayer de la récupérer quand même ! répondit le second sur un ton assez sec. Et ne m’appelle pas comme ça, je ne suis pas ton lapin !
-Bien mon lapin John Ross , conclua le dénommé Hino en lui tirant un bout de langue. Il lui tendit une boite belge aux motifs attirants et vieillots. Celui que tout le monde surnommait JR fulminait en la récupérant et reparti d’un pas soutenu en direction des appartements. Hinomura – car c’était son nom complet - quant à lui me salua d’un clin d’œil complice comme pour me joindre à son humour face au John Ross bougon, et sorti en direction de la cour en prenant une boufarde dans sa poche.
- Tu as en effet de sacrés énergumènes autour de toi, lançais-je à Weston.
- Tu as remarqué aussi ? Me repondit-il dans un éclat de rire. Et encore, ils ne sont pas en forme.
Nous sortîmes à notre tour du bar, désireux que j’étais de continuer ma visite.

papaalino Lun 18 Sep 2017 - 19:30

merci Pierrot

boufardo Lun 18 Sep 2017 - 20:11

Bravo Pierrot gourmand, mais alors a quand la suite! bounce

Weston Lun 18 Sep 2017 - 23:03

Et Pierrot sait faire monter le suspens ! "Ma........... lgré tout !" Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 2866713653

J'ai encore un peu de mal à audialiser - comment ça cela ne se dit pas ? scratch

- un grincement de parquet chaleureux Wink

Mais bon, "l'Homme est plein de surprises lorsqu'il s' agit de fait le mal..." Je sens venir le complot, la secte sataniste evoluant sous notŕe Manoir risque bien d'être mise à jour Twisted Evil

Pierrot Gourmand Lun 18 Sep 2017 - 23:36

Weston a écrit:Et Pierrot sait faire monter le suspens ! "Ma........... lgré tout !"

J'ai encore un peu de mal à audialiser - comment ça cela ne se dit pas ? - un grincement de parquet chaleureux

Mais bon, "l'Homme est plein de surprises lorsqu'il s' agit de fait le mal..." Je sens venir le complot, la secte sataniste evoluant sous notŕe Manoir risque bien d'être mise à jour

J'avoue que je ne me relis pas vraiment Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 3669254330

avec mon PC qui oublie les R, du coup je me lasse de tout vérifier...

Mais si le contenu plait, c'est l'essentiel. Le Chapitre 4 vient de se terminer, il est gros (mais bon, du dialogue...)

Drakharins_ Mer 27 Sep 2017 - 23:01

Oh non pourquoi suis-je toujours en retard pour les bons topics.. !
C'était génial vivement la suite !!

Pierrot Gourmand Jeu 28 Sep 2017 - 21:20

Chapitre 2 - Suite et fin (du chapitre vous aurez compris), avec une belle petite phrase que je suis fier pour parler de notre manoir ^^

Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 Pipe_s10

Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 Pipe_s10

A côté du bar, passant la double porte qui se trouvait de l’autre côté du billard, nous nous retrouvâmes dans une salle de jeu. Roulette, table de black jack et poker, jeu d’échec, j’en passe et des meilleurs. Sur une étagère imposante et sculptée, placée derrière une vitre, et sise entre les deux immenses fenêtres, plusieurs boites de tabac attirèrent mon regard.
-Ce sont des lots, commenta Weston. Régulièrement, des membres, s’ils ont envie, rien n’est obligé, peuvent mettre en jeu des échantillons ou des boites de tabacs. Participent ceux qui le souhaitent également et le gagnant repart avec son lot. Les habitants de ce manoir ont un petit côté philanthrope, généreux, sans autre but que de garde en ces murs une ambiance conviviale. Malgré les évènements, certains s’obstinent, et c’est tout à leur honneur, à maintenir cette sorte de tradition vivante pour perpétuer l’esprit qui anime notre noble manoir.
-C’est vraiment une belle forme de partage autour de cet objet qui vous – nous - anime tous ici. Et cette forme de partage me laisse dubitatif également sur le fait que Labarbe ait détruit sciemment sa pipe. Il semble regner ici une cohésion telle que Labarbe aurait parlé de son non-amour pour sa bouffarde à quelqu’un plutôt que de gérer ça tout seul dans son coin. Surtout de la manière tragique que vous avez imaginez. Perdre ou casser sa pipe c’est une chose, la brûler en est une autre bien plus lourde. Sais-tu où je pourrais trouver Labarbe ?
- Je rejoins ton point de vue. J’ai entendu dire qu’il errait beaucoup dans le parc ces derniers temps, tu l’y trouveras sûrement. Je te laisse, je dois aller préparer des biscuits. Tu devrais le reconnaître facilement, il a une casquette et des lunettes de soleil. Ne te perd pas surtout, finit-il par me dire plus fort alors qu’il se retournait pour partir en direction des cuisines, me laissant dans le vestibule. Avant de sortir, je décidais de m’orienter vers l’autre aile du manoir, où je découvris une splendide bibliothèque remplie d’ouvrage su l’art de fumer ou de fabriquer la pipe, mais aussi des romans etc. Au fond, dans un coin lecture, je vis deux silhouettes assises. La première, masculine, le chef recouvert de cheveux d’argent, était figée, comme concentrée, et le visage dégageait un sentiment de plénitude. A ses côtés, sur un petit canapé second Empire, se tenait une femme, un livre entre les mains, qui lisait à voix haute. L’homme leva une main pour l’interrompre et tournant la tête vers moi dit d’une voix plus forte, « j’ai peut être du mal à lire, mais je peux encore voir quand quelqu’un vient. Vous devez être Pierrot Gourmand dont j’ai entendu parle de l’arrivée cette après midi par La Fripaille qui est venu faire un brin de causette avec moi tout à l’heure ? Je m’appelle Clod, et voici ma compagne, dame Inès ». Je présentais mes hommages à la femme et mes respects à Clod, m’excusant d’avoir interrompu leur moment de lecture.
- Ce n’est pas grave cher ami. J’allais de toute manière arrêter sous peu, l’heure arrivant où je vais me rendre au fumoir. C’est en effet aujourd’hui que mon fidèle Norsum rapporte ses nouveautés en tabac, et nous aimons à partager ce moment de découverte avant d’en faire profiter les autres.
- Et bien, je crois que j’aurais beaucoup à apprendre de vous, lui dis-je en le saluant.
- Vous avez beaucoup à apprendre de ce manoir en général cher ami, me répondit-il. La pipe symbolise bien davantage que de faire des volutes avec un morceau de bois creux, c’est un art qui s’acquiert avec le temps, et surtout la passion.
Nous nous quittâmes sur ces beaux mots, et je me dirigeais vers le parc immense, à la recherche du premier concerné de l’affaire.

Weston Jeu 28 Sep 2017 - 23:49

Je dois aller préparer des biscuits ? scratch

Je crois que de nouveaux mystères s'ajoutent au fur et à mesure de cette histoire... Laughing

Et puis un canapé Second Empire... Il va falloir corriger certaines fautes de goût de ce Manoir, et rapidement s'il vous plaît Rolling Eyes

En tout cas sympa la photo du bar du Saint James, c'est là qu'il faudra que nous allions si tu passes à Paris Very Happy

Pierrot Gourmand Ven 29 Sep 2017 - 0:19

Weston a écrit:Je dois aller préparer des biscuits ? Je crois que de nouveaux mystères s'ajoutent au fur et à mesure de cette histoire...

Et puis un canapé Second Empire... Il va falloir corriger certaines fautes de goût de ce Manoir, et rapidement s'il vous plaît

En tout cas sympa la photo du bar du Saint James, c'est là qu'il faudra que nous allions si tu passes à Paris

Pour les biscuits vous aviez pas eu un délire sur le thé et les biscuits avec Darkharins à un moment?

Oui bah c'est parce que ça sonnait mieux à l'oreille qu'à l'oeil en effet Very Happy

(tiens je me rends compte que si on retire le R à oreille ça fait oeil au féminin, ce qui n'existe de toute façon pas j'en conviens Idea

)

Ah bah volontie pou le St James, même si le baby de whisky doit être vendu au prix de la moitié de la bouteille Very Happy

Pierrot Gourmand Dim 22 Oct 2017 - 19:24

Bonsoir tout le monde,

Je ne viens plus trop, déjà je n'ai pas fumé depuis plusieurs semaines, et pas top le temps non plus. Je n'écris d'ailleurs pas plus avant cette histoire, mais je compte m'y remettre un peu dans la semaine. J'espère.
Mais voilà quand même une partie de la suite Wink

Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 Clochs10

Photo par moi même

Chapitre 3 – Labarbe aussi perdu que sa pipe.

Le soleil de fin d’après midi donnait aux nuages gris du ciel des reflets d’or. L’air était frais et encore chargé d’une humidité fraîche et douce qui invitait au calme et à la pensée tout en m’aventurant dans l’immense parc. Toute cette affaire se présentait beaucoup plus compliquée à résoudre que ce que j’avais pensé initialement.
Au niveau des ateliers, les plus anciens semblaient connaître une rivalité sous jacente, une certaine paranoïa naissante avait l’air de faire son apparition, insidieusement, au sein de cette communauté. Tout ça à cause d’une pipe disparue.
Tout à coup, j’entendis à ma droite comme un sifflement, un glissement sur l’air. Un rapace venait de me passer à côté de la tête, et alla se poser sur le poing fermé et habillé de cuir de l’homme aux cheveux longs que j’avais aperçu sur le chemin du manoir.
- Hola ! m’écriais-je. Auriez vous cinq minutes à m’accorder ?
L’homme se fendit d’un sourire finalement accueillant, alors qu’au premier abord je m’étais attendu à un rustre bougon.
- Bien sûr, me répondit-il encore souriant. Mais suivez moi, nous serons mieux dans ma cabane. Vous êtes venu enquêter sur la disparition de la pipe du sieur La Barbe n’est-ce pas ? Votre arrivée a déjà fait le tour du domaine, ahah.
Il m’amenait après 15 minutes de marche à crapahuter pour monter des sentiers parfois abruptes à une cabane faite de troncs de sapins, un chalet rustique et costaud.
- Attendez moi là, prenez vos aises, me lança-t-il tandis qu’il rentrait dans son logement, me laissant sur cette petite terrasse. Je m’installais sur une chaise, regardant devant moi le magnifique paysage de forets, ce coin plus dégagé au milieu duquel on pouvait apercevoir le toit du manoir, et ce petit ruisseau très rassurant, qui donnait une eau limpide. Je m’en servi une rasade avec mes mains. Fraîche et pure, cet homme vit au paradis.
- On est bien ici pas vrai ? J’aime la solitude, être avec mes rapaces que je soigne et protège, en harmonie avec la nature. Loin du tumulte du manoir. Surtout depuis cette histoire. Et comme j’ai eu la bonne idée de faire de l’humour, on m’a un peu suspecté au début.
- Quel genre d’humour ?
- Une histoire de carotte et de jambes, je ne me souviens plus trop. Ou de dormir sur ses deux oreilles, mais bon, je doute que ça vous aide, monsieur ?
-Oh pardon, avec tout ça j’ai oublié de me présenter, Gourmand. Pierrot Gourmand. Et vous-même ?
- Appelez moi Petite Fumée, ou Little Smoke.
- Vous avez une idée de qui a pu faire ça ? J’ai remarqué que l’ambiance a l’air de se dégradé à cause de ça.
- C’est bien peu dire. Tout le monde accuse l’autre. Je suis bien content d’être à part, dans mon coin. Mais pour moi, c’est plus mystérieux, et ça vient de l’extérieur.
- Comment ça ?
Il ne me répondit pas, il regarda, l’air concentré, en direction du manoir, avant de dire.
- Je serais vous, je ne tarderais pas à retourner au manoir si vous voulez participer au repas et vous faire un peu mieux votre idée de ses habitants. Et allez parler un peu au vieil Olaf qui vit sur le port.
Sur ces mots il sorti une pipe qui me paraissait énorme, et une boite rouge et jaune bien connue des cuisinière. Il l’ouvrit et y plongea sa pipe pour la bourrer. Su la boîte, les lettres KUB étaient encore bien lisible.

En redescendant par les chemins à traves les bois, je remarquais un homme, l’air hagard. Je le reconnu tout de suite, avec sa barbe. La Barbe, lui-même.
- Bonsoir monsieur, vous allez bien ? Je suis venu essayer de retrouver votre belle.
- Hum ? fit il en se tournant vers moi l’air incrédule cette fois.
- Vous devriez venir avec moi, il est temps de rentrer, le repas va être servi et la nuit tombera peu après.
Il me suivit comme un chien bien dressé qu’on aurait appelé au pied. Je le sentais perdu dans ses pensées comme physiquement au milieu de ce parc immense.
- Que faisiez vous ici, au milieu de nulle part ?
- Je la cherche.
- Nous la cherchons tous. Vous n’avez aucune idée, dans le cas où c’est un acte délibéré d’une tierce personne, de qui aurait pu vous la prendre ?
Tout en marchant et discutant avec moi, il revenait à la réalité et redevenait « normal ».
- Non, j’ai confiance en tout le monde ici, nous savons tous, chacun d’entre nous, ce que vaut une pipe, même la moins cher, aux yeux de son porteur. Ah ma précieuse. Dire que maintenant tout le monde se soupçonne, certains commencent même à parler de quitter ce bon manoir.
- Ah oui ? Des gens de confiance ?
- Les plus dignes à mes yeux, ça devient horrible tout ça.
- On m’a conseillé d’aller parler au vieil Olaf, vous auriez une idée du pouquoi ?
- Olaf vit vers le port, il adore la mer, les bateaux, et tout ce qui y a trait. Et il observe tout ce qui se passe au large. Il semblerait qu’il ait observé des mouvements inhabituels, mais je n’en sais pas plus. Il se tournait d’un coup sur moi, les yeux presque exorbités : je veux juste la retrouvé ! Ma précieuse !

Drakharins_ Lun 23 Oct 2017 - 9:15

Toujours aussi agréable à lire. Il me tarde de savoir tout le denoument de cette histoire Very Happy

Mais pense à profiter de tes bouffardes plutot que d'écrire pour nous lorsque tu aura du temps pour toi Razz

Ludoc Lun 23 Oct 2017 - 17:45

Merci Pierrot study

papaalino Lun 23 Oct 2017 - 18:12

bravo Pierrot, vivement la suite

Pierrot Gourmand Jeu 30 Nov 2017 - 21:50

Je vous ai un peu délaissé sur ce sujet, plus trop eu le temps de continuer, mais je vous mets une partie de la suite disponible quand même.

Pour les nouveaux, reprenez le fil depuis le début , vous comprendrez mieux de quoi il en retourne.

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Restaurant - Manoir du Soleil D'Or

Chapitre 4 – Un repas nourrissant sur tous les plans.

Les grillons commençaient à frotter leurs élytres pour annoncer le soir de leur musique crystaline lorsque nous arrivions sur le péron. Les lumières de la salle à manger étaient déjà grandes allumées, et les discussions semblaient aller bon train, et quelques éclats de rire nous parvenaient.
J’ai laissé là Labarbe pour aller déposer ma veste dans ma chambre et rechercher un peu de tabac. A mon retour, Weston m’avait gardé une place à son côté, à une table ronde où se trouvaient le Cardinal, le sieur Asma et la jeune Drakharins. Je les saluais tous avant de m’asseoir avec eux.
- Tu avances de ton côté ? me demanda Weston presque aussitôt en posant devant moi un verre de Dalmore.
- Je tâtonne plutôt. Mais certains éléments me semblent intéressants. D’autres par contre, quoi que secondaires selon moi, m’intriguent. Tout en haut de votre tour, continuais-je en me tournant vers Asmascega, tout là haut, où vous aimez le silence et la solitude, vous n’avez pas l’air si seul que ça, n’est-ce pas ?
- Que voulez-vous dire ? me rétorqua Asma d’un air surpris.
- J’ai juste l’impression que votre isolement qui vous est – soit disant – si cher, n’est pas si complet que vous voulez le faire croire à vos confrère.
- Comment ? Quelles sont ces insinuations ?! Je m’enferme en haut pour pouvoir méditer, lire et me concentrer sans être parasité par la vie en communeauté, je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler !
- Et pourtant ! J’ai bien deviné tout à l’heure votre manège. Figurez vous que je suis monté chez cet homme aux cheveux longs qui vit à l’écart, sur les hauteurs du parc. Asmascega commençait à blêmir. Quand je suis arrivé sur le devant de son chalet, je me suis touné vers le manoir où je distinguais bien la tour et votre petite lucarne. Juste avant qu’il ne m’invite à le quitter parce que le repas allait être servi, il regardait en direction du manoir, et en regardant machinalement dans la même direction, j’ai remarqué ce petit drap rouge qui pendait de votre fenêtre.
Asmascega restait silencieux, les autres convives restaient silencieux, attendant la suite. Je lui posais la question :
- Vous communiquez souvent ensemble ? Et sur quels sujets ?
- Oui… Bon, je l’avoue, j’aime la solitude mais malgré tout j’aime garder un contact subtil avec le monde extérieur en effet, et su ce point je m’entends bien avec Little Smoke oui, et nous avons élaboré des codes couleurs sur des choses basiques comme les repas, et les arrivés et départs de certains membres…
- Vous étiez donc au courant que j’arrivais alors que j’entrais à peine dans l’enceinte du manoir.
- Oui je l’avoue.
- Et vous voyez tous les allers et retours comme ça ?
- Olah hé, je veux bien admettre que je communique avec Little Smoke avec des draps de couleurs quand on veut se prévenir d’un petit truc, mais n’allez pas faire de nous des commères, des concierges de roman policier, à l’affût de tout. J’aime regarder à l’extérieur de temps en temps pour prendre l’air et admirer ce paysage reposant qui nous entoure, mais je n’y suis pas en permanence à attendre de quoi alimenter un ragot.
- Ne vous emportez pas, j’essaie de comprendre exactement les subtilités de ce lieu, et surtout de ses habitants. Comme je l’ai dit, je vois des choses sur un plan secondaire, et vos « communications » en font partie. Mais je me disais que vous aviez peut-être aperçu quelque chose d’inhabituel par hasard.
- Hélas non, à part Labarbe, maintenant que vous le dites, qui était sorti en courant en direction du parc deux heures avant le repas qui a précéder le cri de la perte de sa pipe.
- Deux heures dites vous ? Et au repas, comment était-il ?
Asmascega fronça les sourcils en montant les yeux au ciel comme dans un profond moment de réflexion quand Weston sursauta, un éclair de lucidité le frappant derrière le nom du père.
- Justement, comment était-il, c’est une bonne question vu qu’il n’était pas là au dîner.
Au moment où il prononçait ces mots, un homme à l’air jovial et sérieux à la fois, le front haut et le visage rond, arriva, sous des clameur de bienvenue, et se dirigea vers notre table. De profil il me rappelait un peu un Jean-Francois Stévenin en pleine fleur de l’âge, une pipe courbe au bec. Il poussait un chariot argenté.
- Je commence par votre table ce soir, au menu, Parmentier de Rougets, dit-il en soulevant la cloche.
- Hummm, ça sent divinement bon mon cher Papaalino, dit Drakharins. Vous vous êtes encore surpassé.
- Nous avons vraiment de la chance d’avoir de si bons cuisiniers parmi nous, ajouta Duplessix avec un sourire de bien être.
- Merci jeunes gens, bon je vous laisse, je dois servir les autres. MIKE ! Cria-t-il à un homme à la fine barbe blanche. Tu pourras leur servir le vin s’il te plait ?
L’homme arriva vers nous, lui aussi souriant.
- Ah, comment ça va les jeunes, ah et vous devez être le sieur Gourmand ? Soyez le bienvenu. Votre premier repas restera dans votre mémoire, Papaalino cuisine le rouget comme personne, et pour ma part, qui suis de corvée de vin pour ce soir, je vous ai apporté des vins de Touraine et des pays de Loire, vous m’en direz des nouvelles !
Il repartit vers les autres tables après nous avoir servi.
- Et bien, voici un repas qui met du baume au cœur, l’ambiance est plus vivante que ce que j’ai pu ressentir depuis mon arrivée.
- Et oui, malgré l’adversité nous essayons d’aller de l’avant, mais ce n’est pas facile pour tout le monde.
- D’ailleurs, sans vouloir jouer les rabat-joies, où en étions nous ? Tu me disais que Labarbe n’était pas présent au dîner ?
- Ah oui, en effet ça m’est revenu, répondit Weston après avoir avaler une gorgée de vin blanc, il n’est pas à notre table donc je n’avais pas fait attention, mais il était bel et bien absent.
- C’est vrai, ajouta Asma. Je ne me souviens même pas l’avoir vu revenir. Bon après, quand il y en a dans mon assiette, je n’ai pas les yeux ailleurs, finit-il un regard un peu coupable et leur à la fois.
- C’est ton côté hobbit, ajouta Duplessix en lâchant un rire qui contamina notre tablée.
- Et à quelle heure avez-vous entendu le cri déjà ?
Asmascega se concentra.
- Ah ça ! Il était près de 22h, je venais de gagner – sans me vanter, une énième fois, me glissa-t-il plus bas avec un clin d’œil – au Cluedo. Tout à coup tout s’est éteint, oui il devait être vers 22h, le temps de la partie.
- Cela laisse donc un vide de près de 4 heures entre le moment où vous, Asmascega, avez-vous aperçu Labarbe pour la dernière fois se dirigeant en courant vers le parc, et le cri. Ce n’est pas rien. Il avait l’habitude d’aller courir ?
- Comme ça je dirais non, je ne l’avais jamais remarqué, et puis il n’était pas en tenu de sport.
- Et puis ça ne convient pas à un lieu comme ce manoir, coupa Weston. Une tenue de sport ne sied guère à des gentilshommes comme nous. Je reconnaissais bien là le mépris de Weston pour la perfide Albion, allant jusqu’à garde le terme gentilhomme plutôt que le plus à la mode « gentlemen ».
- Et sa manière de courir ?
- Ca, j’avoue que c’était plutôt pressé, comme quelqu’un qui rate son bus. Comme s’il cherchait à rattraper quelque chose.
-Un voleur peut-être ?
Weston, l’air concentré, le regard plongé sur son verre de vin vide, interpella son comparse.
- Dans quelle direction allait-il ?
- Vers la rivière, comme s’il allait prendre le chemin du port.
Mon regard croisa celui de Weston, mais je lui fis comprendre qu’il ne fallait pas aller plus loin pour le moment.
- Tout cela est intéressant, mais revenons aux bonnes choses de la vie. Ce parmentier était vraiment excellent. Les autres approuvèrent.
Je levais plus la tête pour voir où en étaient les autres tables. Tout le monde semblait avoi terminé, et des cuisines sortirent à nouveau Papaalino et Mike, armés de plateaux de fromages et de bouteilles de vins. Je notais par contre l’absence de Labarbe à sa table. Je m’excusais auprès de mes convives pour aller questionne ceux que Labarbe avait abandonné.
- Il est parti se coucher, tout ça le tourmente et le fatigue, je le comprends. Ca fatigue tout le monde. C’était un homme à l’allure squelettique, dont la veste était orné d’une broche symbolisant une plume et un encrier. Monsieur Hill était à ses côtés.
Je rejoignais enfin ma table pour finir le repas sur des profiteroles succulentes et un Armagnac de 1981 succulent qui me réconcilia avec les brandevins.

Alors qu’Asmascega se levait enfin pour rejoindre d’autres membres à la salle de jeux, je partais avec Weston en direction de la bibliothèque. Nous installant dans un coin et allumant nos bouffardes, j’admirais avec plus d’attention les magnifiques étagères remplis d’ouvrages de toutes sortes. Des livres sur la pipe et le tabac en veux-tu en voilà, les intégrales de Conan Doyle, Simenon et j’en passe. Une pièce superbe, ouverte sur le savoir et l’évasion par la lecture. Weston prit la parole :
- Asmascega a indiqué qu’il a vu Labarbe se diriger vers le port.
- Comme s’il allait vers le port.
- Je pense, qu’il l’ait atteint ou non, que c’était sa destination. J’ai une petite idée derrière la tête, mais j’ai l’impression que le port fait partie intégrante de notre mystère.
- Oui justement, Little Smoke m’a suggéré d’aller voir un marin là bas.
- Il parlait sûrement du vieil Olaf. Je ne vois pas ce qu’il pourrait te dire, mais sait-on jamais.
Nous avons encore passé une heure à bouffarder et siroter un deuxième petit armagnac en parlant de choses plus légère avant d’aller nous coucher.
A ma fenêtre, avant de fermer mes rideaux, buvant un dernier verre d’eau, j’essayais de percer le mystère qui se cachait en ces murs. Ma foi, la nuit porte conseille dit-on.

Présictor Jeu 30 Nov 2017 - 22:06

Pour les nouveaux, reprenez le fil depuis le début , vous comprendrez mieux de quoi il en retourne.

Sur ce coup je passe mon tour..........

boufardo Jeu 30 Nov 2017 - 22:55

Superbe Pierrot Gourmand, De grandes intrigues se sont mise en place.
Vivement la suite du chapitre 4.
Bravo pour ce beau et long travail, pour le plaisir de tous.
Merci

Drakharins_ Ven 1 Déc 2017 - 13:42

Merci encore Pierrot, vivement la suite Very Happy

Weston Ven 1 Déc 2017 - 14:07

"Weston, l’air concentré, le regard plongé sur son verre de vin vide, interpella son comparse.
- Bon sang, mais où est passé mon pinard ! s'écria-t-il."

Moufur Ven 1 Déc 2017 - 14:54

Je découvre le roman du sieur Gourmand, très agréable à lire ! Mais j'attends toujours d'y être présenté, pour voir un peu la chose ! Wink

Où est-ce, le Saint James ? Et qu'est-ce, exactement ?

Pierrot Gourmand Ven 1 Déc 2017 - 15:01

Moufur a écrit:Je découvre le roman du sieur Gourmand, très agréable à lire ! Mais j'attends toujours d'y être présenté, pour voir un peu la chose !

Où est-ce, le Saint James ? Et qu'est-ce, exactement ?

Hein ?

Et le St James se trouve à Paris, restaurant, peut être mêle hotel

Weston Ven 1 Déc 2017 - 15:34

Pierrot Gourmand a écrit:
Moufur a écrit:Je découvre le roman du sieur Gourmand, très agréable à lire ! Mais j'attends toujours d'y être présenté, pour voir un peu la chose !

Où est-ce, le Saint James ? Et qu'est-ce, exactement ?

Hein ?

Et le St James se trouve à Paris, restaurant, peut être mêle hotel

Relais Château en réalité Very Happy

Avec un bar bibliothèque accessible aux non-clients de l'hôtel de 19h à 1h Smile

Je viens de relire mon texte et je ne le trouve pas mal du tout, pour quelque chose fait dans dans la précipitation Razz

Pierrot Gourmand Mar 5 Déc 2017 - 22:27

Chapitre 5 - Une nuit du Diable

Concours PHOTO & ECRITURE : "Un Crime au Manoir" - Page 9 Latest?cb=20150222001723

Taaraaaac ! Clac ! Bam !
Je m’éveillais en sursaut. Un orage avait décidé d’incendier la nuit sans crier gare. J’ai pourtant l’habitude de bien dormir quand la pluie et le tonnerre me bercent de concert, mais l’ouverture soudaine du volet et son claquement auront eu raison de moi.
Je reposais ma tête sur mon oreiller afin de me détendre et m’éveiller un minimum pour trouver le courage d’aller braver, si peu, les éléments pour refermer tout ça comme il faut en pensant déjà à ce drap et cette couverture surmontés d’un édredon que j’allais retirer sur mes épaules en retrouvant la douce musique du dehors à l’abri dans mon lit douillet.
Je me lèvais enfin, l’esprit toujours embué, ouvrait ma fenêtre. Dehors, un vent à décorner les bœufs. Je me dis que j’allais faire fissa. Mais un éclair me fit deviner une silhouette, là, sur le gravier devant le manoir, au milieu des dépendances, qui semblait s’en aller d’un pas plus que pressé pour emprunter le petit chemin qui se dirigeait vers le port. Le port. Par une nuit pareille, déjà sortir il fallait être sacrément allumé, mais le port… La mer devait être démontée. Qui pouvait avoir intérêt à se diriger là bas à… Quelle heure était-il au fait ? Deux heures, l’église se mettait à les sonner au moment où je me posais la question. La silhouette disparaissait dans la nuit et les arbres.
J’allume la lumière de mon bureau afin de noter tout ces éléments. Au moment où j’éteignis et tenta de retrouver Morphée, un bruit de porte qu’on ouvrait puis qu’on refermait à clef dans le couloir. La lumière s’y allumait, filtrant sous ma porte. On traînait quelque chose.
Intrigué, le me relève aussi vite que je le pouvais en faisant le moins de bruit possible. Au moment où l’ombre passait au niveau de mon huis, j’ouvrais ma porte pour découvrir Weston, pipe au bec, son feutre vissé sur la tête, imperméable noué autour de la taille, une grosse valise derrière lui.
Sursautant presque de surprise, il s’assis sur sa valise pour se remettre de ses émotions.
- Tu m‘as fait peur idiot.
- Excuse-moi, je pourrais presque te retourner la remarque. Qu’est-ce que tu fais ?
- Je t’avais justement écrit un mot pour t’expliquer, que tu ne trouves pas bizarre mon absence demain matin.
Il tenait une enveloppe.
- Autant que je te le dise de vive voix, continua-t-il à voix basse.
- Veux-tu m’expliquer ça dans ma chambre ? Ca évitera de réveiller tout le monde avec nos bavardages.
- D’accord, mais vite fait.
Je le regarda en coin, cet empressement de sa part m’étonnant au plus au point.
- Tu as un rendez vous ?
- Je viens d’appeler un taxi qui devrait arriver sous peu en effet. Mais avant que tu ne me reposes des questions au goute à goute, laisse moi à mon tour te demander, comment ça se fait que tu ne dormes pas ?
- L’orage a ouvert mes volets et ça m’a réveillé en sursaut, je me suis juste levé pour les refermer, et toi ?
- Et moi ? L’orage aussi bien sûr, le crissement des branches du vieux tilleul sur ma fenêtre.
- Et tu penses trouver à cette heure-ci un hôtel prêt à t’accueillir pour fuir la nature en colère ?
- Mais laisse-moi finir. Tu n’as rien remarqué en allant à ta fenêtre t’occuper de tes volets ?
Son regard me soutenait, il attendait la vérité, je le reconnaissais bien là. Je lui souris d’un air complice.
- Tu mets dans le mille, j’ai aperçu une silhouette dans la cour qui s’en allait rapidement comme si elle se dirigeait vers le port. Mais je n’ai pas distingué beaucoup plus qu’une ombre se détachant du sol clair.
- Je l’ai vu aussi, un peu plus longtemps que toi j’imagine. Réveillé que j’étais, je m’étais posté à ma fenêtre, profitant de ce moment pour fumer un demi bol, quand soudain je l’ai vu, sortant des ateliers, et oui, après l’éclat de la foudre, courir pour emprunter le petit chemin maritime comme on l’appelle. J’ai du coup pensé à quelque chose, je ne t’en dis pas plus, des fois que je me fourvoie complètement, mais mon taxi va arriver sous peu, je te laisse, je peux juste te dire que je dois aller prendre l’avion au plus vite pour vérifier deux trois bricoles. Nous nous revoyons bientôt, au revoir cher ami.
- Au revoir Westy.
Je me recouchais, ne trouvant pas tout de suite le sommeil, essayant de comprendre ce qui a pu autant motiver le départ de Weston, et me demandant à qui était cette ombre furtive qui sortait apparemment des ateliers.
Ce n’est qu’après le départ du taxi dont les roues jetaient bruyamment des gerbes d’eau quand elles passaient dans les flaques que je réussi à nouveau à retrouver Morphée dans un sommeil agité.

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